Chapitre 2 : Faiblesses (part 2)

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Ainsi, le jeune homme blond avance dans le couloir et les classes défilent. Tandis qu'il montre le premier, où se situe la salle d'histoire, de français et de science tout au bout, le délégué explique que les cours commencent chaque matin à 8h tapante. Le déjeuner au réfectoire est accessible de 6h30 à 7h30. Il y a ensuite une pause à midi et la journée prend fin à 17h. Après cela, les étudiants ont champ libre... Lorsqu'ils ne font pas partie de l'un des clubs du pensionnat, dont les activité se déroulent généralement jusque 18h30.


Tandis que Nathaniel parle, la pâle jeune fille tente d'assimiler ces nombreuses informations. Tout est nouveau pour elle. C'est la première fois qu'elle fera l'expérience de la vie de pensionnat, Toutes ces instructions lui font peur. Elle vivait simplement, avant. Elle déjeunait chez elle avec ses parents. Elle allait à l'école en bus et revenait fin d'après midi, où elle se reposait de ses journées dans son nid douillet, si peu fatigantes soient-elles. Elle a toujours eu besoin de calme et d'un entourage rassurant. Et pour cause...



L'élève a toujours fait partie de ces enfants, puis de ces adolescents, dont les soucis de santé arrivent rapidement. À force d'avoir froid et de faire des efforts pour quelque raison qu'il soit, la jeune fille finissait toujours par tomber malade. Peut-être un système immunitaire plus fragile que les autres. Mais comment va-t-elle faire, ici, sans connaître personne, sans avoir d'aide sur qui compter pour tout cela ?



- Camille ?



La demoiselle sursaute violemment tandis que son nom retentit. Se perdre dans ses songes finit par devenir une sale habitude. Elle relève alors la tête et réalise que Nathaniel la regarde. Elle s'est arrêtée devant les escaliers qu'ils s'apprêtent à descendre et ne s'en est même pas aperçue.

 


- Excuse-moi, j'étais dans mes pensées... Chuchote-t-elle doucement. Cela fait beaucoup à retenir d'un coup.
- J'en suis conscient, mais je serais là pour t'aider ne t'en fais pas, répond alors le blond d'une voix calme et rassurante.
- Heureusement, sinon je pense que j'aurais à peine trouvé les escaliers pour descendre, avoue la jeune fille en portant une main honteuse à son visage. Tu disais ?



Nathaniel ne peut s'empêcher d'afficher un sourire amusé sur ses lèvres. Il invite Camille à passer devant lui. Cette dernière passe donc devant le délégué, en baissant la tête pour éviter de croiser le regard du blond. Elle entame les nombreuses marches à son rythme, une oreille attentive fixée vers le jeune homme qui la suit.



- Je parlais des autorisations de sortie, déclare Nathaniel, mettant fin au silence. Tu comptes rentrer chez toi les week-ends ?



La brune se retourne brutalement vers son délégué. Ses yeux sont écarquilles et une expression qu'il a du mal à décrypter déforme ses jolis traits. Un mélange entre... Douleur et effroi. Le cœur de Nathaniel s'accélère, sous l'effet des émotions qui s'abattent sur lui, sur elle. Quelque chose de violent la traverse. Il a touché une corde sensible. 



Subitement, sans qu'aucun des deux élèves ne s'y attendent, Camille rate une marche. Forcément, les yeux rivés vers le jeune homme, elle ne regarde plus où elle va... Et se sent dégringoler. Nathaniel tente de la rattraper par réflexe, mais la surprise l'a figé quelques secondes. C'est trop tard. Un cri étouffé échappe à Camille alors que ses pieds quittent le sol avant de se cogner contre les marches. Elle ferme les yeux très fort.

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