House of Thrills

Chapitre 4

   Je me relève difficilement en essayant de composer avec ma tête qui me fait horriblement mal et l'angoisse générée par la situation. Je sais qu'il est là, au milieu des chuchotements et des cris, dans semi-obscurité troublante de la pièce, cherchant le bon moment pour m'asséner un coup de couteau.

   Je dois partir, au plus vite. Oui mais, il y a aussi le jeune homme qui m'a libérée du cercueil. Où est-il? Est-il encore en vie? Ou non?

   Je n'ai pas le temps de m'en occuper, pas le temps de réfléchir à quoi que ce soit. Il doit bien y avoir une issue, une porte permettant de sortir de ce cauchemar.

   Je cours, d'un pas boiteux, dans l'inconnu. Je ne m'arrête pas malgré mon corps fatigué et douloureux.

   Les cris et les murmurs continuent, s'intensifiant ou se réduisant au fur et mesure de mon trajet. Mes yeux n'étant pas au meilleur de leur forme, je peux seulement distinguer des silhouettes se déplaçant telles des fantômes autour de moi. Certaines vont vite, d'autres plus lentement. Elles me frôlent de temps à autres, me poussent ou s'éloignent en me suppliant de les suivre.

   Je suis perdue. Tout cela me déstabilise. J'ai l'impression que mes jambes vont se dérober sous mon poids mais je finis par trouver une porte.

   Je la ferme derrière moi, espérant que cette grande planche de bois soit une protection suffisante contre celui qui me poursuit. À bout de force, je reste quelques instants appuyée contre la porte à tenter de reprendre une respiration à peu près normale.

   La lumière s'allume, déstabilisant un peu plus mon esprit. Elle fait apparaître une pièce aux murs remplies de portraits quand une voix d'enfant retentit.

   - Choisis ton tueur, Emily! Choisie ton tueur...

   La phrase se répète encore et encore, devenant vite insupportable. Je regarde les portraits sur les murs. Ils sont tous souriants mais, quand je reconnais quelques unes des personnes représentées, j'ai envie de fuir au plus vite. John Wayne Gacy, Charles Manson, les jumelles Marina et Mélissa Dupont et tous les autres célèbres tueurs en séries me regardent comme si j'étais leur prochaine proie.

   Tandis que le garçon se répète comme une cassette usée tournant en boucle, des coups violent retentissent dans mon dos. Quelqu'un veut ouvrir la porte de force.

     À suivre...