Chapitre 6

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Cela fait maintenant plus d'une heure que je vagabonde dans les rues de Buenos Aires, celles ci d'ailleurs deviennent de plus en plus déserte, sûrement à cause du ciel menaçant au dessus de ma tête. Une heure que j'essaye de trouver la meilleurs solution, une heure que je tentes de comprendre pourquoi Luna ne répond pas à son téléphone ou à la tonne de SMS que je lui ai envoyé toute la journée. Quelques gouttes viennent s'écraser sur mon front, comme seul abri à l'horizon un bar, je m'y hâte dedans avant de finir trempé.  à l'intérieur toute est rouge et noir, le flamenco est à l'honneur dans ce lieu, des affiches de danseuses tapissent les murs, les enceintes font résonner des mélodies à la guitare. Je déteste le flamenco, la raison ? Peut être le fait que mes parents m'ai annoncé que l'Argentine était un pays que j'allais apprécier parce que la musique était les battements du cœur de cette ville. Maintenant ça fait 4 ans que je vis ici, et je n'apprécie cette ville que pour mes amis, et j'aime cette ville depuis l'arrivée de Luna.

Je rebrousses chemin, tant pis pour la pluie et une fois de plus mes pensées divaguent sur Luna, malgré mes vêtements qui dégoulinent à cause de l'eau qui s'abat sur moi depuis le ciel, je tentes alors de penser à des paroles de chanson, à une mélodie, mais ma tête m'oriente toujours et encore sur Luna. Mais maintenant que j'y pense, si Luna a pu déceler un malaise entre moi et mon père qui d'autre l'a fait ? Est-ce que cette nuit doit vraiment autant me gâcher la vie, la bonne solution ne serait elle pas d'essayer de pardonner à mon père comme l'a fait ma mère ? Pour en avoir le cœur net j'interpelle un taxi, monte dedans, au passage lui salit sa banquette arrière tellement mes habits sont imbibés d'eau et lui donne l'adresse de chez mes parents.

Devant la grille je me pose quelques instants pour être bien sur de prendre la bonne décision, puis je rentre le plus confiant possible. La femme de ménage m'ouvre et m'accompagne vers le salon, je me demande encore comment mes parents peuvent avoir des employés de maison, une bâtisse aussi grande alors que leurs travailles est beaucoup moins prestigieux qu'avant. Je soupçonne mon père de retremper dans des affaires louches, mais ce soir fini les accusations, ce soir je viens en paix. Isabella fini par m'annoncer, aussitôt ma mère surprise se lève d'un bond ;

- Mon chéri que fais tu aussi tard ici ? Et regarde toi tu es trempés, tu étais dehors par ce temps ?

- Je pensais que venir manger avec vous serais une bonne idée.

Bien sûr je ne raconte rien sur mes dernières heures en train de errer dans les rues de la ville.

- Isabella rajoutez un couvert sur la table pour le dîner. Quand à toi Matteo va te prendre une douche, je t'apportes des affaires qu'il te reste ici.

Alors que je me dirige vers une des innombrables salles de bains de cette maison, Lino vient se jeter dans mes bras.

- Mati, tu viens on va jouer ?

Je lui promet de me dépêcher de me laver pour le rejoindre ensuite. Quand je finis de prendre ma douche, j'enfile les vêtements que ma mère à déposer dans mon ancienne chambre, rien n'a vraiment changé ici depuis mon départ, cela va faire tout de même un an et demi que je n'avais pas remis les pieds dans cet endroit. J'examine ma tenue dans le miroir, un jean foncé dont je retrousse le bas, et un polo rose avec des fleurs roses pales et jaune, c'est celui que je portais à Cancun quand Luna m'a percuté. Je secoue la tête pour chasser ma copine de mes pensées et rejoins Lino dans sa chambre pour jouer avec lui, comme avant.

Ma mère fini par nous appeler pour manger, quand on rejoint la table mon père s'y trouve déjà, il me regarde mais il n'est pas surpris par ma présence, ma mère à dû le prévenir. Je le salut du plus chaleureusement possible, faut pas croire non plus que je vais aller lui taper la bise. Au début du repas l'ambiance est lourde, je me demande ce que je suis venue faire ici, car c'est carrément pas ma place. Personne ne remarque ma mauvaise humeur, ou si ils la remarquent personne ne me demande pourquoi je fais la gueule. Puis mon père commence à faire des blagues comme pendant les rares repas de famille quand j'étais petit, je simule quelques fou rire, et je vois dans les yeux de ma mère le bonheur de retrouver sa famille heureuse et unis, simple illusion ou réalité ? En tous cas avec ce sourire afficher sur son visage, elle est sans aucun doute la femme la plus belle de ce monde. Ce soir c'est moi qui suit le dernier à dire bonne nuit à Lino ;

Notre Nouvelle Réalité (LUTTEO) Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant