On arrivait au mois de février, le carnaval de Rio commençait ce soir. On était déjà prêt.
L’année dernière c’était maman qu’on était venu encourager, elle participait au défilé, c’était elle qu’on était venu admirer.
Ce soir-là, elle n’était plus là pour nous rendre heureux et fiers mais elle restait dans nos cœurs, nos cœurs qui battaient au rythme de la musique, au rythme d’une vie pleine de surprises et de rebondissements. Une vie où finalement on n’avait pas le temps de s’ennuyer.
La fête battait son plein, avec Jules on s’amusait comme des fous, même si maman n’était pas là, même si maman n’était plus là.
Il y avait de nouveau le thème de la France cette année, le char arriva enfin.
Jules me tirait le bras…
« Max, Max ! Regarde, la fille là, elle a le plus beau déguisement de tout le carnaval, je trouve ! Regarde Max ! Elle est trop belle ! »
Il me montrait de son petit doigt le char français.
Sur ce char, il y avait une fille qui dansait.
Elle n’avait pas l’air d’être espagnole, brésilienne, ni portugaise.
Elle avait juste l’air d’être française.
Mes yeux ont reçu des étoiles tout à coup. Tout simplement parce que cette fille n’était pas vraiment comme les autres.
Tout simplement parce que, je voyais qu’elle dansait comme une reine.
Tout simplement, parce que je savais qu’elle avait la plus belle tenue de toute la soirée.
Tout simplement parce que, je venais de remarquer qu’elle me regardait avec insistance.
Et puis tout simplement parce qu’en la voyant ainsi, les souvenirs me submergèrent à nouveau,
C’était elle, elle seule qui brillait comme un Soleil…
Elle étincelait même parmi la foule.
Et de loin, je voyais ces yeux scintiller comme les étoiles,
Il n’y avait aucun doute que se fusse moi qu’elle regarda,
Puisqu’elle me donnait des frissons de terreur,
J’étais comme cloué sur place,
Mais torturé du désir fou de courir dans la foule
De passer les barrières, de monter sur le char,
Et de pouvoir la prendre dans mes bras.
Le char avançait et elle s’éloignait.
Elle continuait de me fixer jusqu’au moment où elle ne pu plus me scruter.
Alors d’un seul coup, je traversais la foule.
Sentant mon cœur battre plus fort, je courrais au même rythme,
J’avais la rage de ne pas l’avoir vu assez,
J’avais la haine de l’avoir abandonné…
J’en pleurais tant j’avais mal,
J’en mourais presque lorsque j’arrivais au char français et que je ne découvris personne.
Elle avait disparu comme le Soleil derrière les nuages… tout à coup, dans mon cœur tout s’assombrissait, tout devenait noir et plein de rage.
Elle n’était plus là, et pourtant même Jules l’avait vu, je ne comprenais pas, pourquoi il fallait qu’on m’abandonne encore…
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Coma.
RomanceOn dit que le Destin ramène un coeur brisé à un autre pour qu'ils découvrent à eux deux un bonheur tout neuf. On dit que ce Destin rassemble les gens qui sont faits pour être ensemble. On dit que parfois ce Destin est malsain et peu généreux, qu'il...