Chapitre 6: Règlements de compte

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Nous sommes lundi. Hier je suis rentrée et je suis directement partis me coucher. Je suis tellement contente d'être rentrée chez moi, mon lit m'a manqué. Je descends dans la cuisine pour petit déjeuner. Mon père doit sûrement être au boulot puisqu'il n'est pas dans la cuisine où ma mère se trouve. Elle est en train de boire le café, le journal à la main.

- Ah bonjour maman !

- Bonjour Nina, bien dormis ?

Elle lève la tête le temps que je lui réponde ''oui'' puis elle replonge dans sa lecture. J'ouvre le frigo, me sers un jus de fruit avec un bol de céréales et pars m'installer en face d'elle.

- Ce matin je vais trainer en ville tu veux venir avec moi ?

- Non, en fait j'ai demandé à Julie de passer chez nous pour qu'elle puisse passer la matinée avec moi.

- Elle ne va pas en cours ? Demande t-elle sceptique.

- Non... Enfin si mais c'est l'après midi qu'elle y va. Il paraît que le prof de maths et d'anglais sont absents cette semaine à cause d'un voyage que l'école organise.

- Ah d'accord pas de soucis alors elle peut venir, j'irai seule en ville du coup.

- Merci maman.

- De rien ma chérie.

- Ah et aussi je ne mange pas chez nous à midi.

- C'est super, vous allez où ?

- Je mange avec Victor Polin, tu sais l'homme...

- Oui je vois c'est qui , me coupe t-elle, il est gentil ce garçon mais attention hein ?!

- Ne t'inquiète pas maman j'y vais par pur politesse il me l'a proposé , je ne pouvais pas refuser après tout ce qu'il a fait pour moi alors j'ai accepté.

- Très bien tu peux y aller.

Ma mère, Nathalie, est super cool, elle est partie en ville et avec Juju nous sommes dans ma chambre. Elle m'aide à trouver quelque chose à me mettre pour ce midi et même si ce n'est pas un rencard je ne veux pas faire une mauvaise impression. Mon choix se porte finalement sur une robe bustier orangée avec une paire de sandales. Je coiffe mes cheveux en une queue de cheval et applique du mascara.

Je n'aime pas trop me maquiller contrairement à ma meilleure amie, qui elle, est la pro du make up.
Quand elle repart vers 11h30 je suis de nouveau dérangée par la sonnette. Je vais voir qui c'est et je suis sidérée de constater que c'est Greg (média) qui se tient devant moi.

- Tu fais quoi ici ?

- Tu n'es pas contente de me voir ?

- Pas du tout. Tu veux quoi ?

- On peut parler ?

- Non.

- Pourquoi ?

- Tu as le culot de me demander pourquoi ? M'énervais-je.

- Écoute ne t'enerve pas et laisse moi entrer s'il te plaît qu'on puisse discuter calmement.

J'ouvre la porte et le laisse entrer. Je le suis alors vers le salon. Je décide de lui faire face en brisant ce silence pesant :

- Tu as fumé ?

- Non, pas aujourd'hui.

- Pas aujourd'hui ?! Pffff tu me dégoutes.

- Mais tu ne peux pas comprendre , c'est difficile d'arrêter comme ça d'un coup.

- C'est pour ça que tu as préféré me quitter ?

- Tu m'as blessé en critiquant mes amis et en parlant de Deby et ce qu'on a failli avoir...

- Ah oui pardon c'est vrai que quand on parle de princesse Deby chérie ça part tout de suite en cacahuète hein !

- C'est toi qui en as parlé aussi moi je veux être avec toi, parler de toi pas d'elle , je m'en fou d'elle.

- C'est pas ce que tu me disais la semaine dernière... En plus tu ne tiens même pas tes promesses ! Tu sais très bien que j'ai horreur du mensonge !

- Oui mais là c'est différent et j'étais sincère pour tout le reste.

- Tu étais sincère aussi quand tu m'as promis de ne pas me laisser et de m'aimer ?

- Oui je t'aimais et je t'aime encore, je ne veux pas qu'on arrête nous deux.

Il n'y a plus aucun de nous qui parle jusqu'à ce que presque dans un murmure je lui dise :

- C'est trop tard il fallait y penser mercredi quand tu fumais comme un bébé avec tes potes. Maintenant sors de chez moi.

- Non. Je ne partirais pas tant qu'on aura pas parlé de tout ce qui ne va pas. J'ai fait des kilomètres pour toi ma chérie.

- Je sais c'est gentil mais je ne t'ai rien demandé moi et puis je n'ai plus rien à te dire.

- Moi si alors discutons, tu n'es pas obligé de me répondre quoi que ce soit je veux juste que tu m'écoutes.

Il m'a déstabilisé en venant ici alors comme une enfant obéissante je m'assois sur mon canapé en face de lui, je croise les bras et j'écoute. J'aimerais croire qu'il est sincère dans ses propos mais la petite voix en moi, ma petite conscience me dit de tourner la page.

Le Coeur Ou La Raison [En pause ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant