Chapitre 2:

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Abasourdie par sa réponse Anya reste muette. Il lui a balancé tellement d'informations que qu'elle n'en revient pas. Le directeur à toujours eu la réputation d'être peu bavard et très radin question information.

Il veut que la jeune femme mène une équipe de... supers héros ? Bon d'accord elle doit reconnaître qu'elle est douée pour commander mais de là à faire d'elle la meneuse d'une branche secrète de la CIA c'est un peu exagéré.

Anya scrute l'homme assis en face de d'elle. Elle veut absolument savoir comment il se sont débrouiller pour savoir tout cela sur elle et sur ses capacités.

- Avant que je ne réfléchisse à votre offre je voudrais savoir comment vous vous y êtes pris pour tout découvrir.

Le directeur fouille pendant quelque seconde dans le tiroir qu'Anya aurait juré être fermé à clefs puis lui tend un  autre énorme dossier.

Elle l'ouvre et le feuillette quelques instants. Mon dieu ! Ils savaient tous sur elle jusqu'à la couleur de ses sous-vêtements ! Mais pourquoi serait-elle étonnée ? Après tout Anya est aux États-Unis et la CIA ne rigole pas.

- Moi qui pensais être plus maligne... Soupire-t-elle.

Le directeur Fallin se met à rire avant de reprendre une expression plus sérieuse mais les yeux toujours rieurs.

- Sans vouloir vous offenser Mlle Briggs, croyez-vous vraiment qu'une agence de sécurité aussi réputée que la notre ne collecterais pas des informations sur nos agents ? Lui dit-il

La jeune femme fronce les sourcils. Bien sûr qu'ils les observent mais de là à ne plus avoir de vie privée cela devient un peu... extrême.

- Nos missions sont surveillées ?

- Pas toutes. Mais les votres si.

- Les miennes ? Demande Anya, surprise.

- Vous savez quand nos agents infiltrés rapportent qu'un de nos agents est surnommé Hell parce qu'il possède un pouvoir dévastateurs on est... comment dire... curieux.

Sur le coup la jeune femme eu envie de se gifler. Elle se félicite intérieurement pour son manque de discrétion. Elle est comme un éléphant dans un putain de magasin de porcelaine.

- Je suppose que je ne peux pas refuser... Cède-t-elle consciente de sa position de faiblesse.

- Vous supposez bien, Hell. Lui répond t-il insistant bien sur ce surnom.

- Arrêtez. Vous savez bien qu'à chaque fois que l'on m'a appelée comme cela c'est pour les dégâts que j'ai fait.

- Exactement ! C'est pour ça qu'à partir de maintenant ce sera votre nom de code. Annonce t-il.

Il n'est pas sérieux si ? Bon, elle doit avouer que quelque part elle aime bien ce nom. Cours, clair et moins pourri que d'autres.

- Et si j'accepte, je dis bien si. Avec qui devrais-je travailler ? Demande-t-elle, voulant être certaine de savoir ce dans quoi elle allait s'embarquer.

- Pour le moment avec trois autres personnes et votre première mission sera d'aller chercher la quatrième.

Après un moment de silence pendant lequel Anya est en train de peser le pour et le contre, elle se décide enfin.

- D'accord, j'accepte, mais à une condition je veux qu'avant chaque décision vous nous en parliez. Alors nous avons un accord ? Questionne-t-elle pourtant sûre qu'il accepterait.

Le directeur la regarde longuement avant d'ébaucher un sourire sincère.

- Vous êtes dure en affaire... Mais je n'en attendais pas moins de vous alors oui nous avons un accord. Dit-il concluant alors leur affaire.

Puis d'un geste de la main il l'invite à sortir sans plus de cérémonie.

- Rentrez chez vous, et prenez quelques affaires. Nous vous recontacterons dans quelques heures.

Anya hoche la tête et quitte enfin le bâtiment et se dirige, à pied jusqu'à son appartement situé en périphérie de la ville. En moins d'une heure la jeune femme a préparée sa valise et attend le signal de l'agence.

Elle savait exactement à quoi s'attendre quand il lui avait demander de préparer sa valise. Elle va devoir quitter son appartement et vivre dans une résidence secrète de la CIA.

Cette histoire prenait vraiment un tournant... spectaculaire. Anya a du mal à croire qu'en moins d'une journée sa vie a basculée. Elle est passée de simple agent à meneuse d'une équipe composée de personnes spéciales qu'elle n'a même pas encore rencontrées.

Un peu déstabilisé elle retourne dans la salle de bain pour se passer un peu d'eau sur le visage. Son regard se porte sur son reflet dans le miroir.

Elle comprend pourquoi les gens et surtout ses anciens coéquipiers avaient du mal à croire qu'elle puisse être l'un des meilleurs agents de la CIA. Avec son mètre cinquante-cinq, son visage fin, ses grands yeux noisettes et ses longs cheveux bruns/roux elle ressemble plus à une petite poupée qu'à une valeureuse guerrière.

La sonnette retentit, écartant Anya de ses pensées. Se dirigeant vers l'entrée elle saisit au passage son glock 19. C'est l'arme en main qu'elle atteint la porte. Elle jette un coup dans le judas et demande à l'homme de montrer sa carte. Ce qu'il fait immédiatement. Elle pousse un soupire et ouvre la porte en abaissant son arme.

Un homme d'une trentaine d'année passe la porte et vint à sa rencontre. Il est très grand, le teint mat, une légère barbe de trois jour et une musculature impressionnante. Anya se dit qu'il aurait pu être séduisant s'il ne semblait pas aussi dangereux. 

- Bonjour, je suis l'agent en charge de vous amener au complexe. Dit-il de sa voix grave et rauque.

- Bonjour... Agent... ?

- Delcorre. Suivez-moi.

La jeune femme se retient de pousser un soupir et de lui faire remarquer son attitude trop froide. Elle ne lui demande pas de lui faire la causette mais au moins de paraître plus... humain.

L'homme la fait monter dans un gros SUV noir digne des plus grand filmes d'espionnage. Ils auraient pus faire plus discret. La tête collée contre la vitre elle se dit que c'était le commencement de sa nouvelle vie.

The protectorsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant