Chapitre 6

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∆ Flashback ∆

La porte s'ouvre enfin et Norah sort, suivie de Lauren et je sors la dernière.

Au moment où je met un pied sur le perron de béton froid, une main enserre mon poignet et me tire vers l'intérieur. Et John referme la porte derrière moi.

∆ Suite ∆
Point de vue de Katherine

Je ne crois pas que Norah et Lauren se soient rendues compte que je ne les suivaient plus et c'est mieux comme ça. J'espère qu'elle ne reviendront pas seules pour me chercher. Ce serait beaucoup trop risqué! Il n'y a aucune chance qu'elles puissent prendre le dessus sur John. Elles vont se faire enfermer à nouveau et nous allons être revenues au point de départ.

John me regarde avec un regard noir. Je crois qu'en huit ans je n'ai jamais eu aussi peur de ce qu'il pouvait me faire! Il se place derrière moi et me pousse jusqu'à la fameuse pièce. Il me projette au sol et rattache mon lien à ma cheville. Il s'agenouille devant moi et me hurle au visage:

- Pourquoi vous avez essayé de vous enfuir? Je vous ai traitées du mieux que je pouvais pourtant! Qu'est-ce que vous auriez aimé de plus?!

Il prends un moment pour reprendre son souffle et continue:

- Comment vous avez réussi à vous enfuir?! Tu vas me le dire tout de suite! Je ne veux pas que tu tente à nouveau la même chose!

Il haletait et postillonnait sans arrêt tellement il était en colère. Quant à moi, je n'avais aucune réaction. J'étais trop sous le choc pour réagir.

- Si tu ne me dis pas comment vous êtes sorties, je vais te le faire dire de force! Hurla-t-il. Il détacha sa ceinture et la fit fouetter l'air question de faire résonner un son visant à me terroriser.

Il était vrai que j'avais peur, mais je n'allais en aucun cas dire comment nous étions sorties. Il a donc commencé à me fouetter avec sa ceinture.

Ce n'était pas la première fois qu'il me frappait comme ça, mais vous savez, on ne s'habitue jamais à ça. Chaque coup était plus douloureux que le précédant, mais après une dizaine de coups, mon corps a commencé à s'engourdir et la douleur n'était plus aussi percutante. Entre chacun des coups qu'il me donnait, il répétait sa question en la formulant différemment:

- Vous avez fait quoi pour réussir à vous enfuir?!

Après un nombre de coups inimaginable, il s'est arrêté et est sorti précipitamment de la pièce me laissant meurtrie sur le sol.

J'étais en sang et épuisée. Inconsciemment, je n'arrêtais pas de chuchoter:
- C'est bientôt fini... C'est bientôt fini... C'est bientôt fini...

L'entièreté de mon corps me faisait mal. Je suis donc restée dans la même position jusqu'à ce que je m'endorme au bout de mes larmes...

J'ai passé une nuit très agitée à refaire le même cauchemar: Norah et Lauren ne revenaient jamais me chercher et je passais ma vie ici. Mes conditions étaient vraiment pires que présentement. Un peu plus tard, je me voyais à 40 ans toujours dans cette pièce à ne jamais pouvoir sortir et à devoir faire tout ce que John me disait de faire. Toute une vie ici! À ne jamais pouvoir sortir! C'était le pire cauchemar que j'ai fait de ma vie.

Point de vue de Norah

Katherine me tends les clés et me dit de trouver celle qui sert à ouvrir la porte d'entrée. J'en essaie 4 avant de trouver la bonne. J'ouvre la porte le plus rapidement possible en faisant le moins de bruit possible et sors en courant. Les filles me suivent. Je me dirige vers le trottoir en courant du mieux que je peux malgré les quelques années passées à seulement pouvoir faire quelques pas et je me rends à une des maisons voisines. Nous sonnons et cognons à la porte très rapidement et plusieurs fois pour que la personne vienne ouvrir au plus vite.

Après environ 30 secondes, je me retourne pour demander qu'est-ce que l'on devrait faire à Katherine, mais elle n'était plus là! Merde! Elle est à tout coup restée coincée à l'intérieur... Elle ne nous aurait pas quittées volontairement! Nous sommes trop soudées par tout ce que l'on a vécu ensemble pour abandonner les autres. On ne peut pas retourner la chercher sans avoir de l'aide. C'est trop dangereux...

La porte de la maison voisine finit par s'ouvrir.

S'évader *Non complétée*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant