Chapitre 27

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Un sentiment d'oppression se fit ressentir à l'intérieur de lui. Quelque chose clochait ce soir et il n'aimait pas cette sensation. Redressant la tête, Oran parcouru la foule qui était venu pour célébrer la naissance de la fille de Sébastian. Il laissa de nouveau son regard parcourir les personnes et se rendit compte que Sheridan comme Kyren n'étaient nulle part. Ils avaient certainement du rentrer, puisque Sheridan n'était pas vraiment fan des rassemblements. Puis soudain...

N'attends pas, Oran ! cria la voix d'Irvin dans sa tête. COURS.

Sous le cri mental d'Irvin, Oran se leva et traversa la foule en courant. C'était la première fois qu'Irvin se comportait de cette façon. Qu'il y avait autant de panique dans sa faible voix. Lorsqu'il se précipita vers sa maison, son cœur battait la chamade. Son pire cauchemar était de nouveau en train de se réalisé. Il avait pourtant promis aux deux hommes qui partageaient sa vie qu'il veillerait sur eux même s'il savait que Kyren pouvait le faire seul. Et encore une fois, une forte odeur de sang lui agressa le nez. Celui de Sher, de Kyren et... de quelqu'un d'autre.

Craden ?

C'était fort possible. Il fit le tour de la maison et se figea en voyant la scène qui se dressait devant lui.

Sheridan était à genoux sur le sol de terre battue et les mains croiser derrière le dos qui avait un angle bizarre. Son corps portait de nombreuses entailles et le sang avait coulé. Laissant de nombreux sillons rougeâtres sur sa peau légèrement hâlée. La main griffue de Craden était autour de son cou gracile. Mais se qui le surpris le plus dans se tableau macabre était l'éclat dans les prunelles de son amant. La rage y brûlait. Meurtrière, mais le sentiment de résignation y était également. Sher savait qu'il risquait de ne pas survivre.

— Oran ! Quel plaisir de te voir.

— Ce n'est pas mon cas. Lâche-le, Craden.

Un sourire fendit le visage du loup.

— Tu croyais vraiment que ton système de sécurité allait me stopper ? Aucun système ne le peut. Et regarda ce que j'ai fini par trouver. Un très joli oméga au cul bien rebondit.

Oran ne se laissa pas démonter par les paroles de Craden. Même si elles le frappèrent de plein fouet.

— Pourtant, tu es à l'extérieur. Si tu as réussis à avoir Sheridan, c'est qu'il était déjà dehors. Ou alors tu as fait autre chose. Et au vu de tes blessures, il t'a donné du fil à retordre.

Une ombre lugubre passa sur les traits de Craden. Ces paroles avaient fait mouche. Il avait peut-être essayé de le déstabilisé, mais ce n'était pas le cas. Parce qu'il savait parfaitement que Sher était déjà dehors. Ou alors... ce pouvait-il qu'il...

— Tu étais au courant, n'est-ce pas ? Tu le savais que c'était lui le responsable de tout ces meurtres, et pourtant, tu n'as rien fait pour l'arrêter.

— Je n'avais aucune preuve jusqu'à ce que je découvre la vérité.

— Et pourtant, il est toujours libre, s'écria Craden en resserrant sa main griffue autour du cou de Sheridan.

— Tout comme toi Craden, cracha Oran en laissant ses griffes s'allongées.

— Je le savais que j'aurais du tuer cette petite merdre il y a trois ans. J'aurais du savoir les problèmes qu'il allait m'apporter. J'aurais du le tuer comme sa petite pute de frère.

Oran se figea et regarda l'expression du visage de son amant. Il n'y avait rien. Son visage était vide de toutes expressions.

— Sais-tu, Sheridan commença à dire Craden en jouant de ses griffes contre le cou tendu, que ton frère à crier quand je me suis enfoncé en lui. C'était si bon de l'entendre me dire d'arrêter alors que je lui prenais sa première fois. L'entendre me supplier...

DMALL (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant