Désert, Cabane et Labyrinthe.

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       Donc, je m'endors. Je ne sais pas comment, mais je me retrouve dans un endroit que je ne connais pas. Un désert, probablement. Mais à ma gauche se trouve une sorte de petit labyrinthe en palissade de plastique vert sombre, et à ma droite, en face de l'entrée du labyrinthe, se trouve une petite maison, plus précisément un genre de cabane en bois à-même le sol, dans un piteux état mais habitée. Je crois que le ciel était bleu. Basique. 

Je me trouve à présent dans la cabane. Mon prof de physique, assis sur un tabouret à trois pieds en bois et habillé en habits brun-beige, en mode explorateur de la savane, avec son chapeau bob, me regarde en souriant. Autour de lui, posés sur des établis de menuisier et accrochés au mur, toutes sortes d'outils rouillés. A ce moment je suis absolument certain d'être au bon endroit pour me faire percer les oreilles. Allez savoir pourquoi. 

Ensuite je sors de la cabane pour me retrouver  à l'entrée du petit labyrinthe miteux, dont le sol n'est que du sable durcit par le soleil. Logique, je suis paumé dans le désert. En fait je ne vois pas clairement que c'est un labyrinthe, mais j'en suis intimement persuadé. Pourquoi ? "No  Fuckin' Idea". Je m'avance à l'intérieur, et à ma gauche sont accrochés sur la palissade toutes sortes de boucles d'oreilles en métal noir poli, très moches et surtout assez grandes, même bien trop grandes. Certaines sont plutôt rondes d'autres plutôt pendantes. Je regarde une paire d'entre elles qui représentent un genre de soleil dans un cercle. Hideuses. Énormes.

A cet instant, je me dis : "Louis, qu'est-ce que tu fais là, elles sont toutes moches ces boucles d'oreille ! ". Sans penser à mon prof qui se trouve à 2 mètres de moi, en train d'arranger un peu l'organisation de ses boucles d'oreilles noires accrochées sur la palissade en plastique foncé, en parlant tout seul. Je ne comprenais pas ce qu'il se disait à lui-même, toujours en souriant, mais je me rendis compte qu'en fait, c'était lui qui était sur le point de me percer les oreilles avec ses outils rouillés. Lorsque soudain il relève la tête en me regardant, puis marchant vers moi, portant ses horribles bouts de ferraille noirs dans les deux main pour me proposer certains modèles. Je comprends, et je cours dans le labyrinthe.

Il ne me fallut pas plus de quelques mètres pour trébucher sur un objet non-identifié et tomber. Puis plus rien. Mais ce n'est pas terminé.

Le Physicien Perceur d'OreillesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant