LOVE OR HATE ?

Chapitre 24

Zac.

    Je me réveille dans le lit de Jones. La nuit a été plutôt agréable, c'est la seule fille avec qui j'ai déjà dormi et je dois avouer que je suis passé à côté de quelque chose. Je dors mieux quand elle est là. Je retrouve Jones dans la cuisine, elle fuit mon regard.

    -   Un problème Jones ? 

    -    Hier, je t'ai chauffé, je ne sais pas trop pourquoi j'ai fait ça. Je n'aurais pas dû le faire. On aurait dit Zoé. 

    Elle est encore en train de changer d'avis et ça m'agace grandement. Je ne sais pas trop ce qu'elle veut, est-ce qu'elle espère que je la complimente ? Que je la rassure ? Je prenne moi la décision de tout arrêter ? J'en ai marre de me faire des noeuds au cerveau pour cette fille. Hier tout allait bien, on s'embrassait, on rigolait... Je suis un peu agacé mais comme je me suis mal comporté ces derniers jours il vaut mieux que j'évite de le dire.

    -   Bien sûr que non ! Tu n'es pas comme elle et tu le sais très bien Jones.

    Je le pense vraiment en plus, elle est très différente de toutes les autres filles que j'ai pu avoir dans ma vie. Elle, elle n'est là que pour qui je suis vraiment, pas pour l'image que je renvoie.

    -   Il faut qu'on arrête de faire ça.

    Là, c'est la goutte de trop, je n'arrive plus à retenir mon mécontentement. 

    -   Putain mais tu vas faire ça tout les jours ? Pourquoi cette fois-ci ? dis-je sèchement 

    -   Je suis en couple, enfin je crois, je ne sais pas trop ce qu'il se passe.

    Coup de massue. Elle joue avec moi depuis le début... Je suis vraiment déçu d'elle.

    -   Jones, écoute-moi bien ! Arrête de jouer avec moi ! À chaque fois tu me dis qu'on doit arrêter de s'embrasser, de se tourner autour, de flirter et tu viens m'embrasser dix minutes plus tard ! Tu es en couple ? Sérieusement ? Donc hier quand tu me disais que t'allais te rattraper, quand tu m'as demandé de dormir avec toi, t'étais en couple ? Je suis pas un jouet putain !

    -   Mais je ne joue pas avec toi ! Je ne sais pas ce qui m'arrive, j'ai besoin de toi, c'est tout. Et James... Je ne pensais pas qu'il allait aller aussi vite, hier soir, il m'a embrassé deux fois, sans me demander comme si c'était d'un commun accord. Ce matin j'ai reçu un message où il m'appelait sa "petite-amie", je ne sais pas quoi en penser, je l'aime bien et puis j'ai besoin de ce taff mais... 

    Mais oui c'est ça ! Elle est en couple contre sa volonté, elle me prend vraiment pour un con.

    -   Je n'en ai rien à foutre de ton James ! C'est lui ou c'est moi, tu ne peux pas jouer sur les deux tableaux ? T'es en train de me dire que tu m'as embrassé après avoir embrassé ton minable de patron ? Arrête de me prendre pour un con, c'est tout !

    -   Je ne te prends pas pour un con ! Merde ! Tu ne comprends rien ! Je viens de te dire que j'étais désolée ! Et que je n'avais pas prévu que...

    -   Que quoi ? Que je me rende compte que tu te foutais de ma gueule ? C'est raté.

    -   Je me fous de ta gueule parce que je suis en couple et que je demande d'arrêter la relation chelou avec mon pire-ennemi ?

    Je me fige. Relation ? Est-ce que ça a compté pour elle ? Je n'avais jamais pensé à l'ampleur que cela pouvait prendre. Juste l'embrasser, qu'est-ce que ça signifie ? Pourquoi n'y ai-je pas pensé plutôt ?

    -   Toi et moi on n'a jamais eu de relation.

    -   Et t'appelles ça comment toi ? Parce que moi à la différence de toi, je n'embrasse pas n'importe qui !

    -   Tu n'embrasses pas n'importe qui ? Laisse moi rire. Ton pire-ennemi et ton patron, c'est quand même particulier comme choix. Tout ça, ça n'a jamais existé, ok ? On se déteste et on en reste là. 

    -   Tu ne tiens pas tes promesses, dit-elle avec rage.

    Pour qui elle se prend ? 

    -   Quoi ? dis-je sèchement.

    -   Tu m'avais promis d'avoir un avis objectif sur moi.

    Je ne vois pas où elle veut en venir, mon avis est purement objectif. Elle joue sur deux tableaux, elle se moque de moi, ne cesse de changer d'avis... Je n'ai pas raison sur toute la ligne ?

    -   C'est ce que je fais, grognai-je froidement.

    -   Non ! Tu ne cesses de répéter que j'ai joué avec toi, mais comme ça qu'on s'est toujours comporté l'un envers l'autre, je n'ai rien changé dans ma façon d'être avec toi ! Et toi... tu... tu es jaloux, voilà tout. 

    Moi ? Jaloux ? De qui ? Ce n'est sûrement sa relation avec son James de pacotille qui va me donner envie de quoi que ce soit.

    -   Arrête de t'inventer une vie Summer, je ne t'aime pas, le fait que tu sois en couple ne me fait rien et j'aurais préféré que tu n'existes pas. J'aurais préféré vivre seul, ne pas avoir à m'occuper d'une gamine perdue qui pour tout remerciement essaye de jouer avec moi. Tu ne vas pas m'apprendre à faire du vice, je suis un maitre en la matière. Tu as perdu à ton propre jeu. Maintenant tout ça c'est fini, je vois que tu n'as plus besoin de moi, soit. On ne s'adresse plus la parole, on mange à des heures différentes, on évite au maximum de se croiser et on fait nos vies chacun de notre côté. Je tiens juste à te prévenir que je ne vais pas me gêner de ramener des filles chez moi. Par contre, cet appartement, c'est celui de ma mère et si jamais tu oses ramener une fois ton James ici, tu dégages et je m'en fous que tu aies à retourner chez ton père, à partir vivre à des kilomètres d'ici. Tu comprends ? Je m'en fous tant que tu n'existes plus à mes yeux. Tu voulais un avis objectif ? Le voilà. Maintenant casse-toi, je n'ai plus envie de te voir.

    -   J'ai perdu mon temps avec toi, à espérer que tu restes la personne que j'ai pu découvrir, mais non. Non tu es toujours aussi arrogant, toujours aussi prétentieux. Tu n'acceptes pas qu'on dise non au grand Zac Efron ! Tu n'acceptes pas que je ne sois pas à ta merci et ce qui t'as toujours dérangé chez moi ! Tu veux qu'on se voit le moins possible ? Très bien, ça m'arrange. Bonne journée et bon courage avec Zoé. 

    Elle me jette un dernier regard emplie de dégout et part dans sa chambre. Et voilà comment se termine la très brève histoire de Summer et Zac qui ont cru qu'il pouvait ne pas se détester. Je la hais, ma haine envers elle n'a jamais été aussi puissante, je veux qu'elle disparaisse, je veux la briser. Je n'arrive pas à me calmer, je fulmine. Il faut que j'aille me dépenser.