Chapitre 18

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Au fin fond du monde parallèle, nous étions tous autour de Océane, bouche bai de la trouver ici.
Je demanda à mes amis de sortir.
Je lui parlerais seule.
Ils sortirent sans broncher.
Je m'avança alors face à Océane, le pas léger.

-Co-comment tu es arrivé là ? Bégayai-je.

Elle ouvra les yeux d'un coup.
Son regard était noire, sans vie.
Elle prit une inspiration et toucha son front :

-Ma tête...

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

-Je ne sais plus je...

Elle s'arrêta net, sans aucune raison.
Elle me regarda et fronça les sourcils d'un air satisfait.
Elle essaya d'attraper ma main d'un geste brusque mais je me recula.

-Qu'est-ce que t'as à la fin ? M'inquiétai-je.

-C'est trop facile... tu es tellement naïve. Tu croyais tout savoir mais tu as tord. Maintenant tu es seule, avec moi, avec la certitude qu'il ne peut rien t'arriver. Et bien tu devrais avoir peur... tu as de la chance, je ne veux pas vous avoir si simplement. Je veux que vous vous battiez avec cet espoir de gagner dans vos yeux, je veux que vous vous m'étiez à genoux en me suppliant d'arrêter, je veux de la souffrance, je veux des cris, je veux de la douleur... c'est pour ça que ton heure attendra. Mais sache que ton destin est inévitable.

Je grinçais des dents. Mon cœur avait un rythme qui dépassait tout les records, j'avais l'impression qu'il pouvait sortir de moi d'une minute à l'autre tel une bombe à retardement. Je commençais à trembler, des pieds à la tête. Je reculais de plus en plus vite au moment où elle se releva. Une brume sombre l'entoura soudain.
Son rire sadique regorgeant de haine résonnait dans le cabanon.
Je criais à l'aide.
Mes amis arrivèrent en courant, et me tirèrent en dehors du cabanon à temps.
Dehors, j'étais complètement affaibli, tremblante dans les bras de mes équipiers.

-Océane... c'est elle, Éléamey.

Étrangement, Carla et Max n'était pas surpris.
Tout à coup, une parole semblait danser autour de nous :

"A l'instant où vous avez posés les pieds dans ce monde, vous avez signés votre allée simple pour la mort"

Des frissons parcouraient notre corps.
On descendit au sol a l'aide d'une liane et couru aussi vite qu'on pu là où notre instinct nous di d'aller.
Je savais très bien que courir ne servait à rien. Elle pouvait voyager dans le futur et
savoir a l'avance nos faits et gestes. C'est comme si nous étions déjà mort.

Au loin, j'apercevais une silhouette qui se dessinait petit à petit. Plus je m'approchais, plus les détails de son visage me paraissaient familiers.
Max s'arrêta dans sa course.

-Stop ! Cria t-il.

-Pourquoi tu t'arrêtes bon sang !

Carla tirait Max par le bras, sans succès.

-La bas... c'est Célia !

-Quoi ? Où ça ?

Carla cherchait désespérément quand j'ajouta :

-Il a raison... c'est elle, devant la grotte.

Célia était debout et nous regardait de ses yeux violacés.
Elle était vêtu d'une longue robe noire légèrement déchirée en bas et une bretelle glissait sur son épaule droite.
Elle nous fit signe de venir.
On se précipita vers elle, heureux de la revoir.
De près, son teint était aussi blanc que la neige tandis que le contour de ses yeux était noir.
Max mit sa main sur son épaule :

-Ça va ... ?

-Oui très bien depuis votre arrivée, je vous remercie.

-De rien. Mais qu'est-ce que Océane t'a fait ?

-Oh pas grand chose. Elle m'a aider à trouver le bonheur dans la douleur.

-Qu'est-ce que tu racontes ?

Elle s'approcha de Max et lui caressa la joue.

-Mon Maxou ... ne t'inquiète pas pour moi. Tu verras par toi même la gentillesse de ma reine.

On se recula.

-Ne partez pas si vite. De toute façon, où que vous soyez, elle vous retrouvera.

Son regard était perçant, presque magnétique. J'avais cette fâcheuse impression qu'elle nous tirais vers elle.
Alors je me retourna et parti en courant... ou du moins c'était mon intention avant que je me rende compte que mes pieds ne touchaient plus le sol. J'avais beau me dandiner, je ne bougeais pas d'un pouce.
Elle fit de même pour Carla et Max.

-Qu'est-ce que tu nous veux ?

-Ma reine vous veut vivants. Je me dois de respecter ses règles ou elle me tuera de sang froid.

-Elle te tuera aussi ! Tu fais partie des élémentaires de cette génération ! Elle est cruelle est sans cœur, elle te manipule.

-ARRETEZ DE PARLER !

Elle se retourna et prit sa tête dans ses mains en chuchotant des paroles que je n'arrivais pas à comprendre.
Je l'a regardais de haut en bas quand soudain, quelque chose m'interpella.
Elle avait un petit carré gris accroché à sa nuque, semblable à une puce.
Célia n'est pas elle même... elle est manipulée par cette puce, sûrement liée à Océane.

Tout à coup, elle releva la tête et nous lança un regard noir, quand quelqu'un arriva derrière elle.
Elle souri de toutes ses dents en le voyant arriver.

-Oh te voilà enfin ! je croyais que tu ne viendrais jamais.

Mon souffle se coupa.

Illusion ☘️TOME 1☘️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant