Enfin. Le midi était enfin arrivé. Je me mis à chercher le garçon de ce matin, enfin, Lucas. Maintenant que je connaissais son prénom, je n'arrêtais pas de me le répéter en boucle. Lucas... Lucas... Je trouvais que le prénom tout comme son propriétaire étaient...
- Tellement beau... pensais-je, perdue dans ma tête remplie de rêves.
- Oooooh, toi tu rêve de quelqu'un... me susurra doucement une voix.
- Hein qui que quoi ? Hey mais qu-qu'est-ce que tu racontes S-sweetie ? répliquai-je en bégayant et en rougissant.
- Tututu, ne me la fait pas à moi Alya, je te connais par cœur ma belle. C'est quiiiiiii ? répondit-elle en me fixant, un énorme sourire machiavélique et rempli de curiosité sur le visage.
- J-je dirai rien ! T-tu n'as pas à le savoir ! répliquai-je en faisant semblant de bouder.
Elle me fixait avec encore plus d'insistance, mais cette fois-ci, elle s'était équipée de son arme la plus puissante : son diabolique regard de chiot beaucoup trop mignon. Je savais pertinemment que je n'allais pas résister longtemps à cette attaque, bien que je m'efforçai de ne pas craquer.
- Je...je...
- Ne garde pas ça plus longtemps tu vas exploser... susurra-t-elle avec une voix de diablotin soufflant de mauvaises idées.
- Bon... Ok... T'as gagné... soufflai-je perdante.
- Youhou !!! Alors c'est qui ? s'exclama-t-elle le sourire vainqueur.
- Il s'appelle Lucas.
- Oh mon dieu c'est trop mignon !
- C-calme toi Sweetie... S-s'il te plaît...
- Ok ok, mais tu devras me montrer qui c'est ! Il est pas dans le coin par tout hasard ? Allez petit Lucas, je veux voir ta tête mon chou ! Montre toi !
- C-c'est lui là-bas, s-sur le banc...
- Ooooooh mais c'est qu'il est su-per mignon ce mec !
- Sweetie... S'il te plaît, ça devient gênant là... dis-je en rougissant
- Oh, je crois qu'il t'attend, il vient de nous regarder. Allez à toute, et t'as intérêt de TOUT me raconter au self !
- C'est promis sweetie, c'est promis, soupirai-je en souriant.
- Yes ! répliqua-t-elle assez fort.
Et elle partit en direction du self.
- Elle est pas possible cette fille. Mais je l'adore. C'est ma seule amie depuis la maternelle. Et dire qu'elle comprend tout et est à l'écoute de tout le monde. Faut dire qu'elle est née comme ça, la bienveillance dans l'âme et dans le sang. Dommage que je ne sois pas comme elle... pensai-je
Je me dirigeai vers le banc où m'attendais tranquillement mon cher Lucas. Il était assis, seul. Je le rejoignis. Il se releva en me voyant arriver.
- Dis moi, tu te rappelles ce que je t'ai dit ce matin...? me demanda-t-il sur un ton très calme
- Ou-oui b-bien sûr. P-pourquoi ? répondis-je en rougissant légèrement
- E-et bien... J-je voulais te dire que, depuis que je t'ai rencontré, ma vie n'est plus du tout la même. J-je pense quasiment tout le temps à toi, m-mon cœur s'emballe dès que je te vois, et mes joues deviennent rouges. Tu es tellement dans ma tête que je n'arrive même pas à croiser ton regard sans rougir. Je... Je crois que je veux être la personne qui te fera oublier ta douleur, ta peine, ta souffrance, tout. Je... Je t'aime Alya. Je t'aime de tout mon cœur.
Il rougissait de plus en plus au fur et à mesure qu'il parlait. Je ne répondis pas. C'était tellement inattendu, tellement... Raaah. Je ne pouvais décrire ce sentiment qui m'envahissait et qui pris possession de mon être d'un seul coup. Je devins rouge, comme si ma tête allait exploser. Je ne savais plus quoi dire, plus quoi faire. J'étais figée. C'est alors qu'il me dit :
- Ç-ça fait bizarre comme situation, n-n'est-ce pas...? Un garçon que tu ne connais même pas te dit qu'il t'aime, ç-ça doit être très perturbant... D-désolé... Je... Je comprends que tu ne me répondes pas, et saches que je ne t'en veux pas le moins du monde...
Il se leva pour partir, mais je m'agrippai à sa main.
- N-ne pars pas... lui dis-je le visage couvert de larmes et les joues rouges écarlates, n-ne me laisse pas seule... répliquai-je en baissant la tête.
Il me regarda fixement. Au bout d'un très court laps de temps, il me prit dans ses bras, me serra contre lui et me murmura en souriant :
- Je ne te laisserais jamais seule... Je te le promet...
Je plongeai ma tête vers lui et me blottis contre son torse en pleurant de plus belle. Je sentais nos cœurs battre à l'unisson. On aurait dit qu'ils commençaient à fusionner, et nos souffrances, nos peines et tous les sentiments qui nous avaient condamnés à devenir des démons de haine et de mépris semblaient s'évaporer, disparaître. J'avais l'impression de nager dans une mer de coton, de flotter sur un nuage de douceur et de tendresse. Il prit mon visage dans ses mains, ce qui me fit croiser ses deux perles bleues océans. Nos regards plongèrent l'un dans l'autre.
- Je t'aime, ma princesse, me glissa-t-il doucement dans l'oreille, ce qui eût pour effet de me faire rougir encore plus.
Et là, comme si mon bonheur n'était pas assez complet, il m'embrassa de la manière la plus tendre possible. Je sentais ses lèvres caresser les miennes. Elles étaient incapables d'arrêter leur danse. Je sentis sa langue rentrer dans ma bouche. Elles se mirent, elles aussi, à danser. C'était la chose la plus belle, la plus merveilleuse que je n'avais jamais ressenti depuis des siècles. C'était la première fois que j'embrassais quelqu'un d'ailleurs, autre que sur la joue bien sûr. Je ne voulais pour rien au monde arrêter ce moment si parfait, si doux. Je ne pouvais décrire le sentiment qui m'envahissait, mis à part qu'il était juste extraordinaire pour moi.
Le temps s'était figé. L'Amour venait de tirer, avec son arc magique, une flèche enchantée qui pénétra droit dans mon cœur enflammé.
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L'Effet papillon [EN RÉÉCRITURE]
Narrativa generaleAlya et Lucas sont de jeunes lycéens. Ils tombent amoureux l'un de l'autre et tous leurs malheurs passés s'envolent. Mais leurs choix, même les plus infimes, sont capables de bouleverser tout le présent et par la même occasion le futur. Malgré cela...