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J'en ai pleuré, tous les jours depuis sept ans. Je n'arrivais pas et je n'arrive toujours pas à croire que tu n'es plus là.

Je n'arrivais pas à croire quand mes parents sont rentrés dans ma chambre ce soir là, et qu'ils m'ont dit que tu avais déménagé. J'y ai cru à leur version, j'y ai cru comme un enfant croit au Père-Noël, j'y ai cru comme la neige en été, j'y ai cru.

Pendant toutes ces années, j'ai cru que tu reviendrais, en vain. J'ai cru que tu me laisserais un message, en vain. Mais j'ai surtout cru, au final, que tu m'avais abandonnée, ici, seule.

Mais dorénavant je sais que tu n'avais pas déménagée. Maintenant je sais que tu as mis fin à tes jours en traçant délicatement des lignes sur tes bras, avant de t'endormir à jamais.

Je sais que tu m'aimais, que tu m'aimes et que tu m'aimeras toujours. Je sais que ces enfoirés t'ont harceler depuis le berceau. Tu n'as fais que te libérer de ces chaînes qui t'ont retenues depuis trop longtemps déjà. Tu n'as fais que te libérer de tous ces malheurs qui s'abattaient sur toi, la seule personne qui me comprenais, la seule qui a su m'aimer comme je suis malgré mon physique pas très avantageux.

Toi seule, qui me faisais me sentir bien, qui me faisais oublier tous ces enfoirés. Toi seule, qui malgré toutes ces années, est restée auprès de moi, jusqu'au jour où l'un d'entre eux c'est précipitamment rué sur moi.

Je me suis réveillée le lendemain dans une chambre blanche de son entièreté. J'ai vite compris qu'il m'avait emmené à l'hôpital.

C'est aussi ce jour là, que tu as décidé de partir. Ce n'était pas un choix facile mais tu l'as fais. Tu as sans doute pensé que c'était la fin pour moi et c'est pour ça que tu es partie. Serais-ce de ma faute ? Ma faute si tu es partie, ma faute si plus jamais, tu ne reviendras.

inDIFFÉRENTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant