Amitié toxique

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Hey !

Aujourd'hui j'écris une partie qui je l'espère pourra servir à certains. C'est une partie que j'aurais beaucoup aimé lire quelque mois plus tôt.

L'histoire commence au début de ma troisième, donc il y a un an.
Au bout de quelques semaines de cours, j'ai commencé à me rapprocher d'un garçon que nous appellerons Quentin.
Quentin était sympa, on s'entendait bien. Il aimait beaucoup la musique tout comme moi et nous nous téléphonions souvent. Il faisait quelque fois des blagues moyennement drôles sur les femmes et parlait beaucoup de sexe de manière...assez immature mais je faisais avec car il pouvait être vraiment gentil et discuter avec lui m'était agréable.
À l'époque mes amis et moi formions un groupe soudé et Quentin s'entendait bien avec tout le monde dans ce groupe.

Donc vers décembre environ je passais de longs moments avec Quentin au téléphone au moins un soir sur deux. Je lui racontait un bon nombre de choses personnelles et je lui faisais aveuglément confiance. Oui, aveuglément est malheureusement le mot juste.
Un jour nous parlions d'une amie que nous appellerons Lola et qui à l'époque venait de se couper les cheveux assez courts. Quentin m'a dit au téléphone qu'il avait remarqué que Lola s'était coupé les cheveux, que maintenant elle avait une "coupe de garçon" et qu'il pensait donc qu'elle était lesbienne.
Il l'a dit avec un mélange d'appréhension et de choc, en chuchotant comme si c'était un secret honteux.
J'ai été choquée et déçue par son commentaire. Il se trouve que Lola est bi mais ça n'a évidemment rien à voir avec sa coupe de cheveux ! Je lui ai directement fais savoir ce que je pensais de ses propos, et il a eu l'air sceptique mais s'est excusé. Je me suis donc dis que ce n'étais pas bien grave, que chacun pouvais avoir des moments d'égarement et nous avons continué à parler.

Un ou deux mois plus tard, il a commencé à me parler (toujours au téléphone et toujours le soir, après le collège) d'une fille qui lui plaisait et qui se trouvait être mon amie très très proche. Il me disait qu'il lui parlait également par message et téléphone, qu'il sentait qu'il y avait quelque chose de spécial entre eux...etc. Ayant parlé à mon amie je savais qu'elle ne ressentait absolument rien pour lui et j'ai essayé de doucement le faire comprendre à Quentin pour ne pas le heurter. Seulement son égo était tel qu'il n'envisageait pas une seule seconde qu'il ne plaisait pas à toute les filles. Avec le temps il se faisait de plus en plus de films sur elle et ça m'agaçait au plus au point qu'il refuse de m'écouter lorsque je lui disais qu'il n'avait aucune chance. Je veux bien que ça soit dur à admettre mais son problème à lui était tout autre. Il avait excessivement confiance en lui et en son physique.

Du jour au lendemain il a arrêté de me parler d'elle. Je me disais qu'il avait enfin lâché l'affaire et j'étais immensément soulagée.
Jusqu'au jour ou j'ai appris par une amie que si il ne s'intéressait plus à mon amie, c'est parce qu'une autre fille lui plaisait désormais, et que l'autre fille, c'était moi.
J'ai paniqué. C'était une époque ou je me considérait encore comme lesbienne et tout tentative d'approche venant d'un garçon (en particulier d'un garçon cis) me mettait extrêmement mal.
Dès le moment où j'ai été au courant de ses sentiments, j'ai arrêté de répondre à ses appels. Lui parler était devenu trop stressant.
Chaque soir il me bombardait d'appels, littéralement. Il m'appelait toutes les 5 minutes et m'envoyait des messages pour me demander de répondre. Ça durait environ 3 ou 4 heures tout les soirs. Mon portable vibrait sans arrêt. Je lui ai à plusieurs reprises demandé de ne plus me rappeler en lui disant que j'avais besoin de calme pour réfléchir, rien n'y faisait. Je me sentais totalement oppressée. Il me harcelait.

Au bout de 2 ou 3 semaines, j'ai demandé à Pauline (mon amie qui m'avait informé sur ses sentiments) de lui dire que j'étais lesbienne pour qu'il laisse tomber.
Elle lui as donc transmit le message.
Quelques jours plus tard elle est venue me voir pour me dire que Quentin en avait parlé avec ses parents et que tout les trois étaient arrivés à la conclusion que j'étais trop jeune pour savoir, et que je disais sûrement ça pour je cite "faire mon intéressante". Ça m'a écoeuré.
Mais le pire était encore à venir.

Juste une petite étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant