#24 Mirage

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Robyn et Paul se lancent dans un voyage au Maroc. Lui, dessinateur, décide de consacrer son temps à la création de nouvelles œuvres. Elle, experte-comptable, profite de ces vacances pour perfectionner son français. Alors que le couple commence à s'immerger dans un quotidien à des kilomètres de leurs habitudes, le voile tombe.

Mirage est un roman à suspens écrit pas Douglas Kennedy et auquel je donnerais un solide 4

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Mirage est un roman à suspens écrit pas Douglas Kennedy et auquel je donnerais un solide 4.5/5. Ce livre constitue mon quatrième essai concernant Kennedy. Et, après être restée sur deux déceptions lors de mes précédentes lectures, Mirage m'a réellement plu. Bien que l'action mette du temps à s'établir, une fois plongé dans le cœur de l'intrigue on se retrouve happé par l'histoire et ses rebondissements. A travers Mirage je retrouve définitivement l'auteur de mon premier coup de cœur, Une relation dangereuse, et son écriture envoutante.

Pour l'aspect très détaillé de certaines scènes, je soulignerais enfin que ce livre n'est pas adapté à un lectorat de moins de 18 ans.

Quelques citations :

"Et la plupart des rêves, il n'y a que vous qui puissiez les réaliser. Personne d'autre. C'est un peu comme le bonheur : on ne peut jamais compter sur quiconque pour parvenir à cet état auquel on parvient maintes fois sans l'avoir planifié. En fin de compte, être heureux - ou ne pas l'être - ne tient qu'à nous, et à nous seuls."

"Car ainsi va le monde : l'insouciance de la jeunesse cédant le pas à la nécessité de payer ses factures et d'assumer ses responsabilités, nous sommes tous voués à reprendre le modèle, que nous nous étions juré de ne jamais répéter."

"Le souk à midi... Un labyrinthe de ruelles, certaines couvertes, d'autres pas, un dédale de cours où toutes les marchandises imaginables étaient exposées sur des étals, entassées à même le sol ou mélangées dans de minuscules échoppes. Et la densité stupéfiante de la foule. Et l'explosion tout aussi incroyable de couleurs dans ces enfilades de pyramides d'épices : marron, orange, écarlate, beige, roux, voire chartreuse, les infinies variations de turquoise et d'aigue-marine des carreaux de céramique qu'un artisan avait étalés par terre et que la cohue des passants parvenait pourtant à ne pas piétiner, le rouge violent de la viande de boucherie, quartiers et pattes dégoulinant de sang autour desquels des essaims de mouches s'affairaient. Et les ocres, les verts laiteux, les roses criards, les blancs cassés, les jaunes passés des ballots de tissu, et les infinies tonalités de brun sous les auvents présentant des articles en cuir repoussé aux motifs tarabiscotés.
Ajoutés à cette débauche visuelle le mélange de mille odeurs dans l'air torride, certaines appétissantes, d'autres repoussantes, les relents fétides des égouts se mêlant aux arômes robustes du marché aux épices, le parfum sucré des fleurs coupées aux effluves salés venus de la mer et au thé à la menthe servi à chaque coin de rue."

Prix: 7,40‎‎‎€



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