Chapitre 6

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  Je me retrouve une nouvelle fois perdue dans l'obscurité, cherchant à fuir mon bourreau, celui qui m'a probablement amenée ici avant de s'enfermer dans un cercueil à moins de deux mètres du mien. Il faut que je trouve comment quitter cette pièce.

   Je n'ai jamais été très friande du noir mais les tic-tacs incessants m'effraient encore plus. Soudain, un son plus fort retentit. On dirait celui d'une vieille horloge dont le mécanisme fait sortir un petit oiseaux une fois par heure.

   Et les bruits de pas recommencent, ils s'approchent de moi, je crois. Il n'est pas loin, je le sens. Je peux presque entendre sa respiration avide de sang à travers les sons incessants des horloges.

   Il s'attend sûrement à ce que je fuis, à ce que j'aille dans une nouvelle pièce, plus angoissante que les précédentes où il pourrait me rattraper et me pousser à continuer la visite de son effroyable hantre.

   Mais je ne le ferai pas. Je dois retourner sur mes pas, aller dans l'ancienne pièce. Elle, au moins, était éclairée. Avec un peu de chance, les portraits glauques de tueurs en séries cachaient une sortie secrète.

   Un souffle caresse ma nuque. Il est là, à une poignée de centimètres de moi. Sans doute se prépare-t-il à se jeter sur moi.

   Je dois partir, une nouvelle fois. J'avance alors à tâtons en essayant de faire le moins de bruit possible, d'être aussi discrète que lui. Mais il me suit.

   J'accélère. Je ne sais pas dans quelle direction je vais mais j'y fonce en espérant le semer. Malheureusement, l'obscurité n'est qu'un ennemi supplémentaire qui m'empêche de trouver une issue et place toutes sortes d'objets que je ne peut reconnaître sur mon passage.

   Je me cogne le genoux doit, la tête, la cheville gauche. Pourtant, je persévère. Je ne sais pas qu'elle force invisible me fait tenir debout alors que mon corps ne demande qu'à s'écrouler.

   Et puis, je la trouve. La porte. Celle de l'autre pièce j'espère. Je l'ouvre le plus doucement possible pour qu'elle ne grince pas. Mais la fourbe fait un bruit monstre. À croire que même la porte est du côté de celui qui me poursuit.

   Je me dépêche alors d'aller dans l'autre pièce. Cette fois-ci, il y a une faible lumière. Trop faible pour être celle de la pièce aux portraits de tueur en série. Cependant, ce n'est pas le manque de lumière qui est le plus inquiétant mais les sons qui se répètent et s'approchent de mes oreilles.

À suivre...

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