Célébrité

2- Chantage

La journée commence avec la réception des produits et ingrédients. Certains sont gardés en cuisine pour la mise en place du jour et d'autres sont immédiatement placés en chambre froide ou au garde mangé.
Je participe à l'épluchage des légumes quand mon téléphone sonne. Je sors de la cuisine et me dirige vers l'arrière du restaurant pour pouvoir répondre. Il s'agit de ma mère. Je lui explique la situation, et je lui dis que je veux rentrer.
Après l'épisode avec Levi Weiss, Frida et moi avons été placées en garde à vue. Fort heureusement, mon père est avocat et c'est sans trop de problèmes qu'on s'en est tirées.
Malheureusement, mon père m'oblige à travailler pour rembourser la caution, et c'est dans ce restaurant que j'ai atterri. Je préfère éplucher des légumes et faire la plonge plutôt que de travailler dans son maudit cabinet d'avocat.

Après avoir raccroché, je retourne à mon poste dans la cuisine. Et c'est à cet instant précis que j'aperçois un homme à capuche pénétrer dans la pièce. Voyant tous mes camarades occupés soit à couper les légumes, les faire cuire, désarêter les filets de poissons, dresser les assiettes... Il est de mon devoir d'arrêter cet intrus.

- Eh vous ! Il est formellement interdit aux clients de s'introduire en cuisine. Criai-je à son attention en me précipitant vers lui.

Quand j'arrive près de lui, je le traine vers la salle et il se laisse faire. À proximité de la grande porte qui relie la cuisine à la salle, j'entends des cris. Il s'agit d'adolescentes déchaînées qui réclament Levi Weiss.

- Je vous en supplie, laissez-moi sortir par derrière. Me supplie l'inconnu à capuche.

À ce moment là, toutes les pièces du puzzle s'assemblent. Je lui retire sa capuche et le découvre, lui. Celui qui a gâché mes vacances.

- Toi ! Crachai-je furieuse.
- Ça ne te rapportera rien de te venger.
- T'as ruiné mon séjour ! Eh bien je vais me gêner. À cause de toi je dois éplucher des légumes pour rembourser à mon père le prix de la caution.

J'ouvre à peine la porte que j'aperçois toute une foule. Je compte une dizaine de paparazzis.

- Eh les filles ! Criai-je.
- Non arrête. Me supplie-t-il encore une fois.
- Je gagne quoi dans l'affaire à t'aider à t'enfuir ?
- Je te rembourserai le prix de la caution et tu n'auras plus à travailler ici. Me propose-t-il.
- Très peu convainquant.

Les cris des filles s'intensifient, ce qui veut dire qu'elles se rapprochent; et il commence à paniquer.

- Je t'offre dix fois le prix.

Je le tire vers l'arrière du restaurant.
Une fois dehors, il rempli un chèque et me le tend.

- On est quittes à présent. Crache-t-il.
- Détrompes-toi. Ça c'est juste pour que je te laisse t'enfuir. Je ne t'ai pas pardonné le coup de la plainte. Prie pour ne plus jamais croiser mon chemin.
- J'y veillerai.