Chapitre 10

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Je ne discernais plus rien autour de moi, plus aucun son, plus aucune odeur, seule cette image de William et Carla qui me détruisait. Ma gorge me serrait jusqu'à l'étouffement. Mes yeux me brûlaient, pourtant aucune larme ne voulaient sortir.
J'étais tellement en colère et triste à la fois...
ce n'était pas de ma faute c'était Max ! La brume me coupait la vue, comment aurais-je pu deviner que c'était lui qui se trouvait en face de moi...
D'ailleurs, pourquoi m'avait-il embrassé ?
C'était une journée vraiment horrible...

Pourquoi est-ce que ma vie ne peut pas être normale !

Max était juste à côté de moi et me fixait, comme si il attendait quelque chose de moi.
Complètement perdue, je décida de m'échapper de cette enfer.

En courant, toutes les émotions que je m'efforçai de contenir sortirent.
Mon cœur était déchiré, des larmes couvraient mes joues, ma respiration était saccadée et mes poings étaient tellement serrés que mes ongles s'enfonçaient dans ma paume et laissaient du sang s'en échapper.
Je ne sentais même plus la douleur.

Dans ma course, je pensais à Célia.

Mais où était-elle ?
Et si elle était encore la bas ?
Et si elle était en danger ?

Il faut que je fasse demi-tour, je ne peux pas risquer de la perdre.
C'est ainsi que je retraça le chemin inverse a toute allure sans savoir ce qui m'attendais en retournant la bas.
Je priais pour que tous le monde soient partis et que Célia soit en en sécurité.
Mais mon intuition ne me faisait guère relâchait mon stress :

Je savais que quelque chose allait se passer bien avant qu'on arrive chez elle.
Tout était si étrange :
Océane qui fixait Célia comme sa proie, ces bruits de pas qui nous suivaient, tout était prévu...
On était pris au piège dès le début.

Arrivée devant chez elle, je respira un bon coup et passa dans le jardin a l'endroit où je l'avais perdue de vue tout à l'heure. Il n'y avait même pas une mouche sur les lieux, c'était désert.
Je parcourus chaque détail du regard quand un bout de papier accroché à un arbre m'interpella :

Il faut qu'on parle.
-Will

Je sens que ça va mal finir...

On verra ça plus tard, pour l'instant Célia c'est volatilisée et il faut à tout pris la retrouver. Je m'en voudrais toute ma vie si il lui arrivait quelque chose.

Je regardais à travers une fenêtre l'intérieur de la maison. Mon souffle froid venait créer de la buée sur la vitre.
Je ne voyais rien, seulement les ombres des meubles qui comblaient la pièce.
Elle n'était pas dehors... si elle était toujours dans le coin elle ne pouvait qu'être à l'intérieur, ou du moins pas pour longtemps si quelqu'un l'a kidnappée.
Il fallait agir !
Je pris une branche assez grosse qui trainait sous mes pieds et cassa la vitre. Des morceaux de verres volaient dans les airs et me frôlaient la peau. Des petites griffes saignantes apparus sur mes avant-bras.
Je rentra par la fenêtre et posa mes pieds sur le carrelage blanchâtre sans faire de bruit.
J'alluma la torche de mon smartphone et vue la fameuse brume qui recouvrait tout le sol...
Elle est là, je le sais, cette femme dont elle m'a parlée...
Je respira un bon coup en pensant à ce qui pouvait se passer dans quelques instants : j'allais essayer de sauver Célia de la mort, mais j'allais peut-être y laisser ma vie en essayant de faire un acte héroïque.

Au rez-de-chaussée, je cherchais des indices qui me conduiraient à elle.
Il n'y avait personne ici, ce silence envahissant me troublai.
Soudain, une faible voix qui venait de l'étage me fis frissonner :

-Lilly...

Prise par la peur, je ne contrôlais plus mes pouvoir. Sans le vouloir, j'alluma tous les robinets de la maison. Alors je repris mes esprits le plus rapidement et fit censé cela. Si je venais à être repérée, je perdrais d'avance.

Je me précipita à l'étage. Il faisait terriblement froid, à croire que j'étais au pôle Nord.
Pendant que j'avançais dans le couloir sombre, un bruit sourd retentit dans mes oreilles. Cela provenait d'une pièce au fond de cette allée étroite.

Devant cette porte qui me semblait immense, je posa ma main sur la poignée.
Mon pou battait tous les records.
J'avais tellement peur !
Mais je devais essayer de sauver Célia de la mort...

Je m'apprêtais à ouvrir la porte quand tout à coup, une main se posa sur ma bouche et me tira vers l'arrière.

Illusion ☘️TOME 1☘️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant