Moonlight Shadows II ( TERMINÉ )

🌖 1.17 " Alors je m'introduirai chez elle, et je la tuerai dans son sommeil !"🌘

Une semaine après le repas mouvementé de chez Percy, Alejandro n'était toujours pas réapparut. Liam, Emma et James passaient presque la totalité de leur temps libre dans la caravane de la grand-mère d'Emma, parfois aidés de Percy, Thalia, Jane, et Matthieu - au plus grand bonheur de Liam -, feuilletant les grimoires à la recherche d'informations sur ce que pouvait bien être l'oncle de Percy, ainsi que sur le mystérieux message d'avertissement qui avait été glissé dans le grimoire. Malheureusement, tout cela ne les dispensait pas d'aller en cours, ni de faire leur devoirs, et les adolescents en avaient tellement qu'on aurait pu croire que les professeurs s'étaient ligués contre eux pour les empêcher de faire ce qu'ils avaient à faire.

- Liam ? demanda Emma. Tu peux venir s'il te plait ?

Le jeune homme se retourna et fit un signe à sa petite amie.

-  Je prends mes cahiers et j'arrive !

Il ouvrit son casier. Presque sans surprises, une feuille pliée en quatre était posée sur sa pile de livre. Le lycanthrope s'en empara en soupirant, et la déplia. Cette fois, il n'y avait que deux phrases. Les deux dernières phrases du dernier mot qu'ils avaient reçu :

Ab origin fidelis.
Alea jacta est.

Fidèle à ses origines. Les dés sont jetés. Liam grogna, et la colère l'envahit tandis qu'il claquait rageusement la porte de son casier. Il rejoignit Emma en froissant le papier dans son poing. La jeune femme se retourna, un papier dans la main, tandis que Liam grommelait :

- Je te jure que je vais aller lui casser la figure ! C'est la dernière fois qu'il m'envoie des menaces, et qu'il ose m'envoyer un mot !

La jeune femme grimaça avant de lui montrer la feuille qu'elle tenait :

Tu peux fermer les yeux aux choses que tu ne veux pas voir,
mais tu ne peux pas fermer ton coeur aux choses que tu ne veux pas ressentir,
car le coeur perçoit ce que l'œil ne voit pas...

Liam attrapa la feuille, inspira un grand coup et annonça :

- Là, je peux te dire que son compte est bon ! Non seulement il ose me menacer, mais en plus, il drague ma copine ? Ce gars-là est mort ! Même James ne pourra plus rien faire pour lui !

Emma tenta de le retenir, mais le lycanthrope se dégagea de sa prise et se dirigea à grands pas vers la sortie pour rejoindre James, Jane, Percy et Matthieu, qui discutaient autour de leur banc habituel. Derrière, Aloysius passait, les mains dans les poches et la capuche de son sweatshirt rabattue sur sa tête, comme à son habitude. Le jeune homme empoigna l'autre lycanthrope par le col de sa chemise et lui mit les deux mots sous le nez.

- Je ne sais pas ce que c'est ton problème, mec ! Que tu me menaces anonymement, c'est une chose, mais t'as pas le droit de draguer ma copine comme tu le fais ! Les petits messages et les poèmes que tu lui mets dans le casier, c'est fini ! Et les menaces aussi !

Matthieu leva les mains en signe de défense, et il bredouilla :

- Désolé mec, mais je ne vois pas de quoi tu parles... Je ne t'ai jamais envoyé de menaces. Mais...

Les yeux du jeune alpha brillèrent d'une lumière rouge, et son poing s'abattit sur la joue du lycanthrope. Le coup l'aurait projeté par terre si Liam ne l'avait pas tenu par le col. James écarquilla les yeux avant de venir s'interposer, sans succès.

- Répète encore une fois que tu n'as pas envoyé de poèmes à Emma ! Répète-le si tu l'oses ! cracha Liam, aveuglé par la colère. 

Emma arriva derrière lui et posa directement ses mains sur les bras du jeune homme en lui intimant de lâcher Matthieu. Celui-ci marmonna, un filet de sang coulant de sa bouche :

- Je n'ai pas dit que je n'envoyais pas de message à Emma. Mais jamais je ne t'ai insulté, ni menacé, je te le promets ! Je te respecte trop pour ça !

- Mais pas assez pour s'empêcher de draguer ta copine, marmonna James en toussotant, ce qui lui valut un regard noir de la part d'Emma.

- Arrêtez ça, maintenant, s'il vous plait, demanda la jeune femme. Liam, lâche-le.

L'adolescent s'exécuta, le souffle court et le visage déformé par la colère. 

- Si ce n'est pas toi qui me menace, qui est-ce que tu crois que c'est ? marmonna-t-il en croisant les bras, un regard de défi braqué sur Matthieu.

- Oui, c'est vrai ça ! Parce que t'as bien une tête à écrire de la poésie, et des menaces en latin ! renchérit James avant de se faire réprimander par Jenna. 

- Je vous jure que ce n'est pas moi, gémit Matthieu en jetant un regard presque suppliant en direction de Percy, qui resta de marbre. Mais j'ai une idée de qui est-ce que ça pourrait être.

- Qui ? demanda Emma en posant une main sur la poitrine de Liam pour l'empêcher d'avancer. 

Matthieu regarda autour de lui d'un air suspect avant de murmurer :

- Je ne peux pas vous le dire ici...

Liam grommela et annonça :

- On se retrouve dans deux heures chez moi, à la fin des cours. Et t'as intérêt à tout me dire ! 

Le jeune bêta hocha la tête à toute vitesse avant de déguerpir sans demander son reste.

Emma se tourna vers son copain en soupirant :

- Il faut vraiment que tu te calmes là. C'était quoi ça ?

Liam écarquilla les yeux.

- On dirait que tu ne t'en rends même pas compte ! Comment est-ce que tu réagirais si une autre fille venait me draguer ?

La jeune femme leva les yeux au ciel. 

- Je serai morte de trouille à l'idée que tu m'abandonnes pour elle, avoua-t-elle. Alors je m'introduirai chez elle, et je la tuerai dans son sommeil !

James se retourna brusquement, les yeux ronds comme des billes.

- C'est une blague ! s'exclama Emma en roulant des yeux. 

Le reste de la journée passa très lentement pour Liam. Le jeune homme avait hâte d'en savoir plus sur la mystérieuse personne qui le menaçait, du moins, si ce n'était pas Matthieu. Néanmoins, il avait un mauvais pressentiment, et même Emma lui avoua qu'elle sentait quelque chose de bizarre, même si elle n'arrivait pas à savoir quoi. 

- Je ne pense pas que ça va se passer comme prévu, affirma Jane. 

- Pourquoi, t'as étudié les statistiques ? railla Thalia, qui les avait rejoint chez Liam.

- Non, juste un pressentiment. 

Et le pressentiment des adolescents était juste. Rien ne pouvait se passer comme prévu, puisqu'à l'heure du rendez-vous, Matthieu n'était pas là.