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Encore une journée qui s'annonce mal, très mal, super mal, bref une journée comme les autres. C'est devenue une routine:

Le matin: je pleure pendant une demie heure avant d'enfin me décider à me lever, me prépare et sort.

L'après midi: je mange, me fait insulter de tous ces jolis noms qu'ils me donnent depuis sept ans et rentre à la maison.

Le soir: allongée dans mon lit, je pleure, toutes les larmes de mon corps et me fais vomir, en espérant perdre du poids.

Devant l'entrée du lycée, la boule au ventre, j'ésite à rentrer. Certains élèves me regardent comme si j'étais une bête de foire. D'autres m'insultent comme à leur habitude.

Un pas en avant, mais deux en arrière. Je n'y arrive pas, je n'y arriverais pas sans elle, pas sans Jade.

"Ne t'inquiète pas, sache que je serai toujours là pour toi. Vas-y, entre. Tu ne vas quand même pas partir sans te battre ?"

Me battre ! Plus facile à dire qu'à faire, mais elle n'a pas tord, je dois me battre pour elle, pour moi.

Un pas, deux pas, trois pas. Plus que les marche à monter avant d'être confrontée à la dure réalité, à la dure cruauté entre adolescents.
Première marche, deuxième marche, troisième marche.

Jade, tu nous manques tous terriblement, tu me manques terriblement. J'en ai marre de passer devant chez toi sans que tu descendes l'escalier à toute vitesse pour me prendre dans tes bras. J'en ai marre de voir ton visage à chaque fois que j'allume ce foutu téléphone maudit. J'en ai marre de vivre sans toi.

J'ai longtemps réfléchis, je vais le faire, je vais te rejoindre de l'autre côté du miroir, ce miroir sans aucun retour possible. Je vais le faire.

inDIFFÉRENTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant