Chapitre 11

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J'avais l'impression que mon cœur allait lâcher. Je ne pouvais plus bouger, j'étais pétrifiée par la peur. C'est comme si je n'avais plus le contrôle de mon corps, j'étais seulement spectatrice de ce qui se dérouler.
L'inconnu me tirais jusqu'à dehors, toujours la main sur ma bouche.
Une seule pensée me venait à l'esprit à ce moment :

Je vais mourir, c'est évident.
Est-ce que c'était écrit que je meure ainsi ?
Est-ce que je vais mourir à petit feu dans la souffrance ?

Je n'en savais rien, seulement rien.

Est-ce que rien est quelque chose ?
Est ce que je vais me poser des questions encore longtemps ?

Juste après avoir posé les pieds dehors, je contemplai la vie autour de moi. Toute cette verdure qui recouvrait notre planète, toutes ces fleurs, ces couleurs...
Toutes ces constructions, ces habitations, tout ce qui avait fait avancer notre monde.
Avant, je n'y faisait pas vraiment attention, mais c'est fou comme la vie était bien faite.
Je profitais beaucoup de ce moment, c'était peut-être la dernière fois que je voyais tout ça.
Perdue dans mes pensées, je sentais une légère tape sur l'épaule gauche. Elle était de plus en plus forte, jusqu'au moment où une voix que je reconnaîtrais entre mille se fit entendre dans mon esprit :

-Oh, gamine ! Qu'est-ce que t'as essayée de faire là dedans ?

-Je...

Je ne m'attendais pas à la voir...
Carla se tenait face à moi, le regard foudroyant, dégageant une vague d'incompréhension.

-Je te parle, Moon !

-Célia est là haut, elle est en danger...

-Et ? Tu peux plus rien faire pour elle. C'est soit elle, soit nous tous.

Je n'acceptais pas du tout ce qu'elle me disait. Je faisais les cent pas autour d'elle, la tête dans mes deux mains.

-T'es entrain de me dire que tu savais ce qui allait se passer mais tu ne nous en a même pas parlé ? T'es pas la chef à ce que je sache ! On peut pas livrer à la mort l'une des nôtres sans se battre !

-C'est vrai on aurait pu faire autrement. Mais on serait mort. Remercie moi plutôt, en essayant de faire ton héroïne a deux balles tu aurais foutue la merde plus qu'autre chose.

-Au moins je n'aurais pas eu sa mort sur la conscience, idiote !

-Vas y tu m'énerves, je te sauve la vie et toi tu fais la mauvaise. Redescend sur terre t'es pas super puissante tu peux pas sauver tous le monde.

-Oui serte j'y aurais peut-être laisser ma peau je te remercie mais je suis solidaire, on doit s'entre-aider, pas s'entretuer.

Carla resta sans voix. Elle ouvrit la bouche, puis la referma en soufflant.

-Bon t'as fini là ? Reprit-elle sur un ton agacé.

-Je ne partirais pas sans savoir si Célia est là haut.

Elle me fusilla du regard est entra dans la maison. Je la suivais de près et remarqua tout de suite l'absence de la brume au sol.
Elles n'étaient plus là. J'avais perdue Célia pour de bon. Je n'osais même pas penser à la souffrance qu'elle endurait...

Je monta tout de même a l'étage pour vérifier les lieux.
Dans le couloir, rien n'avait changer hormis la température ambiante qui était bien plus élevée que tout à l'heure.
Je m'empressa d'ouvrir la fameuse porte qui me séparait de Célia Il y a quelques minutes.
En ouvrant, je vis un bazars énorme. Des meubles étaient par terre, des rideaux arrachés, des objets cassés...
je fis le tour de la chambre en touchant du bout des doigts chaque mur.
Au fond de moi, j'étais déçu. Non pas par ce bazar mais par le fait que j'avais encore un espoir que Célia soit là, allongée dans son lit à dormir profondément.
Carla passa sa tête derrière la porte.

-Il faut qu'on parte, les autres nous attendent, Moon.

-Où ça ?

-Arrêtes avec tes questions et prend la vie comme elle vient. Grouille !

Elle redescendit les escaliers aussi vite que la lumière. Je sentais que la route allait être épuisante avec elle.

***

On marchait depuis déjà 10 bonnes minutes dans les bois. Un bâtiment qui se fondait dans ce beau décor vert était à quelque pas seulement.

-C'est là ?

-Affirmatif, Moon.

-Tu vas arrêter de m'appeler Moon ?

-Quand j'aurais envie, Moon !

Elle avait vraiment un caractère qui m'exaspèrais. On ne peut pas avoir de discussion simple avec elle.
Même si l'environnement était magnifique, je n'arrivais pas à me changer les idées :

Célia est morte de notre faute...

PDV de Célia

Il faisait complètement noir. C'était le vide totale, je ne voyais rien.
Un vent glacial me gelait les membres ainsi que mon entaille assez profonde à ma jambe droite. Je perdais beaucoup de sang malgré avoir essayé de couper sa circulation en faisant en noeud bien serré en haut de ma cuisse, avec une de mes manches de gilet.

Petit à petit, sa silhouette se dessinait devant moi.
Ses yeux s'illuminait d'un blanc vif en ma direction.
C'était elle, la "voleuse d'âmes".

-S'il vous plaît... laissez moi...

Illusion ☘️TOME 1☘️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant