Chapitre 4

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Je me réveille doucement.

Je regarde l'heure : je devrais être au lycée depuis déjà deux bonnes heures.

La flemme.

Je quitte ma chambre pour prendre mon petit déjeuner.

J'ouvre les placards un par un.

Il y a à manger pour au moins trois familles : des pancakes, des brioches, des céréales en tout genres, des jus de fruits, et j'en passe.

Je me prépare une tartine de Nutella et me verse un jus d'orange. Aaah ! Tout ce que j'aime.

Après avoir rangé tout ce que j'avais sorti, je remarque un post-it sur le coin du frigo.

Bonjour mon chéri,

Je n'ai pas voulu te réveiller ce matin, tu avais l'air si paisible.

Si tu ne te réveille pas trop tard, va au lycée sinon tu seras trop en retard au niveau des cours.

Pense à rattraper les cours que tu as manqué.

Bisous à ce soir,

Maman

PS : au frigo tu trouveras la salade de pâtes que je t'ai préparé.

J'ouvre le frigo. En effet il y a une salade.

Merci.

Je m'affale sur le canapé. Je n'ai pas fini Contes du jour et de la nuit de Maupassant. Ses nouvelles sont juste incroyables. Je pourrais passer des heures à en lire.

Et je finis par me rappeler ce que j'avais été, par revoir en pensée ma moustache brune et mes cheveux noirs, et la physionomie jeune de mon visage. Maintenant j'étais vieux.

Adieu.

J'adore ce passage. C'est la vérité, nous nous sommes beaux, jeunes, puis vieux, ridés, et enfin nous n'existons plus.

Certains pourraient dire que nous ne quittons jamais le cœur de nos proches, mais c'est juste pour nous rassurer. Un beau jour on t'aura oublié.

On m'oubliera aussi. Si ce n'est déjà fait...

Bref, alors que j'allais entamer une nouvelle page, mon ventre me rappela à l'ordre. Cela fait trois heures que je lis sans relâche.

Je me dirige vers la cuisine pour prendre une assiette de salade de pâtes.

Ce n'est pas la meilleure que j'ai mangé.

Après un brossage de dents intensif, je décide d'aller au lycée.

Quelle idée.

Je vérifie avoir bien fermé notre immense demeure. Ce qui me prend bien dix minutes.

Puis je me dirige enfin vers le lycée.

La sonnerie retentie en même temps que j'approche de la classe.

Pile à l'heure.

« Oh regardez qui est de retour. » Lance Nicolas à toute la classe.

Ce mec est vraiment un boulet. Il est exactement comme Lou mais en version masculine.

Et voilà quand on parle du loup, devinez qui se tient à côté de Nicolas en rigolant comme une truie.

« Il a finalement décidé de quitter les jupons de sa mère ? » Rit Lou.

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