☆LORIE : CHAPITRE 2☆

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          Une fois loin du jardin où j'ai laissé le doc et ce ... Harry, j'essaye de trouver quelque chose sur quoi me défouler et en passant près d'un groupe de jeunes pensionnaires, je trouve la solution à mon problème.

- « Vous saviez qu'il y a une salle de sport ici ? C'est génial comme idée d'installé un gymnase dans une putain de centre de désintox ! »

          Je lève les yeux aux ciel face à l'enthousiasme trop débordant du gamin aux cheveux décolorés. Je secoue la tête en avançant d'un pas décidé vers ma chambre où je me change rapidement. Un short, une brassière et une paire de baskets feront très bien l'affaire. J'embarque avec moi ma bouteille d'eau et sort en trombe tout comme je suis entrée. Après avoir claqué la porte de ma chambre, je tourne dans un couloir et fonce droit sur quelqu'un.

- « Ouch ! »

          Je soupire et me relève sans prendre la peine de regardé qui m'a bousculé. Ou alors que J'AI bousculé. Je contourne la personne, toujours sans lui jeter un seul regard et continue d'avancer. J'entends un ricanement et je ferme les yeux, bouillonnante de fureur. Ouh ... la personne qui a osé, ne sait pas avec qui elle a affaire ... Par contre, je ne m'attendais pas du tout à ce que ce soit Harry.

- « Qu'est ce qui te fait rire Henry ? »

          Nate m'a toujours dit que si je voulais énerver quelqu'un et le piqué là où ça mal, je devais faire exprès de m'être trompée de prénom. Ça veut dire qu'on s'en fout de qui se trouve face à nous. Le bouclé grimace et fronce des sourcils ravalant ses ricanements. Je souris du coin des lèvres, fière de moi.

- « C'est Harry d'abord. Et puis la salle de sport, c'est de l'autre côté. »

          Il tourne les talons et s'enfonce dans les couloirs. J'entends une porte claquée et je souris davantage. Je hausse des épaules et vais dans la direction qu'il m'a très gentiment indiquée. Vive l'ironie.

          Sur mon tapis roulant, je me remémore la discussion que j'ai eu avec le doc et je regrette rapidement les paroles que j'ai dit à propos de mes parents. C'est vrai qu'ils n'ont jamais été très présents mais lorsqu'ils étaient à la maison, ils nous étouffaient tellement, mes frères et moi, avec leur amour surdimensionné, qu'on en avait des réserves jusqu'à leur prochain retour. Ils sont compréhensifs et très attentionnés. Après qu'ils aient découvert le pot aux roses, ils ont essayé plusieurs méthodes afin de m'aider à me sevrer seule mais j'étais intenable et tellement en manque que je me tapais crise sur crise. Ils ont finalement décidé de m'amener ici, où ils étaient sûrs de m'offrir la meilleure aide possible et d'abdiquer toute trace de la pourriture qui domine mon corps et mon esprit.

          Mes parents ne viennent me rendre visite que de rares fois. Avant de voyager ou quand ils ont un petit moment à me consacrer, c'est à dire, pas beaucoup. Mes frères - les meilleurs de tous, je tiens à le préciser, hein ! - se relaient pour venir me voir une fois par semaine ou une fois la quinzaine. Dans ce cas ils viennent à deux. Mes parents et le plus grand de mes deux frères, Samuel, ne connaissent en rien les raisons qui ont fait que ... voilà ... j'en suis arrivée à me tourner vers la drogue. Pour dire vrai, ils n'ont pas cherché à savoir. Ils ont toujours été comme ça. Si je ne voulais pas parler de quelque chose, ils n'étaient pas du genre à insister. Ils savaient que au cas où j'aurai besoin de parler, j'irai les voir. C'est comme ça que mes frères et moi avons été éduqués et dans ce cas, je ne sais pas si c'est une bonne chose ou pas. Je ne sais pas si j'aurai voulu qu'ils me brusquent ou si, au contraire, j'aime le fait qu'ils respectent mon silence. Raymond, le cadet, a découvert vers la fin le secret de nos trop nombreuses sorties avec Mélanie et Nate. C'est d'ailleurs lui qui a vendu la mèche à mes parents. Je lui en ai voulu pendant un très long moment, mais je me suis finalement résolu à comprendre son geste. Nous avons toujours entretenu une très bonne relation pleine de complicité et d'amour et c'est ce qui l'a poussé à en parler à mes parents dans l'espoir qu'il ne soit pas trop tard pour m'aider. Et au fond, je ne le remercierai jamais assez. Il est aussi bon à savoir que Ray méprisait Nate mais avait une affection toute particulière pour Mélanie.

I need help { HARRY STYLES }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant