Le Marin

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<<Le coup le plus rusé que le diable ait jamais réussi, ça été de faire croire qu'il n'existait pas >>
Kévin Spacey

<<Nous couvrons notre diable du plus bel ange que nous pouvons trouver >>
Marguerite de Navarre.

Par delà les ténèbres qui m'enserrent,
Je décide de plonger dans la lumière qui m'enveloppe de sa fine couche charnelle.

Au delà de mon désespoir,
Je décide de me retirer de ma tristesse, coquille vide sans amour ni avenir.

Mais mon coeur a repris la raison.
Je ne suis pas faite pour vivre aux côtés de Dieu.

Ma place se trouve six pieds sous terre,
Là où la guerre ne cesse,
Là où les cris sont bien trop grands pour que je sois écouté et comprise.

Je suis ce marin,
Ne possedant plus rien,
Les vêtements déchirés,
Le coeur rempli de griffures et de haine tel Lucifer.

Je navigue entre les océans et les rivières,
Entre la vie et la mort.

Mais je suis bien trop fatigué que j'en perd le contrôle,
Et la houle m'a transporté au fond de l'océan,
Dans les abysses des péchés.

Je suis ce marin à l'eau, qui ne sait pas décrire sa détresse et qui dit rarement je t'aime,
Que quelques fois dans ces poèmes.

Je suis ce marin à l'eau qui remplit le ciel d'orages et qui pleurs les millions de mots qu'il écrit.
Et je n'ai jamais vu le jour,
Seulement dans mes songes les plus clairs.

Et lors de mes nuits les plus mortelles,
je vis une femme,
Portant une robe blanche, accompagné d'un visage d'ange si obscure qu'il me transperca le coeur rempli d'une peine mélangé à une haine si intense et profonde qu'elle ondule sur l'océan formant tempêtes et marées.

Je traversa soudain un lac de pureté transformant mon âme désormais purifiée.

Et je vis devant moi, une chute d'eau.

Je compris que l'ange me plaça devant mon désespoir et devant les larmes qui avaient tant coulées lors de mes voyages.

Dans ces eaux profondes et purifiées,
Satan, vint me rechercher pour me remonter à la surface,
Sur mon bateau échoué.

Lorsque je rouvris les yeux,
Mon teint était diaphane,
Mon corps allongé sur un lit de soie,
Entremelé de couvertures,
Les pupilles dérivant entre le bien et le mal,
Je me suis perdu,
A jamais.

Aussi noir que mon coeur soit-il,
Il est descendu vers le chemin de la tentation,
Là où le sang s'écoule et où les larmes se versent,
Là où la mort se dissipe dans vos veines.

Le marin à l'eau est désormais échoué,
Laissant sa braque contre un rocher du Styx.

Le marin à l'eau est désormais échoué,Laissant sa braque contre un rocher du Styx

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