Chapitre 11 : Marquée

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⚠ Attention scène violente et potentiellement choquante ⚠

J'essayais de m'échapper de cet endroit dangereux le plus rapidement et le silencieusement possible. Malheureusement pour moi, je ne sus comment d'ailleurs, il m'avait déjà repéré. Me pensant assez silencieuse pour pouvoir m'enfuir d'ici, je me mis à courir, mais il me suivit. Je continuai ma course dans quelques petites ruelles sombres avant de tomber sur un cul-de-sac. Il arriva derrière moi, se colla contre mon dos.

- Coucou petite demoiselle... Alors, tu as voulu t'échapper ? Ce n'est pas très gentil ça... Je vais devoir te punir ! Et tu t'en souviendras longtemps... Crois moi... me murmura-t-il de manière malsaine dans mon oreille.

Il me prit violemment par les bras et me retourna tout en me plaquant contre le mur. Je commençai à avoir très peur. Ma bouche voulait appeler à l'aider mais aucun son ne sortir. J'étais figée. Le pire, c'était qu'il n'était même pas lui-même. Il était sûrement schizophrène. Le Lucas gentil, calme et généreux ne savait sûrement pas ce que son autre lui allait me faire.

Il y avait un très grand nombre de maisons abandonnées et complètement délabrées dans le coin, personne n'allait pouvoir me venir en aide.

Il attrapa mon visage et serra très fort au niveau de mes joues.

- Tu vas regretter de lui avoir fait du mal... me souffla la personne se trouvant en face de moi.

Il m'aggripa par les cheveux et me cognait le crâne contre le mur. Je tombai par terre, sonnée par le coup que je venais de me prendre.

Il entreprit de me frapper au niveau du ventre, "gentiment" d'abord puis un peu plus fort à chaque fois.

Alors que je me mis soudainement à cracher du sang à cause de la force avec laquelle il me donnait des coups, il s'accroupit près de moi, me reprit par les cheveux et approcha mon visage du sien.

- Tu vois ce qu'il en coûte de le faire souffrir ? De l'abandonner comme tu l'as fait ? De le laisser, seul, sans défense, avec ses démons ?

Il me lâcha et se releva, le regard noir.

- Tu es incapable de comprendre la douleur qu'il ressent quand il est seul. Tu es incapable de l'aider sans le faire souffrir. Tu es une incapable. Il ne mérite pas d'être avec une fille comme toi.

Je le vis serrer ses poings et son visage se cacher sous ses cheveux.

- Comme elle avant toi, tu as juste voulu profiter de sa gentillesse, de sa générosité. Il est la plus belle personne qui puisse exister sur cette planète de merde mais tout le monde s'amuse à le détruire.

Ses deux iris de sang me fixèrent avec froideur.

- Maintenant, c'est à votre tour de connaître l'horreur de la douleur mentale et physique.

Un sourire malsain apparu sur son visage.

Sa jambe droite se leva et m'asseignit un coup dans le ventre, ce qui me fit me tordre à nouveau de douleur.

- Tu ne sais rien de lui ! Tu ne sais même pas toutes les horreurs qu'il a dû subir par votre faute ! Tu ne sais pas à quel point sa solitude est immense ! À quel point il souffre perpétuellement ! Vous êtes tous des monstres...

Il continuait de me frapper, sans jamais toucher un autre endroit que mon ventre.

- J-je ne... voulais que s... son bien...

En entendant ces mots, il entra dans une colère noire. Il accentua la violence de ses coups avec un regard meurtrier.

- Son bien ? Tu ne voulais que son bien ?

Il se mit à rire comme un malade.

- Tu es tellement... idiote. Et égoïste. Tu dis n'avoir voulu que son bien, mais tu ne voulais que le tien oui ! Tu l'as laissé tomber comme de la merde ! Comme un vulgaire objet ! Tu n'as pas la moindre idée de ce qu'il a pu ressentir en apprenant ton départ et que tu ne lui avais rien dit !

- J-je...

- Je me fous complètement de tes excuses !!! Tu lui as fait énormément de mal !!! Tu ne comprends toujours pas ?! TU AS DÉTRUIT LA PERSONNE QUE J'AIME LE PLUS AU MONDE !!!

Il était maintenant dans une rage remplie de noirceur.

Il me mit un énième coup. Ma vue devint de plus en plus trouble.

Il s'arrêta de me frapper pour me fixer. Je vis un énorme vide dans ses yeux, une tristesse très présente, mais aussi une très grande solitude ainsi que de la souffrance.

Des larmes coulaient de ses yeux.

- Je te déteste... C'est toi qui es avec  lui alors que tu es nocive pour lui... Je... Je ne comprends pas... Je ne peux pas comprendre pourquoi il ressent ça pour toi... Je... Je n'y arrive pas...

Une larme roula sur ma joue avant que mes yeux ne se ferment.

- Désolée... murmurai-je.

Il s'effondra sur le sol, sans connaissance. Je le rejoins aussitôt, m'évanouissant à mon tour.

L'Effet papillon [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant