Princesse des mers [Terminé]

"Athéna" ou la déesse qui rêve trop loin

Assis sur son trône en or massif, Zeus décida soudainement de passer en revus les différents sites dédiés à son image. Il fut content de voir à quel point les mortels l'adoraient, mais aussi que ses autels, temples et autres sanctuaires soient toujours impeccables.

Puis, un de ses sites attira plus particulièrement son attention. Ce petit bâtiment était perdu au milieu de nulle part, et ses colonnes de marbre blanc avaient l'air usé. Il le reconnaissait. Cette bâtisse était sur le chemin menant à Athènes par Corinthe. Il était d'ailleurs toujours vide et sans activité. Or, il remarqua la présence d'un équidé assoupit, sa robe grise reflétant la lumière de la lune. L'équipement que l'animal avait sur lui faisait savoir qu'il appartenait à quelqu'un.

Le roi des cieux fit jouer sa vision et il vit l'intérieur du temple. Il s'attendait à voir l'endroit miteux et couvert de poussière. A la place, il vit des murs impeccables, un autel brillant comme au premier jour, du feu brûlant au milieu et...Mais quel était donc cette lumière qui l'aveuglait?

Prêt de la porte, une source de lumière forte troublait sa vision. Zeus se pencha d'avantage et le spectacle qui s'offrit à lui le cloua sur son trône.

Une femme était là, en tunique de soie accompagné d'un plastron en bronze et d'une cape bleu dans laquelle elle était enroulée, ses cheveux blonds lui tombant devant le visage. Elle était recroquevillé sur elle-même mais il pouvait voir qu'elle tenait dans ses bras une petite fille d'un an à peine qui dormait à poing fermé dans une couverture grise brodé du prénom "Anthéa". Les cheveux bruns bouclés de l'enfant lui chatouillait le visage sans pour autant perturber son sommeil.

Zeus vit que mère comme fille étaient trempées de la tête aux pieds, et que la mère gardait prêt d'elle une épée recouverte de sang dorée. Une minute...

Il agrandit encore plus sa vision sur le visage de la mère et lança un juron. Comment ne pouvait-il pas la reconnaître alors qu'il avait passé la matinée à regarder le combat qui opposait son fils Arès à cette femme? Il avait d'ailleurs été surpris de l'issue du combat car il ne s'attendait pas à ce qu'elle fasse trembler la terre comme le ciel et qu'elle utilise l'eau pour envoyer balader Arès.

C'était par ailleurs justifié et il l'avait bien mérité car il se rappela que la jeune femme avait voulut écarté sa fille du terrain, et que son compagnon l'avait poussé sur le côté pour lui éviter de se faire tuer, et s'était donc fait empalé à sa place. Regrettable histoire bien sûr, qui lui fit un instant de la peine.

-Héra! Je te somme d'apparaître, j'ai à te parler!

La déesse apparut en robe de chambre, les cheveux en bataille et les yeux à moitié ouverts. Héra détestait se faire réveiller en pleine nuit.

-Qu'est-ce qu'il y a? Qu'as-tu fais? J'espère que tu as une bonne raison pour interrompre ma sieste parce que sinon je t'envoie aux Enfers!

-Calme-toi et approche. Regarde ce que j'ai trouvé.

Encore à moitié dans les vapes, la reine des cieux s'approcha de ce que lui montrait son mari et tout ce qu'elle put voir, c'est que c'était une femme. Elle se mit en colère.

-Tu te fous de moi?! Si c'est encore une de tes futures conquêtes je peux te dire que tu as mal choisit ton moment Zeus!

-Mais non enfin! Ouvre bien les yeux et regarde plus près!

L'Olympienne se frotta les yeux et s'approcha d'avantage. Elle ne put qu'être sans voix devant ce qu'elle vit. Cependant, elle ne reconnut pas la déesse qui se tenait devant ses yeux. Car oui elle en avait la certitude, cette femme était une déesse. Sinon pour quelle autre raison une lumière doré s'échappait d'elle?