Grand retour

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- RÉVEILLE-TOI, ENFOIRÉ ! RÉVEILLE-TOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !
- Moi aussi je t'aime Nané. 
J'ouvris un œil et la lumière me le fit refermer. 
- On a beaucoup à faire, je te signale. 
Je grognais.
- Je ne suis pas forcément pressé de retrouver ma fille. 
J'ouvris définitivement les yeux et me levai d'un bond tant que j'en avais l'envie. Devant moi se trouvait Nané, mon "frérot". On se connaissait depuis la primaire et nous nous sommes perdus de vue quand j'ai rencontré l'amour de ma vie...que je n'ai pas vu depuis...longtemps.
A peu près 500 ans car, quand j'ai "retiré" le coma, je ne me suis pas retourné. J'espère que ça a marché... 
- Euh, Tim, ça va? me demanda mon ami d'enfance.
- Oui, oui, tout va bien. Tu sais, je vais revoir ma fille...ça me fait un choc. Si ça se trouve, elle s'en fiche, si ça se trouve, elle me déteste, si ça se trouve, elle a découvert des trucs...
- Mais si ça se trouve elle sera juste heureuse, mon pote. T'as qu'à utiliser un de tes trucs pour la voir, nan? 
- Truc? demandais-je.
- Oh, tu sais, tes pouvoirs ! 
- Je...Ce n'est pas honnête ! rétorquais-je. Si ça se trouve, elle prend sa douche, en plus. 
- Toi, honnête, déjà? Et ce que t'as fait à cette fille, là-bas ? C'était honnête peut-être? En tout cas, beaucoup moins que ce que je te dis de faire ! 
C'est vrai. Ce que j'avais fait à Joyce n'était pas très réglo, mais ça me rapportait beaucoup de choses...Si elle mourait, ça me rapporterait des pouvoirs aussi immenses qu'incontrôlables. Cette fille était si puissante... Elle avait déjà trouvé sa pierre, par je ne sais quel moyen, et elle l'avait touché. Je l'avais senti, comme un frisson que rien d'autre n'aurait pu le déclencher. Il fallait qu'elle la touche encore neuf fois, et je serais l'homme le plus puissant de l'univers !
Et elle le ferait sûrement, vu qu'elle ne savait rien de ce qu'elle renfermait et quels "dégâts" elle pouvait causer. Je souris de satisfaction.
- Tu vois, tu es fait pour ça. La malhonnêteté, c'est ton domaine. Rentre-toi bien ça dans la tête, ok?
Je hochais la tête, mais, au fond, je savais que je n'allais rien faire à ma fille. La plonger dans un coma, c'était déjà extrême, alors l'inciter à m'aimer, hors de question !
- Il faut rassembler nos affaires, déclarais-je pour changer de sujet. Occupe toi de tes trucs et moi des miens.
- ça fait 500 ans qu'on a la même routine, vieux, je pense que j'aurais pu m'en souvenir tout seul. Tu ne crois pas?
Je souris. 500 ans que je supportais cette tête de mule...
Je partis donc rassembler mes affaires avant le grand départ. Une heure plus tard, mon sac à dos était plein à craquer, mon sac de couchage roulé en boule au-dessus, et c'était parti pour le grand retour. 

Le vent décoiffait les cinq cheveux qui me restaient sur le crâne. J'étais immortel, comme ces vampires, mais l'effet du temps prenait un peu le dessus quelques fois et ma calvitie avait empiré. Cela faisait plus de six heures que nous marchions et nous n'avions pas fait beaucoup de pauses. Je sentais que mon ami faiblissait un peu bien qu'il soit également un sorcier. Il était moins puissant que moi, et ça se voyait.
- Tu veux qu'on s'arrête? proposais-je gentiment.
- Non, marchons jusqu'à la nuit.
Il devait rester à peu près deux heures avant le coucher de soleil.
- D'accord, moi ça ne me dérange pas. Bois un peu.
Je lui tendis un bidon et il avala quelques gorgées. Nous étions dans les bois, près des villes, mais nous ne voulions pas nous montrer. Et si un des membres de la famille de Joyce nous recherchaient? Ou un vampire, tout simplement? Je ne voulais pas le savoir et Nané non plus. Je pressais le pas, espérant que ce dernier suivrait le rythme.

A la tombée de la nuit, je fis apparaître une cabane dans les arbres pour nous abriter pour cette nuit. A peine installé, Nané s'endormit comme une masse, me laissant seul dans mes pensées.

Je me rendis compte que je m'étais endormi quand j'entendis des coups de feu. Il faisait de nouveau jour et nous étions plus repérables. Ce n'était sûrement pas des vampires que nous entendions, ceux-ci n'ont pas besoin de fusils pour nous atteindre. J'écartais un peu une des planches du mur et j'aperçus un chasseur qui regardait vers notre cabane. Il paraissait inoffensif, mais il fallait que je me comporte comme une personne normale. J'ouvris notre porte de bois qui menait à notre échelle et le chasseur pointa son fusil sur moi.
- Qui êtes-vous?
- Je m'appelle Tim, monsieur, répondis-je poliment.
- Que faîtes-vous ici?
- Je cherchais un abri pour cette nuit et j'ai trouvé cette maisonnette.
- Elle n'y était pas hier ! fit remarquer l'homme, nerveux.
- Eh bien la veille au soir, si !
- Êtes-vous seul? s'inquiéta-t-il soudain.
- Non, j'ai mon ami Nané qui dort encore. Nous repartons dans une heure à peu près. Je suis désolé si notre présence vous a dérangé.
- Si vous repartez, vous n'aurez aucun problème, mais sachez que cette forêt est ma propriété, alors il vous faudra ne plus y loger ! me prévint-il.
- Bien entendu, nous ne sommes que de passage. Bonne journée, monsieur, m'impatientais-je.
- Je repasse dans une heure et demie ! Si vous êtes encore là, je porte plainte !
Le chasseur repartit. Alors comme ça, c'était une propriété privée, ici? Il était vraiment mal à l'aise, cet homme ! Il était fou, aussi... Porter plainte? Bah, ce ne sera pas la première fois, j'ai l'habitude de les contourner. Je me retournais et découvris que Nané était enfin debout.
- Il faut partir dans une heure, lui dis-je. On mange, on range les sacs de couchage et on dégage.
Il acquiesça, les yeux encore fatigués. Nous mangeâmes le petit déjeuner que je fis apparaître : fruits secs, jus de pomme et sablés.
Nous partîmes vers 9h30 et il n'y avait aucune trace du propriétaire. Avant de m'en aller, je décidais vicieusement de faire disparaître la cabane. Il allait devenir complètement fou ! Je ris à cette idée. Nané avait prit de l'avance et je le rejoignis en deux minutes. Nous arrivâmes à un croisement de chemins ; un qui allait vers la ville et l'autre qui s'enfonçait carrément dans les bois et d'où s'échappait une lueur sombre et malveillante. Nous nous consultâmes du regard et prit le chemin des bois, car nous étions malveillants et que rien ne pouvait nous faire peur.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 30, 2017 ⏰

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