Partie 11 : Septième match - Tournois inter-collège de Paris - Filles

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Nda : J'ai réussi à placer un petit MariChat. Me demander pas comment j'ai fait, je ne sais pas moi-même...



Il marchait devant elle, inaccessible. Il semblait tellement loin et pourtant si près. Elle pouvait le toucher. Mais sa main, crispée par un sentiment qui lui était inconnu, ne pouvait que passer au travers de son image. Et il continuait de marcher sans se retourner. Elle aurait voulu lui hurler de l'attendre, d'attendre qu'elle remonte la pente, d'attendre qu'elle lui attrape la main, d'attendre qu'elle lui offre ses sentiments. Il marchait, encore et toujours, sourd à ses appels.

Elle sentit le sol se dérober sous ses pieds. Elle hurla. Là, il se retourna. Il la regarda couler. Mais, il n'avait pas de visage. Si, il en avait un. Et lorsqu'elle put le voir, le sol se consolida et elle se retrouva en face de lui. Ils étaient seuls dans un monde inconnu. Perdus à deux. Il ne bougea pas, elle non-plus. Le temps semblait s'étirer.

« S'il-te-plait, murmura-t-il. Regarde-moi.

-Je te regarde.

-Non. »

Une main se glissa sur ses yeux, lui barrant la vue. Elle entendit un bruit de langue. Quelque chose fit ployer ses jambes. Elle se retrouva par terre, la vue toujours cachée. Quelqu'un se pencha à son oreille, une voie mielleuse, mais sans saveur, lui susurra :

« Qu'avais-je dit ?

-De ne pas l'approcher.

-Et que fais-tu ?

-Je rêve de lui. »

Les doigts se retirèrent. Elle se trouva désormais dans un autre endroit, qu'elle ne pouvait décrire. Les couleurs, les formes, tout étaient en perpétuelle changement. Elle ne comprenait rien. Elle ne voulait pas comprendre. Un étranger apparut alors. Il était habillé de cuir, un masque noir sur le visage, d'étrange oreille de chat sur une masse de cheveux blonds. Il avait un sourire espiègle. Il était beau. Il était hypnotisant.

« Que fais-tu par terre ? »

Il s'accroupit et lui sourit. Elle effleura du bout des doigts la joue du jeune homme. Elle aurait voulu lui répondre, lui dire ce qui se passait, lui dire qu'elle ne pouvait pas approcher la personne qu'elle aimait. Il pencha la tête sur le côté, dans une attitude de chat. Il la fixa, attendant sans doute une réponse. Mais elle pleurait. Elle laissait ses larmes répondre à sa place. Soudain, elle bascula en arrière, comme attraper par une forme invisible, elle se fit entraîner. Il hurla.

« Marinette ! »

Dans un sursaut, Marinette se redressa en criant. Son corps était en sueur, les larmes dévastaient ses joues tandis que ses membres tremblaient. Elle essaya tant bien que mal de calmer sa respiration. Elle repoussa sa couverture rose et s'assit sur le bord de son matelas. Son cœur commença petit à petit à reprendre un rythme régulier, mais les larmes continuaient de couler dans un flot ininterrompu.

Des pas résonnèrent dans l'escalier et la trappe qui menait à sa chambre s'ouvrit. Sa mère passa la tête par l'ouverture. Lorsqu'elle se vit les pleures de sa fille, elle grimpa les dernières marches et se précipita pour la prendre dans ses bras. Marinette se laissa aller dans l'étreinte de sa mère, pleurant tout ce qu'elle pouvait. Des mains douces lui caressaient les cheveux. Elle ne voulait pas bouger, elle ne voulait pas quitter la chaleur de ce corps qu'elle aimait tant et cette odeur si réconfortante de sa maman. Une voix chaleureuse s'éleva alors, la réconfortant.

If I win... - Miraculous LadybugOù les histoires vivent. Découvrez maintenant