1er octobre

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S'il y a bien une chose qui va plus vite que le dernier Nimbus, c'est bien les nouvelles ici. Un seul jour a suffit pour que 6 ans d'efforts s'effondre totalement.

Après une nuit de repos, de longues conversation avec le professeur McGonagall et grâce au caches-oreilles, j'ai été autorisée à quitter l'infirmerie. À chaque fois que je crois mais quelqu'un le même scénario se répétait : les conversations se taisaient puis reprenaient après que l'on se soit dépassés, mais à propos de moi. Je vous jure, je n'ai jamais autant été le centre de l'attention de toute ma vie. Même la fois où, contrairement au reste de la classe, j'ai réussi à m'approcher d'un hyppogriphe on n'avait pas autant parlé de moi. Mais je dois dire que le moment le plus étrange ça a été celui où j'ai croisé Amaury. Enfin pour être exacte, quand un des amis d'Amaury m'a interpelé.

*"Eh la sang de bourbe ! Alors comme ça on fait son intéressante ?"

"Lâche la Grégory."

"Pourquoi je ferais ça Nott ? L'anormalité se révèle être encore plus anormale, c'est pas génial ça ?"

Nasya sert les points mais ne dit rien, se contentant d'essayer de passer. Henry lui bloque cependant la route.

"Bah quoi, tu veux déjà nous quitter le monstre ?"

"Henry pas un mot de plus."

"Sinon quoi Amaury ? Tu vas aller bouder dans ton coin et fixer le vide pendant des heures ? Tu ne sais faire plus que ça de toute façon alors laisse nous."

Contrairement à ce que pensait Nasya, il semblerait qu'au final les amis d'Amaury aient remarqué son changement d'attitude. Ceux-ci rigolent avant de le pousser pour encercler la Poufsouffle.

"Tu sais quoi sang de bourbe ? Je savais que t'étais bizarre, toujours fourrée toute seule dans un coin sombre, mais jamais je n'aurais pu imaginer ça."

"Grégory ?"

"Quoi encore Nott ?" soupire le concerné en se retournant vers Amaury.

"Je t'ai dit de la lâcher."

Encore plus efficace qu'un petrificus, le point d'Amaury vient rencontrer le visage de Grégory, le mettant aussitôt KO. Avant que les autres n'ai le temps de réagir, il saisit la main de Nasya et se met à courir, aussitôt suivi par les autres serpentards.

Une course folle plus tard, les deux amis ont réussis à les semer et se retrouvent à leur endroit favori : sur les berges du lac.

"Je suis vraiment désolé pour ces abrutis, je ne comprends pas comment on peut encore penser de la sorte à cette époque..."

"Tu pensais comme ça avant je te signale."

"Oui je sais, mais j'ai ouvert les yeux. Rien n'excuse des propos pareils."

"Si, la peur. La peur fait dire et faire beaucoup de chose à ceux sur qui elle a une trop grande emprise. Je ne leur en veux pas, c'est sa faute pas la leur."

Journal d'une Poufsouffle [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant