La Fille Aux Yeux Verts

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Au dessus de la ruelle sordide tirée d'un film, avec la voiture sans roue sur un côté, un câble électrique passant au-dessus avec l'inévitable paire de baskets accrochée. Pendant une époque on disait que ça voulait dire qu'on dealait dans le coin, puis que c'était les zones de gangs, je pense surtout que c'est un jeu de gosses, ça me fait sourire à m'imaginer le nombre de lancers qu'il a fallu, puis j'ai vu ce putain de corbeau survoler la ruelle. Il aurait pu se contenter de la survoler, mais non!, il a fallu qu'il se pose à côté des pompes (funèbres). Je lui mettrais bien une balle, mais bonjour la discrétion, et je suis sûr que malgré tout mon talent je le manquerai.J'évite de passer dessous , histoire de ne pas me faire chier dessus, quoi que je suis presque certain qu'il est capable de déféquer en traviole.AU carrefour à droite, me disait la note froissée, merde je devais prendre quelque chose dans la voiture, on dirait que le corbac restait là juste pour me le rappeler. Je m'approche de la voiture , sur le siège conducteur une enveloppe assez remplie, vu le quartier, faut oser, où toute la zone est sous contrôle, je ne suis pas sûr que ce soit bon signe.Je reviens au croisement et prend à droite, une fille en short en jeans, une chemise nouée au nombril, belle évidemment et elle le savait, ses yeux le hurlaient, "Essaie de me résister si tu peux mais tu finiras par succomber comme tous les autres". Et bien sûr, je craquai immédiatement, ses longs cheveux blond frisés savamment décoiffés, légèrement frisés, ses yeux verts comme un feu de signalisation, comme s'ils permettaient on ne sait quoi. Ses seins , libres sous sa chemise fine, laissaient deviner les aréoles et le téton érigé. Une paire de santiags, encore un cliché, décidément, il ne manquait rien, si ce n'était un croque mort en train de me mesurer de loin à côté d'un cercueil vierge.J'avais du mal à fixer la fille , comme si elle était dangereuse , et en même temps , j'avais peur de l'user et qu'elle disparaisse en la fixant trop."Tu as quelque chose pour moi non?" Quelle voix, envoûtante, désirable, à peine entendue on ne rêve que de l'écouter à nouveau.Je m'approche , elle est moins jeune que je n'avais cru, 25 je dirais, mais encore plus belle et une fragrance en émane qui vous colle à la peau, vous voulez la serrer contre vous , ou vous n'êtes pas un homme ou une femme.Elle ouvre l'enveloppe en se dirigeant vers une porte entrouverte, docilement je la suis, elle me jette un regard en arrière,"Hé bien dis donc!"Je la suis dans la pièce, il y a un vieux lit de métal avec un matelas qui a connu des jours meilleurs. Elle jette les photos sur le lit d'un air nonchalant, c'était donc ça que je devais amener, des photos qui se trouvaient à 20 mètres, quelle connerie. La première montre le lit auquel je fais face, avec des photos jetées dessus, exactement comme elles le sont. La suivante me montre la fille défaire sa chemise, je la regarde, elle n'a pas bougé. Photo suivante, elle s'enroule contre moi, sa langue s'insinuant dans ma bouche. De quoi s'agit-il je n'ai jamais vécu ça. Les photos qui suivent décrivent nos corps nus dans différentes positions, son corps me la rend désirable, je bande en me regardant la pénétrer, c'est absurde. Je la vois jouir ou faire semblant au moment où moi je ne fais pas semblant. La photo suivante elle se relève nue, me tend une clope et s'en allume une, me tend le briquet. Je le prend, et je vois mon 45 dans sa main, mon air surpris sur la photo, me fait frissonner. La dernière photo montre la balle s'enfoncer dans mon œil droit, et se faire son chemin pour finir dans le mur de la chambre.C'est à ce moment là que , couché ou plutôt vautré sur le lit, le sang coulant déjà dans mon cou, je vois devant moi, un homme en noir au long manteau devant la porte, son visage à moitié caché par les ombres, avec un tatouage comme un favori longeant l'oreille droite, montrant une sorte de dragon cornu. L'homme tend sa main et montre un pentacle de sang frais qui coule encore, du coup je ne vois pas le démon-dragon se jeter sur moi.

RuellesWhere stories live. Discover now