Chapitre 12

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Média : Une video que j'ai trouvé sur internet ! C'est la ville de Rabat.

Thérésa cessa tout mouvement. Elle était tellement surprise que Charles lui fasse part d'une chose aussi privée et triste sur un ton aussi indiffèrent. Thérésa cherchait à analyser les mots pendant que Chaïma lui présentait ses condoléances, qu'il balaya d'un revers de main en disant que ce n'était rien.

Peut-être elle aussi avait-elle tort de rejeter cette femme ? Mais elle ne voulut pas l'admettre, car elle détestait se tromper. Alors, elle offrit à Charles le sourire le plus sincère qu'elle ne lui avait jamais offert. Il se contenta de hocher la tête. Chacun comprenait ce que l'autre voulait dire par ces gestes anodins.

Le reste du dîner ne se passa pas trop mal, à part Charles qui était un peu moins enjoué qu'au début et Thérésa qui était plongée dans ses pensées. Chaïma continuait de tenter de faire la conversation mais s'arrêta assez rapidement puisque personne ne l'écoutait vraiment.

Quand on leur ramena leur dessert, Charles leur expliqua le programme des prochains jours:

« Alors nous sommes là pour deux semaines, la première sera dédiée à l'affiche et aux rencontres et compagnie, la seconde, Thérésa et moi devrons voir comment avance la branche. Chaïma, quant à vous vous pourrez voir avec la partie com comment avance la numérisation de votre affiche. Je vous communiquerai le programme plus détaillé dans la soirée, il faut juste que je fasse des photocopies. Sur ce, je me retire »

Il quitta le restaurant et les deux filles ne tardèrent pas à faire de même. Elles se rendirent dans leur chambre qui était blanche et rouge, assez moderne. Il y avait deux lits simples, un télévision, un bureau et une salle de bain avec baignoire. Épuisées par le voyage, elles tentèrent de dormir vu qu'il était maintenant 22h mais le sommeil ne vint pas, sûrement à cause du décalage horaire. On toqua à leur porte et c'était Charles qui leur donna une feuille chacune, c'était le programme. Il n'était pas vraiment détaillé, il y avait seulement des horaires et des lieux. Thérésa fut heureuse de constater qu'il y avait pas mal d'après midi libre et qu'ils ne travailleraient pas le dimanche.

Le lendemain matin, les deux filles se réveillèrent assez difficilement. Elles quittèrent de force leur chambre pour aller petit déjeuner. Le buffet plut à Chaïma qui retrouva quelques saveurs qui lui étaient familières et Thérésa fut heureuse de goûter au baghrir, crêpe marocaine sur laquelle on mettait un sirop au beurre et au miel.

Elles ne virent pas Charles, pour la bonne raison que celui ci s'était réveillé tellement tôt qu'il avait pu profiter de son début de matinée pour faire des longueurs dans la piscine et pour petit déjeuner avant tout le monde. Depuis tout petit, il nageait. Au début, c'était simplement pour le plaisir, puis il s'est inscrit à des cours et c'est devenu par passion, mais ensuite par obligation, son père voulait absolument le voir gagner et lui mettait une pression monstre. Aujourd'hui, il nageait seulement pour se détendre. À 8h, il sortit de l'eau, et vu que le restaurant était juste en face, Thérésa l'aperçut à travers une fenêtre. Il n'était pas déplaisant à regarder, loin de là, Thérésa ne pouvait s'empêcher de le fixer, il n'était pas trop musclé, ni pas assez. Il avait parfaitement trouvé le juste milieu, et des qu'il eu fini de sécher ses cheveux qui brillaient plus lorsqu'ils étaient mouillés, il se retourna et aperçut Thérésa, presque en train de baver. Il haussa un sourcil et celle ci se rattrapa en lui lançant un regard hostile, chose qui le fit rire.

Après cela, ils se retrouvèrent dans le hall de l'hôtel, il sourit légèrement à Chaïma et encore une fois, ne prêta pas attention à Thérésa. Pourtant à New York il était devenu gentil. Il les informa de ceux qu'ils allaient faire aujourd'hui:

« De 9h à 12h, on va visiter les bureaux dans le centre ville, puis déjeuner, l'après midi, rien de prévu. J'espère que vous vous reposerez car demain c'est beaucoup plus chargé ! »

C'est un peu avant 9h que le petit groupe arriva au centre ville. Thérésa était restée scotché à sa vitre. Le maroc était un lieu très vivant, ils étaient passés près d'un marché et la métisse fit remarquer qu'elle avait rarement vu des légumes et fruits d'aussi jolis. Le centre ville datait de la période de la colonisation, la plupart des immeubles avaient été construits par les français, dataient du 19 ème siècle mais restaient malgré tout en bon état !

Le nouveau siège de TLG corp était dans l'un de ces immeubles, presque en face du parlement. Thérésa rentra la première et fut déçue de remarquer la blancheur des lieus:

« - Pourquoi est-ce qu'ici aussi tout est blanc ! C'est triste !

- Effectivement. Répondit Charles. Je suis de votre avis »

Ils prirent l'ascenseur après avoir demandé à la secrétaire -qui rougit dès qu'elle aperçut Charles- où pouvait on trouver un dénommé Martin.

La matinée passa assez vite. On avait attendu l'arrivée des américains avec une grande impatiente, la plupart des employés étaient marocains et conversaient par conséquent en dialecte marocains. Le fameux Martin était employé chez TLG corp aux États-unis et avait été muté ici. Il était grand de taille et un peu grassouillet, son visage était légèrement hostile mais il mit tout de suite à l'aise les invités:

« - Vous êtes arrivés ! Comme on dit ici : marahba ! (marahba = bienvenue) sourit Martin

- Bonjour ! Répondirent en coeur les 3 invités

- Alors, vous excuserez mon impolitesse mais je vous propose de vous faire visiter les locaux immédiatement vu que nous avons une réunion dans moins de 10 minutes. Après avoir obtenu l'acquiescement de Chaïma, Charles et Thérésa, il avança un peu et commença sa tirade. Nous sommes au premier étage, au rez de chaussée, il y a seulement l'accueil, rien d'intéressant. Les étages sont agencés de manière similaire, en forme de carré, dont le centre est l'ascenseur. Il avança un peu et continua, il y a 5 étages, le premier est dédié à l'inscription des nouveaux clients, le second aux conseillers des clients, le troisième et quatrième sont les étages de la gestion et le dernier est dédier à la com. La seule différence entre cet étage et les autres est qu'ici il y a un bureau pour l'accueil des clients. Sinon tout est similaire. À droite du carrée, il y a les bureaux des employés et à gauche, ceux des chefs de section -il y en a deux par étage- et une salle de réunion. Ah oui d'ailleurs notre réunion se déroulera au troisième étage, je vous propose de me suivre ! »

Sans attendre de réponse, il appela l'ascenseur et continua de parler de la décoration de ce siège. Cet homme était une véritable boule d'énergie, rien ne pouvait le fatiguer.

Le petit groupe assista à la réunion où l'on parla de la publicité de Chaïma -qui rougit dès que l'on prononçait son nom- et de l'intégration de la société. La boule d'énergie fit sortir ses invités et les conduit jusque l'étage suivant. Là bas, un autre homme prit la relève.

Le remplaçant était plus grand, plus jeune, plus beau, et surtout plus ennuyant. La boule d'énergie avait laissé place à la boule d'ennuie. Il parlait seulement pour indiquer la route. Martin, parce que c'était son nom à lui aussi, fit descendre le groupe. Il ne dit rien et rebroussa chemin vers l'intérieur de l'entreprise. Charles explosa de rire. Interloquées, les deux filles regardèrent longuement le blond :

« - Qu'est ce qu'il y a ? Râla Thérésa

- Il nous a mit dehors !

- Et ? Je vois pas ce qu'il y a de drôle rétorqua la métisse. »

Mais Charles ne répondit plus, il rigolait de plus belle. Charles téléphona au chauffeur qui arriva quelques minutes plus tard. Pendant ce temps Charles et Chaïma commentèrent la nouvelle branche pendant que Thérésa répondait à un message de Fill. Qui pour une fois, lui donnait une bonne nouvelle.

Voilà !! J'espère que ce chapitre vous aura plus !

Votez et commentez si vous voulez !

-UPP-

La Malédiction Des ExsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant