Je me suis soudain posé sur toi,
Sur ton coeur encore chaud et palpitant qui résonnait encore.Je me suis enivré de ton parfum et de tes regards désarmant,
Qui ont croisés le chemin de centaines d'amants.Je me suis laissé porter par le son de ta voix,
Qui m'a laissé au plus bas,
Comme un ange damné.Je me suis laissé porter par l'étreinte de tes bras,
Car notre amour s'est envolé sous les draps.Ô ma grande muse ! Mais que reste - il de nos âmes ?
Nos cordes sensibles ont raisonnées si froidement que mon coeur en devient fou...Mais dis moi, ma terrible et odieuse muse,
Que reste-il de nos nuits ?
Des fragments, je ne vois que cela désormais.Raconte moi ma fauve muse,
Que reste-il de ta beauté que tu as porté tout un soir ?Raconte moi les baisers que tu m'a apportés au cour de nos nuits les plus vifs,
Car mon nom sonne faux lorsqu'il est suspendu à ton coeur,
Car il ne sait résonner qu'au bout de tes lèvres.Mais tu es muettes lorsque nous nous croisons,
Ton regard est si cerné qu'il m'enveloppe de mélancolie.Mais raconte moi le péché originel,
Suis je le démon puisque j'ai succombé au désir ?Mais dis moi,
Que reste t-il de nous deux ?Tu es vivante,
Je suis morte et je règne désormais auprès des dieux pour mieux te voir.Mais sache,
Que je ne serais plus jamais éternelle,
Mon corps n'est désormais qu'une peinture aquarelle,
Dans laquelle le peintre m'a abandonné.Tu m'a abandonné,
Parmis des centaines d'autres peintures.