Chapitre Vingt-Neuf

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Azel

J'entends les gens qui commence à crier, et jette mon regard en leurs direction. Mais le temps que je fasse cela, je remarque Tyler terriblement tendu, se diriger vers l'entrée principal.

    -Est ce que ça ? Dis-je d'une voix basse.

Il se stoppe, et se tourne soudainement pour me faire face. Ils'approche de moi avec envie, passe une main derrière mon coup et m'embrasse presque sauvagement.

J'arrête son baisé, et lui reproche mal-à-l'aise son comportement :

    -Qu'est ce que tu fais Tyler... Tous le monde nous regarde maintenant, c'est malin !

Tyler me regarde avec intensité hallucinante à tel point que j'ai l'impression qu'il va me dévorer toute cru, puis approche sa bouche de la mienne. C'est pas possible. C'est quoi cette foutu manie de vouloir toujours briser les règles, et être en opposition avec n'importe qui, n'importe quoi ?

Finalement, je me met à sourire parce que... Et bien en fait je sais pas, j'en ai simplement envie et c'est bien plus fort que mon malaise et ma colère passagère.

    -Viens on va pas en cour. Me dit-il en se décollant de moi.

    -Tyler...

Il ose me demander ça, alors qu'il sait très bien que j'ai énormément raté les jours passés.

    -Sèches avec moi. S'il te plaît !

Je réfléchis intérieurement, tout en croisant les bras sous ma poitrine.

Après tout, je n'ai pas envie d'aller en cour... Et j'emmerde ma mère, donc j'ai la ferme intention de ne pas aller en cour aujourd'hui. C'est de la provocation oui... Mais aujourd'hui je m'en fiche, je veux briser les règles.

    -D'accord, mais tu me ramènes chez moi après.

Il passe un bras autour de mes épaules, et m'entraîne avec lui.

Je remarque qu'à notre passage devant ses amis, Tyler fixe Samuel et lui lâche un sourire mesquin.

Qu'est ce qu'il est en train de faire ?

Il se sert de toi pauvre imbécile. Comme si tu ne l'avais toujours pas compris.

    -Tu veux faire quoi princesse ?

Je me stoppe, et lui demande :

    -C'était quoi ça ?

    -Quoi donc ?

    -Ce mauvais regard vers Samuel. Tu ne serais pas en train de te servir de moi par hasard ?

Il enlève son bras, et se place en face de moi.

    -Non. Et rien qui ne te regarde. Du coup, tu veux faire quoi ?

    -Je m'en fiche Tyler. Tu n'as qu'à choisir.

Il souffle, et me guide jusqu'à sa moto. Il me donne un casque, et grimpe.

Comment se fait-il qu'il est prit un deuxième ? Ce n'est pas comme si nous étions censés nous voir...


**


    -Enlèves tes chaussures, tu vas avoir du sable partout, et j'ai grave la flemme de supporter tes plaintes.

Nous sommes sur la plage, et je n'arrête pas de secouer mes pieds. Ici, le sable est tellement fin, qu'il se traîne facilement et ne se gêne pas d'entrer dans mes tennis.

    -J'ai pas envie d'avoir froid, donc je garderai mes chaussures quoi qu'il arrive.

Tyler me fixe d'un air de défi, et je sens alors la douille arriver.

    -Ah non ! Non non Tyler. Il en est hors de question !

Il se met à rire, et finalement se résigne.

    -T'inquiète pas, j'ai pas envie de sentir tes pieds qui sentent le fromage de chèvre, voir même le camembert vieux de huit mois.

    -Mais oh ! Qu'est ce que tu en sais ? Mes pieds sont propre, et sentent bon.

    -Aucun pied au monde sent bon.

Je retire alors une de mes chaussures, et la lui lance au nez. Heureusement, je vise bien et cette dernière se cogne contre sa face.

    -Espèce de sale... Mais tu sens mauvais des pieds c'est ouf ! Crie-il en balançant mon objet un peu plus loin sur la plage.

J'explose de rire, et commence à m'enfuir en courant.

Tyler se met alors à me suivre, attrape au passage ma chaussure, et me la colle au visage...

Ouais, et bien j'avoue que l'odeur n'est pas réellement celle que j'imaginais. Certes, ce n'est pas du même niveau que Axel... Mais... C'est fortiche.

    -Tyler arrête s'il te plaît. Tu as gagné. Dis-je en me débattant, et en riant.

Il me relâche, et m'attrape par les hanches. Alors que je riais sans pouvoir m'arrêter, je me stoppe et lui demande :

    -Qu'est ce que tu as ? Pourquoi est ce que tu me regardes de cette façon ?

    -Si tu devais avoir un super pouvoir ça serait quoi ? Me questionne-t-il.

Je le regarde et attrape un long fou-rire.

    -Mais arrête je suis sérieux Azel !

Je regagne un peu mon sérieux, et pourquoi pas lui répondre avec tout mon sérieux ?

    -J'aimerai voler, et toi ?

    -Être le maître du temps. Je pourrais faire ce que je veux.

    -Comme accélérer les heures de cours ? Dis-je en me moquant.

Il me lance un bref sourire, et ajoute à ma remarque :

    -Et j'arrêterai le temps. Avec toi, mais aussi avec Ethan.

Je sens mon cœur se briser... Je viens de me rendre compte que jusque ici, je n'avais pas pensé à mon voyage en Australie...

    -Je...

    -Tu sais Azel, j'ai peur que tu partes, parce que je serais capable de faire une connerie.

Comment ça une connerie ?

    -Quel genre ? Demandai-je, cherchant à obtenir davantage de précision.

    -J'irai sûrement voir d'autres filles, et même si je ne le veux pas... Bref je me connais trop bien pour savoir que je suis un con. Un véritable con.

Tous les muscles de mon petit corps se contracte à l'entente de sa possible tromperie, et bizarrement... J'ai l'impression qu'il ne dit pas ça à tout hasard.

La peur dans ses yeux, la sincérité dans sa voix, et sa main qui tremblote au fur et mesure de sa réplique...

    -Pourquoi est ce que tu dis ça ?

Ses yeux mystérieux me mettent mal-à-l'aise. Je veux savoir, et je veux comprendre...

Remember [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant