Partie 12 : Huitième match - Tournois inter-collège de Paris - Garçons

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Mais donc, bref. Heu... Quoi ? Hein ? Essayant vainement de se concentrer sur la feuille de match, Adrien sentait que sa boite crânienne allait exploser s'il continuait à lire les lignes tapées sur ordinateur et les croquis. Le coach s'énervait tout seul depuis près de trente minutes sur ce qui allait se passer. Personne ne l'écoutait. Mais le silence de glace qui régnait entre les joueurs laissaient penser qu'ils étaient déjà prêts. Sauf peut-être Adrien. Le garçon avait les pensées totalement floues et embuées. Ses jolies lèvres... Ses si jolies lèvres...

Le claquement des mains du coach fit sursauter tout le banc. Ils se levèrent d'un bond et après un cri de guerre, sortirent de la pièce devenue trop petite pour eux. Adrien renifla légèrement. La pluie de la dernière fois n'avait pas manqué de lui refiler un rhume. Mais pour tout l'or du monde, il n'aurait voulu effacer ce moment.

Nino lui demanda s'il allait bien, ayant entendu le petit bruit sortant du nez de son meilleur ami. Avec un sourire idiot - le seul sourire qu'il pouvait offrir à toutes les personnes qu'ils croisaient ou qui lui parlaient - il lui répondit que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Un rire sortis de la gorge de son ami. Leur entrée sur le terrain arracha des exclamations de la foule dans les gradins. Les deux équipes commencèrent à s'entraîner de leur côté du terrain, sous les exclamations ravies des spectateurs. Les deux collèges avaient réussis l'exploit de remplir le gymnase, quasiment aucune place n'était libre. Et le plus drôle, était la cohabitation. Des familles des deux équipes opposées s'étaient assises à côtés et discutaient de manière animée. La convivialité tranchait avec la situation. C'était une demi-finale tout de même !

Ses yeux verts s'agitaient dans tous les sens, cherchant le regard océan de celle qui partageait son rhume avec lui. Il ne la trouva que lorsque l'entraînement se termina et que le rassemblement de derrière minute commença. Le sourire idiot revint, attirant les regards perplexes de Nino et Nathan. Les deux jeunes garçons se regardèrent, faisant une espèce de transition de pensées plus ou moins réussies, face aux réactions plus que niaises de leur coéquipier. Ils partirent néanmoins sur le terrain, parés.

Premier point. Pour eux. Bien. Et tout se bousculait. Les deux équipes étaient de nivaux plutôt égaux et chaque points avancés étaient aussitôt récupérés. C'était assez excitant de penser qu'il faudrait réellement se battre pour ce jeu. Adrien sentait son regard sur lui et cela le rendait heureux. Il avait envie qu'elle le regarde un peu plus comme ça. Nino qui hocha la tête.

+++

Ils menaient. Tout comme dans une danse enflammée, ils se mouvaient telle des flammes vertes sur une scène striée de traits multicolores. C'était envoûtant. Tel le jeune homme hypnotisé par les yeux du serpent, Marinette se laissait aller dans les tréfonds de son esprit. Il était beau, il était attirant, il était désirable. Il lui brûlait les doigts, il lui brûlait les yeux, il lui brûlait le cœur.

Elle éternua, brisant le contact entre ses yeux et le corps en sueur d'Adrien sur le terrain. Alya rit et lui donna une tape dans le dos. Marinette ne lui avait pas raconté ce qui s'était passé et encore heureux, sinon elle aurait droit à un moment plus que gênant rempli de questions plus ou moins profondes.

« Alors, Mari ! On a attrapé un rhume ? s'esclaffa la Césaire.

-Moui... Mais c'est juste le nez qui coule et les éternuements. J'ai pas la tête qui tourne, ni rien.

-Encore heureux ! J'ai pas envie de passer chez toi comme la dernière fois. En plus, quand je suis partie, j'avais dû agrandir ma ceinture d'un cran ! »

Les deux adolescentes rirent. Le dernier rhume de Marinette remontait à un an à peu près. Cela avait une catastrophe. Mal de tête, fièvre, boite de mouchoir terminée en dix minutes à peine, immobilisée dans son lit pendant une semaine. Le seul moyen qu'elle avait eu pour communiquer avec l'extérieur était son téléphone. Impossible de bouger de son lit jusqu'à son ordinateur. Une véritable ca-tas-strophe !

If I win... - Miraculous LadybugOù les histoires vivent. Découvrez maintenant