Chapitre 1

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   J'ouvre les yeux, ne me souvenant même plus comment je me suis endormie. À ma grande surprise, il fait encore nuit. J'essaie alors d'attraper mon portable qui, comme à son habitude, doit recharger sa batterie sur la table de chevet. Mais dès que je tends le bras, ce dernier se cogne contre une surface dure.

   Je laisse mes doigts glisser contre cette surface dont le toucher ressemble à celui du bois. Il doit y avoir erreur: je n'ai rien en bois dans ma chambre.

   Je décide de faire la même chose de l'autre côté, avec ma main gauche. Même résultat. Pareil lorsque je tends mes mains face à moi. Il n'y a que du bois, dur et humide, partout.

   Ma respiration s'accélère peu à peu. Je dois être en train de rêver, pas vrai? Non, c'est tout ce qu'il y a de plus réel. Je suis coincée, enfermée dans une immense caisse en bois.

   De petits bruits proviennent de l'extérieur sans que je puisse les comprendre ou les identifier. Seraient-ce des chuchotements?

   Je commence à paniquer. Je sais que si je ne me calme pas immédiatement, je vais continuer à inspirer beaucoup trop d'air ce qui va réduire mon espérance de vie dans la boîte. Calme-toi, Émilie. Calme-toi...

   Et puis merde! Je ne serais jamais capable de rester calme dans une telle situation. Je change de tactique et commence à taper de toutes mes forces contre les parois.

   Je répète le geste avec toujours plus de force jusqu'à l'épuisement. J'ai l'impression d'avoir passé une éternité à cogner mes paumes endolories contre le bois froid. Je reprends mon souffle quand...

   La plaque de bois disparaît d'un seul coup. Quelqu'un vient d'ouvrir la boîte. À mon grand dam, l'extérieur est presque aussi obscur que l'intérieur, m'empêchant de voir à qui appartient la silhouette se tenant face à moi.

À suivre...

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