Chapitre 1

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L'avion toucha le sol du sud alors qu'Armin commençait à se calmer.

-C'est bon Armin, c'est fini, on est arrivés...

-On est vivant ?

-Oui, et en un seul morceau !

Le champignon hallucinogène qui me sert de meilleur ami commença à se détendre et à regarder par le hublot.

-C'était pas si effrayant que ça, finalement ! Tu vois, t'avais pas à t'inquiéter Eren ! S'exclama-t-il sur le ton de la plaisanterie alors que je soupirais.

Mikasa ouvrit les yeux et se les frotta en se tournant vers nous.

-Gnon gné gnagnigné ?

Cette fille parle une langue extraterrestre... je savais qu'elle n'était pas humaine !

-J'ai rien compris Mikasa...

-On est arrivés ? Répéta-t-elle dans un langage plus courant.

-Oui ! Cria Armin en s'attirant des regards douteux.

Mikasa fronça les sourcils et passa une main sur son visage. Elle remonta son écharpe sur sa bouche et soupira dedans. La pauvre, grelottait encore... enfin en même temps, vu toute la climatisation qu'ils utilisent à bord, on pourrait attraper la crève en pleine canicule !

Armin, qui était le plus près de l'allée centrale sorti en premier, puis ce fut mon tour, et enfin celui de Mikasa. Nous récupérâmes nos bagages à mains et sortîmes de "L'appareil de torture blanc qui vole peut-être" Armin Arlet.

-Mon cousin doit venir nous chercher et il doit nous emmener dans sa maison, il a une collocation avec deux de ses amis, nous expliqua la noiraude alors que nous cherchions nos valises, une certaine Hanji et un certain Erwin. Il est censé travailler encore quelques jours puis prendre deux semaines de vacances avant de reprendre. Il pourra nous emmener faire le tour de la côte !

-On va voir la mer ! S'extasia d'avance Armin en sautillant autour de nous.

-J'ai hâte ! Fis-je à mon tour avec un immense sourire.

Mikasa nous conduit jusqu'à un jeune homme aux cheveux noirs, aux yeux d'aciers, avec une peau plutôt pâle, et qui avait la taille d'un Minimoys. Étant moi-même relativement grand, soit 1m75, je trouvais son 1m60 ridiculement petit, surtout pour un homme qui si je me rappelais bien, devait avoir 24 ans.

Je me retins de rire et essayais de l'écouter parler. Sa voix m'avait l'air sérieuse, son expression aussi d'ailleurs. Il avait le regard plissé, l'air blasé, comme si on l'ennuyais.

-Oï le gamin, m'appela-t-il en me montrant le coffre d'une Peugeot noir, j'ai dis que tu pouvais mettre ta valise dedans, mais j'imagine que t'écoutais pas, vu que t'a pas bougé.

Vexé, je tourne la tête en grommelant quelque chose dans ma barbe ( inexistante ) du style "je suis pas un gamin". Je balance presque ma valise dans son coffre et vais m'assoir à l'arrière à côté d'Armin.

-Il me plait bien lui, chuchota le champignon à mon oreille.

-Bof, répondis-je en haussant les épaules.

Ma tête se tourna vers la fenêtre et j'observais le paysage qui défilait à tout allure. Piétons, arbres, sable... mer !

-Oh ! On voit la mer ! Hurlais-je en sursautant.

-Fais voir ! S'exclama Armin en me sautant littéralement dessus.

-Elle est clair, fit remarquer Mikasa en regardant à son tour.

-Tch...

J'allais poser ma main sur la vitre lorsque j'entendis une voix meurtrière me dire "si tu poses tes sales pâtes sur ma vitre et que tu laisses des traces de tes gros doigts, je te tue." Ce qui me dissuada de le faire. Dans un frisson, je détournais le regard en me disant que j'aurais bien l'occasion de la revoir.

Enfin, nous arrivâmes dans une résidence et Livaï se gara devant une assez grande maison blanche. C'est le regard pétillant d'émerveillement que nous sortîmes de la Peugeot.

-On va rester pendant deux mois ?

-C'est magnifique...

-Vous avancez ?

Livaï nous fit signe de le suivre et, valises en mains, nous rentrâmes dans la caverne d'Alibaba. La liberté était à notre portée... La vache c'est propre.

Du sol au plafond, tout luisait. Il n'y avait pas un grain de poussière qui s'était posé sur les meubles, les objets étaient délicatement posés sur la commode de l'entrée et ce avec goût.

-Interdiction de foutre le bordel chez moi, nous prévint Livaï en enlevant ses chaussures pour ne rien salir.

Mais c'est qu'il est maniaque ce type ! J'enlevais à mon tour mes chaussures, de peur de me prendre une réflexion, et d'après le regard que le noiraud a lancé à Armin qui a voulu avancer avec ses chaussures dans la maison, je pense avoir bien fait.

-Il y a cinq chambres et un bureau, Erwin, Hanji et moi occupons chacun une chambre, répartissez vous les deux chambres et le bureau qui accessoirement a été réaménagé. Elles sont à l'étage, les chambres se situent à droite et le bureau à gauche, c'est la dernière porte au fond du couloir. Hanji rentre dans moins d'une heure de son travail et Erwin doit sûrement dormir. Il travail de nuit. Ne faites pas trop de bruit.

Il nous laissa et parti dans la pièce de gauche qui était ouverte sur le salon. Je me penchais et vis que c'était la cuisine.

Je suivais ensuite mes deux amis à l'étage. La première chambre devait faire 12m carré mais était plutôt sombre. La vue donnée sur un pan du jardin assez vert, mais un palmier caché la vue.

-Je prends celle la, dit Mikasa en posant sa valise sur un tabouret.

-Tu ne regardes pas les autres ?

-Pas la peine.

Armin et moi nous dirigeons donc vers la deuxième chambre qui était plus petite, 10m carré, mais plus lumineuse, avec vue sur une magnifique piscine.

-On regarde d'abord le bureau ?

-Ok.

Le bureau lui était... un bureau... Un petit 6m carré avec un lit d'appoint pliant une place, et un bureau poussé au maximum contre un mur. Au moins, il y avait une porte fenêtre menant sur une petite terrasse qui menait à deux autres pièces. Il y était installé une petite table avec deux chaises et un livre.

Le choix était facile à faire...

-Je prends la deuxième chambre ! S'exclama Armin en courant à celle-ci.

Le saligaud ! Il m'a prit par surprise ! Je récupère ma valise et la laissais en plein milieu de ma "chambre". Heureusement que je ne suis pas claustrophobe.

-Hanji est arrivée ! Me dit Mikasa en passant la tête par la porte de ma chambre, tu viens ? Oh... c'est...

-Petit... marmonnais-je avant de sortir de la pièce.

2 Mois  「EreRi / RiRen」tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant