Dix ans plus tard« Les derniers cartons sont dans la chambre, tu pourrais aller les chercher s'il te plaît ?
- Bien-sûr maman. »
Jimin se dirigea rapidement vers la chambre de ses parents, il avait hâte de terminer ce déménagement, pas que sa femme lui manquait réellement, il était bien mieux dans sa maison de famille, mais il était fatigué après des heures passées à porter les cartons.
Il s'abaissa pour chercher les derniers cartons sous le lit, et en fouillant, il fut surpris de tomber sur une dizaine de lettres, qui venaient toutes d'une adresse qu'il connaissait très bien, d'un destinataire qu'il n'avait jamais réellement oublié non plus.
« Qu'est-ce que c'est que ça...? »
Son coeur loupa un battement en attrapant une des lettres, la plus ancienne du tas. Il la tritura une bonne minute avant de trouver la force de l'ouvrir. Il se rendit compte que ses mains tremblaient en tenant la lettre. Il fit attention à ne pas l'abîmer en commencant à la lire.
Paris, le 10 juillet 1935
Mon cher Jimin,
J'ai une mauvaise nouvelle, tu ne risques pas de l'apprécier... Ma mère s'inquiétait et a décidé de m'emmener consulter un médecin. Il s'avère que je n'ai pas qu'une simple toux, Jimin, je te connais, tu vas t'inquiéter et c'est la dernière chose que je veux, mais tu dois être au courant. Je ne peux pas me faire soigner, il n'y a aucun traitement. Je ne veux pas te quitter, mais je n'aurai pas le choix. J'aurais vraiment aimé te revoir avant que le pire arrive, mais je sais que ça ne se passera pas comme ça. Je suis presque heureux que tu ne sois plus là pour le voir, car je vais devenir repoussant quand les jours passeront.
Je suis désolé, je t'embrasse, Jungkook.
Très vite, Jimin observa les autres enveloppes cellées et se rendit compte avec horreur de la situation. Il n'arriva même pas à réagir, il se plongea dans la lecture des autres lettres, en quête de la vérité.
Paris, le 4 septembre 1935
Mon cher Jimin,
Tu ne sembles pas recevoir mes lettres, je ne veux pas que tu penses que c'est volontaire. J'ai beau savoir que ma maladie est incurable, je ne compte pas arrêter de communiquer avec toi. Que se passe-t-il avec mes lettres ? Je suis désolé de t'inquiéter, tu sais, je suis de plus en plus fatigué ces temps-ci, ma mère essaie de me rassurer mais je sais que c'est un signe que je m'affaiblis. J'aimerais que tu saches en moins ce qui se passe, même si cela t'attriste.
Je t'embrasse, Jungkook.
Il avait à peine la force de lire la dernière tant la douleur dans sa poitrine s'aggravait au fur-et-à-mesure qu'il lisait ces lettres dont il ignorait l'existence.
Paris, le 3 octobre 1935
Cher Jimin,
Je suis profondément désolé pour tout ce qui a pu arriver. Demain, je vais partir à l'hôpital, je ne suis plus capable de rester seul la journée et mes parents ne peuvent plus se permettre de prendre d'autres congés. Je vais mourir dans les prochains jours, et tu ne le sauras peut-être jamais puisque tu ne reçois de toute évidence pas mes lettres. Le regret et le manque me rongent lentement sans que je ne puisse rien y faire. La maladie aussi. C'est donc ma dernière lettre pour toi, j'ai besoin de te rappeler à quel point tous les jours passés à t'aimer ont été merveilleux. Je repense à nos baisers, à ton sourire, ton corps, ta voix, tes yeux remplis d'amour, et je ne peux m'empêcher d'être nostalgique. Je suis sûr que tu es mon âme-soeur. Prends soin de toi puisque je ne peux plus le faire.
Au plaisir de t'avoir aimé, adieu Jimin.
Et après l'avoir lu avec tant de mal, elle fût recouverte de larmes, Jimin ne savait plus s'il devait être bouleversé, se sentir trahi ou incompris. il regrettait à présent toutes ces années où il était convaincu de devoir en vouloir à Jungkook. Il pensait qu'il l'avait simplement oublié, qu'il avait trouvé mieux. Il n'aurait jamais pensé qu'il souffrait et l'aimait en silence. Il aurait du se douter que sa mère était sur le coup.
Jimin attrapa les lettres et les fourra rageusement dans sa poche tout en claquant la porte de la chambre. Il fit subir le même traitement à la porte d'entrée, sans un mot pour sa mère. Elle ne méritait certainement pas ses larmes.
Personne ne méritait ses larmes à part Jungkook.
Il l'avait perdu, sans même pouvoir changer quelque chose.
Une chose était à présent sûre, il le retrouverait, personne ne l'en empêcherait.
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soulmate ✩ jikook
Romance1935, quand deux adolescents tombent amoureux et qu'on leur interdit de se voir. soulmate ➸ jikook © gold-pjm :: 2017