Chapitre 7.

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*3[ —Tu as besoin d'arguments plus convaincants, sans doute ? dis-je. Très bien...Prends la petite, ordonne-je à Rodolphus. On va la torturer devant lui. Je m'en charge.

Je vois que Potter et ses amis se resserrent autour de la petite Weasley. Je suis prête à tout pour le Seigneur des Ténèbres. Potter fait un pas sur le coté pour venir se placer face à moi, la prophétie serrée contre lui.

—Si vous voulez attaquer l'un d'entre nous, il faudra d'abord casser cette sphère, me dit-il. Je ne pense pas que votre patron sera très content si vous revenez sans elle.

Je ne bouge pas et je me contente de le fixer en silence. Il n'a pas tord. Le Seigneur des Ténèbres veut cette prophétie, si nous revenons sans, que sera notre sentence ?

—Au fait, reprit Potter, de quel genre de prophétie s'agit-il ?

Mon sourire s'efface, je m'étrangle en entendant cela. Le garçon ne sait même pas ce qu'est cette prophétie ?

—Quel genre de prophétie ? répète-je. Tu plaisantes, Harry Potter.

—Non je ne plaisante pas du tout, répond-t-il, son regard allant d'un Mangemort à l'autre. Comment se fait-il que Voldemort ait tellement besoin de ça ?

Nous sommes tous abasourdis par son audace. Il n'a pas à prononcer son nom, il n'a pas à salir le nom du Seigneur des Ténèbres.

—Tu oses prononcer son nom ? murmure-je.

—Oui, me répond Potter, sa main toujours serrée sur la sphère.

Je vois qu'il a peur que je lui lance un autre sortilège pour lui arracher la prophétie.

—Je n'ai aucune difficulté à dire Vol...

—Ferme-la ! crie-je d'une voix aiguë. Tu oses prononcer ce nom avec tes lèvres indignes, tu oses le souiller avec ta langue de sang-mêlé, tu oses...

—Vous saviez que lui aussi était un sang-mêlé, comme vous dites ? m'interrompt Potter. Oui, la mère de Voldemort était une sorcière mais son père un Moldu... ou peut-être vous a-t-il dit qu'il était de sang pur ?

—Stupéf...

—NON !

L'éclair de lumière rouge qui jaillit de ma baguette est dévié par Lucius et frappe une étagère. Des globes de verre volent en éclats. Deux silhouettes d'un blanc nacré, semblables à des fantômes, aussi mouvantes qu'une fumée, s'élèvent alors des débris répandus sur le sol et se mettent à parler. Nous n'entendons que des bribes de ces prophéties car Lucius hurle :

—NE L'ATTAQUE PAS ! NOUS AVONS BESOIN DE LA PROPHETIE !

—Il a osé... Il ose... ! hurle-je à mon tour dans une suite de mots incohérents. Il reste là à... Répugnant bâtard...

—ATTENDS QUE NOUS AYONS LA PROPHETIE ! beugle Lucius.

—...et personne ne viendra après..., dit la silhouette nacrée d'une jeune femme.

Les deux formes fantomatiques échappées des débris de verre se volatilisent. Il ne reste plus de leur ancienne demeure que quelques fragments dispersés sur le sol.

—Vous ne m'avez toujours pas expliqué ce qu'à de si précieux cette prophétie que je suis censé vous donner, nous dit Potter.

—Ne joue pas à ce petit jeu-là avec nous, Potter, conseille Lucius.

—Je ne joue à aucun jeu, nous répond Harry Potter.

—Dumbledore ne t'a donc jamais expliqué que la raison pour laquelle tu as cette cicatrice au front se trouve au Département des Mystères ? demande Lucius d'un ton ironique.

La Reine des Ténèbres.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant