Prologue

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Comment ai-je pu, un seul instant, oublié ? J'avais pourtant bien mis mon réveil à sept heures, alors pourquoi n'a-t-il pas sonné ?! Je me brosse les dents un peu plus fort, énervée de ma sottise mais aussi inquiète d'être en retard. Un klaxon retentit m'abrutissant d'un horrible mal de crâne. J'ai beaucoup trop bu hier. Oui, vraiment beaucoup trop... Nalya me le paiera avec ses « mais il faut fêter ça Lydie, c'est important de fêter les événements ». Tous les moyens sont bons pour se prendre une cuite apparemment. En attendant, il est déjà huit heures et je ne suis toujours pas prête. Je frotte encore un peu plus fort, prends une goulée d'eau et recrache dans l'évier. Quelques tâches rougeâtres se joignent à l'eau bleutée par le dentifrice. Et merde, j'ai vraiment frotté trop fort. Je regarde mes dents dans le miroir et je vois que ma gencive saigne par endroit. Je soupire, excédée. Je devrais déjà être en voiture, sur la route de mon avenir... Je reprends une gorgée d'eau pour me rincer la bouche et je m'habille. Un tailleur bleu marine, des escarpins noirs et je suis prête. Une dernière vérification dans le miroir me rappelle ma folle nuit d'ivresse. De longues cernes noires soulignent mes yeux verts. Je sors ma poudre pour m'en recouvrir. Ma peau pâle se transforme vite en teint allée et les trainées noires, en vestige du passé. Un coup de crayon et de mascara et je cours dans l'entrée enfiler ma veste, prendre mes clés puis sortir pour entrer de nouveau. Ce mal de crâne ne me lâche pas... J'avale un doliprane, prends la valise que j'allais une fois encore oublier et file enfin à la voiture.

Neuf heures trente, je suis enfin à l'aéroport. Je gare ma voiture et laisse un message à ma mère. Elle viendra la récupérer dans la journée. Je m'avance avec difficulté, me frayant un chemin dans la foule. Pourquoi y a-t-il toujours autant d'étranger à la sortie de l'aéroport de Paris ? Je traine ma valise, elle roule sur quelques pieds mais j'arrive enfin au panneau d'affichage. Je vois que mon avion ferme ses portes à neuf heure cinquante. Je regarde de nouveau ma montre. Il me reste seulement dix minutes. Ma tête oscille dans tous les sens à la recherche d'indications. Je cours alors, manquant de me manger le sol à plusieurs reprises. J'ai l'impression d'avoir un marteau piqueur dans le crâne, mes sourcils se froncent mais je ne m'arrête pas. Je vais monter dans ce foutu avion !

Love in movieWhere stories live. Discover now