DMALL (M/M)

Chapitre 11

Installé au fond de la salle de restaurant, Sheridan portait sa tasse de café à ses lèvres. Il lui arrivait par moment de se rendre ici pour un petit café ou chocolat. Et ces derniers temps, il n'avait pas envie de rester chez lui. Il n'arrivait toujours pas à se sortir de la tête le baiser avorté que Kyren avait voulu lui donner. Il savait qu'il avait bien fait de le repousser avant que leurs lèvres n'entrent en contact. Alors pourquoi depuis ce jour, n'arrêtait-il pas d'y penser ? Il avait l'impression que c'était marquer au fer rouge dans son esprit.

Mais ce qui l'avait poussé à fuir la maison, c'était Kyren. Il avait manqué d'exploser quand le lentement du baiser avorter, il avait senti l'odeur d'Oran sous celle de son gel douche. Il avait su à cet instant précis que les deux hommes avaient été assez en contact pour que l'odeur s'imprègne sur lui et qu'il sente l'odeur du sexe. Ce qui soulevait le second point.

Un humain normal ne pouvait pas être imprégné par l'odeur d'un loup. C'était impossible. Les seuls qui pouvaient l'être c'étaient tous les loups-garous et les hum-loups. Cette dernière catégorie était encore plus rechercher que les omégas et surtout très rare. Une meute qui possédait un hum-loup et un oméga capable de se reproduire, gagnait tout.

Les hum-loups étaient des humains mordus ou blesser par un loup-garou, mais ils étaient incapables de se transformer et ils étaient surtout très difficiles à reconnaître. Les hum-loups pouvaient devenir soit des alphas, soit des bêtas ou soit des omégas. Et lorsqu'un hum-loup croisait la route de loups-garous, ceux-ci étaient fortement attirés par eux.

Sheridan se figea soudainement sur sa chaise quand il se souvint de cette partie. Bordel ! Kyren avait été attaqué par un loup-garou et avait été gravement blessé. Il était attirer par lui alors que cela n'était jamais arrivé et visiblement, Oran également. Ce pouvait-il que Ren soit devenu un hum-loup ? Pourtant, lorsqu'il avait vu les griffures, il lui avait demandé des explications. Et à aucun moment il ne lui avait dit que le loup-garou s'était mis à saigner.

— S'il était devenu un hum-loup, il me l'aurait quand même. Je ne peux pas croire qu'il ne m'ait rien dit. Ce n'est pas son genre.

Sheridan laissa de nouveau son regard parcourir la salle et se figea soudainement quand ses prunelles tombèrent dans les yeux d'un homme qui venait d'entrer. Et à la lueur qui brillait dans ses pupilles, il comprit que c'était un alpha. Le rouge rubis s'étant dissipé aussi vite qu'il était apparu. Tout en continuant de le regarder, il porta de nouveau sa tasse à ses lèvres. Il était hors de question qu'il baisse le regard. Il ne lui faisait pas peur.

Alors qu'il le défiait, un sourire apparu sur les lèvres de l'homme et après avoir récupéré son café, Sher le vit venir jusqu'à lui. Bordel ! La prochaine fois, baisse les yeux pour pouvoir passer un instant tranquille, pensa Sheridan.

— Puis-je m'installer avec vous ? demanda la voix virile de l'homme.

Sheridan du reconnaître qu'il était plutôt bien élever. Ce qui n'était pas si rare que cela. La majorité des alphas venaient de familles plutôt... aisées.

— Il y a pourtant des tables de vides, lui répondit-il.

— Mais c'est beaucoup plus agréable de passer un moment avec quelqu'un vous ne croyez pas ? reprit l'homme.

Mais pas avec toi, pensa Sheridan.

— C'est un faite, répondit Sheridan. Je vous en prie. Prenez place.

Il n'allait quand même pas se montrer sauvage, bien qu'il aimait la solitude quand il prenait son café. Et puis... cet homme le déstabilisait. Il y avait quelque chose en lui qui ne lui plaisait pas. Son regard n'était pas franc. Une lueur malsaine brillait au fond de ses pupilles.