Chapitre 5

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Instinctivement je rabats la couverture sur moi, ne laissant pas apparaître une seule parcelle de ma tenue d'Eve ;

La porte s'ouvre d'une telle force que la poignée rebondis dans le mur, et sa silhouette fait son apparition, il n'est pas imposant normalement, mais là comme il est debout nous fixant à tour de rôle Matteo et moi il m'intimide comme jamais. Ses iris marrons exprime un dégoût, et une colère comme je n'avais jamais vu auparavant se lit dans son regard, il analyse la scène de crime. Je m'enfonce de plus en plus dans le matelas moelleux espérant y disparaître en son sein. Il a la bouche entrouverte, paraît choqué, déçu. Je fixe mon père dans les yeux et les larmes de hontes dégoulinent sur mon visage.

- Dans cinq minutes je te veux dans la voiture Luna.

Et il claque la porte avec encore plus de puissance qu'il ne l'avait ouverte, je passe une main sur mes joues collantes à cause de mes larmes. Je me tourne vers Matteo cherchant du réconfort, mais qu'est ce que j'ai fais ?! Dans la précipitation j'ai ramené toute la couverture sur moi, Matteo c'est retrouvé nu devant mon père, avec comme seule aide ses deux mains pour tenter de dissimuler ses parties intimes. Nos regards se croisent ;

- Au moins ton père m'a débarrassé de mon érection matinale plus vite que prévu.

Affichant son sourire narquois, sa fossette bien dessiné sur sa joue, comment ose t'il !

- BORDEL Matteo comment tu peux rire de ça !

Je me lève du lit, enroule la couverture autour de mon corps, peu importe le melon, il peut rester nu sur son lit.

- Calme toi Luna, je voulais juste détendre l'atmosphère.

- Il y a rien à détendre du tout Matteo, mon père vient de nous surprendre à poil dans ton lit !!!

- Et alors ?

Je me dirigiste furieuse dans la salle de bain, et vu que des bruits de pas autre que les miens se font entendre, je sais que Matteo me suit.

- Il l'aurait apprit à un moment où un autre, on ne pouvait pas le cacher à vie !

- Pas comme ça, j'imaginais juste en parler avec ma mère quand j'aurais été prête ! Et putain HABILLES TOI Matteo !!!

Sans blagues les mecs trouvent ça si normal de marcher avec un truc qui pendouille entre les jambes. Je profite qu'il se dirige vers son armoire pour s'habiller pour fermer la porte de la salle de bain à clé. Je m'appuie le front contre cette dernière, ferme les yeux et essaye de respirer calmement pour faire le point sur la situation. Je viens de passer une super nuit avec mon copain, ce matin je me réveille heureuse et dans les minutes qui suivent je regrettes la totalité de mes actes, comment j'ai pu tomber si bas, mentir si longtemps à mes parents ? Comment une chose aussi banal que le sexe peut il devenir aussi addictive ? Pourquoi quand on est tous les deux, les temps paraît suspendu ? Notre relation devient elle dangereuse ? Bref, je n'ai pas le temps de chercher des réponses à toute ses questions je dois m'habiller et retrouver mon père à la voiture. Mais mes affaires se trouve dans la pièce d'à côté, sur une chaise auprès de son lit, et je n'ai pas envie d'aller à cet endroit, je n'ai pas envie de voir Matteo maintenant. Alors je déverrouilles la porte, l'entrouvre et tends une de mes mains ; 

- Tu peux me donner mes vêtements qui sont sur la chaise ? 

Mon ton est neutre, froid, distant, je ne fais aucun effort, je n'ai pas envie de paraître gentille alors que je suis en colère, le mérite t-il ? Sans doute que non, mais c'est aussi de sa faute si je me retrouve dans cette situation. C'est lui qui se montre toujours entreprenant, je ne fais que céder à chaque fois. Résigné il finit par m'apporter mes vêtements, je m'habille en vitesse, sort de la salle de bain, attrape ma valise. Mais au moment où je m'apprête à m'échapper de Matteo, il me saisit par le bras et je fais volte face ; 

Notre Nouvelle Réalité (LUTTEO) Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant