ALCOOL - y.min

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Trois heures du matin. Tu ne devrais plus tarder à présent. Le rituel reprend. Affolé, je suis assis sur le canapé. Une nouvelle fois je me demande:  «Que vas-tu me faire subir cette fois?» J'aimerai que tout s'arrête.
Je veux que toute cette histoire se termine. Je n'arrive plus à vivre. Yoongi... Tu finiras par me tuer, si ce n'est pas déjà fait.

Un bruit sourd me sort de mes pensées. Tu te tiens dans l'encadrement de la porte d'entrée. D'une marche peu sûre, tu t'avances cassant tout sur ton passage, ce n'est pas dans tes habitudes Yoongi...
Tandis que je reste sur le canapé, effrayé de la scène, tu t'acharnes sur tous les objets de notre appartement.

Tu n'es pas pareil aujourd'hui.
Tes gestes sont violents.
Ton comportement bien plus agressif.

Yoongi, arrête, je t'en supplie...

Tu commences à t'avancer vers moi.

«T'as quoi à me regarder ?»

– Yoongi, je sais que tu n'es sobre, alors va te reposer s'il ta plaît...»

Je me lève pour m'avancer vers toi et ainsi t'accompagner jusqu'à notre chambre. Mais bien sur, tu me repousses.

«Ne me touche pas.»

– Yoongi...

– Jiminnie, je vais BI-EN, trèèès bien. Dis-tu accompagné de quelques gestes de main.

– Non Yoongi, allons dormir.

– Ferme là, que tu peux être chiant putain.»

Je ne dis plus rien. Je laisse ma tête tourner sur le côté à cause de ta gifle.
Je me sens propulser au sol et une nouvelle fois tu laisses tes poings s'abattre sur mon corps.

Je n'en peux plus. Je ne peux plus continuer avec cette histoire.
Yoongi, nous ne pourrons jamais être heureux tous les deux.

Je veux que ce soit la dernière fois.
Ton dernier coup.
Yoongi, j'ai envie de retrouver mon sourire et ma joie de vivre.

Mes yeux s'humidifient, et mes larmes s'échappent sur les coins de mon visage. Je ferme les yeux priant pour que le monde s'arrête.

Après quelques nouveaux coups, je sens un poids disparaître.
Je rouvre les yeux.
Tu es assis à côté de moi.
Doucement, je m'adosse contre le mur à ma droite.

«Pourquoi tu pleures Jiminnie?» Ton rire si faux résonne dans la pièce.

Tu te lèves pour aller je ne sais où.
Je me lève à mon tour sans faire attention à la douleur. Et d'un pas sûr je m'avance vers toi. Je te prends dans mes bras et colle mon torse à ton dos. Je te serre si fort laissant mes larmes s'échouer sur ton épaule. Je te dis et redis que je te t'aime. Je te répète une nouvelle fois que je suis désolé de ne pas pouvoir t'aider. Mais tu me repousses. Tu me bouscules et je retombe contre le canapé.
Mon dos me fait mal. Je n'arrive plus à me relever, mon corps me lâche.

J'entends quelque chose se briser et je vois quelques copeaux de verres atterrir sur mon bras. J'aperçois quelques perles rouges se former et ma vue se brouiller.

Tout est flou, tout devient noir...

love yourself
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