le soleil traverse la fenêtre dont les rideaux n'ont pas été fermé, et vient s'abattre sur mes paupières. une plainte sort de ma bouche, alors que mes mains viennent doucement frotter mes yeux, qui s'ouvrent. ils tombent sur une chambre qui m'est inconnue, mais dès que ma tête se tourne et que je vois ses cheveux blonds cendrés, je la reconnais. son téléphone vibre contre sa table de nuit, mais ça ne la réveille pas. j'ai donc dormi avec elle. je me souviens de tout, mais je crois que le choque est toujours présent même quelques heures après. de courtes heures, vu comment je suis fatigué. ma première pensée alors que je viens de me réveiller est «qu'est-ce qu'il fait ?». je ne sais même pas pourquoi j'ai fait ça hier soir. je ne sais même pas pourquoi je reste dans son lit alors que je pourrai fuir, loin, et ne plus jamais la revoir. je n'ai plus de portable depuis que je l'ai perdu dans le taxi qui nous emmenait de l'aéroport a notre maison, elle ne pourrait même pas me contacter. mais non, je reste ici, comme si j'aime tomber et entraîner les gens dans ma chute libre. son portable vibre encore une fois sur sa foutue table de nuit, et comme je suis déjà assez énervé, je le prend pour le mettre en ne pas déranger, tout en faisant attention de ne pas la réveiller. son portable n'a pas de code. et les idées fusent dans ma tête, parce que j'ai besoin d'avoir de ses nouvelles. j'ai besoin de lui dire que je ne répond pas à ses textos parce que je n'ai plus de portable. ma mère me l'a déjà proposé de nombreuses fois, mais j'ai toujours décliné ses propositions. je trouvais que je pensais trop à lui, et que ses vacances allaient être une cure. sauf que ça n'a jamais été pire. je pense à lui h/24. sur la plage, alors que je lis mes livres. dans mon lit, quand je suis tout seul, sans rien. quand je suis dans ses bars avec adriana. même quand je suis dans le même lit qu'adriana, je pense qu'à lui. mes doigts trouvent rapidement instagram, et tapent rapidement mes identifiants. son compte est directement proposé quand je recherche quelqu'un. son profil s'affiche, et je vois qu'il a posté une nouvelle photo.
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65 J'aime taecrybaby I hear the birds on the summer breeze, I drive fast. I am alone at midnight.
je souris comme un idiot devant mon téléphone. parce qu'il est trop beau, et que je l'aime. parce qu'il a mis ride en description. et là, juste avec une simple photo, je sais qu'il faut que j'arrête. il faut que j'arrête de me mentir, de mentir à tout le monde. je l'aime, je le sais. et je ne l'aime pas comme un ami ou comme un frère. je l'aime tout court. je suis amoureux de lui. et si il faut je fuis l'italie et adriana pour lui. si il faut, je fuis tout. ma vie actuelle, mes pensées, mon âme. je laisse tout tomber pour lui. parce que je l'aime, et je sais que ce soir, je dormirai dans ses bras quoi qu'il advienne. mon doigt glisse vers la section commentaire pour commenter, même si il ne sait même pas que j'ai son instagram, que je le trouve beau.
«mael.mlt : Il est beau mon copain taecrybaby : @mael.mlt Pour mon copain ça!»
mon copain. je ne contrôle rien. les larmes qui coulent, mon envie de jeter le téléphone à travers la fenêtre. mon envie de tout exploser, tout. il n'avait pas le droit. il n'avait pas le droit de m'oublier à ce point. il n'avait pas le droit de sortir avec quelqu'un. il n'avait pas le droit de me laisser. il n'a pas le droit. ça peut pas être réel ? je relis ces deux mots. ces deux petits mots qui me font pleurer, au point que je m'étouffe à moitié. et je sais pas ce que j'ai fait pour mériter ça. m'avouer que je l'aime, et ensuite voir que lui, il m'a déjà oublié. si y'avait quelque à oublier.
