Chapitre 4

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Je me déguise en princesse. Papa préfère car il dit que je suis sa petite princesse préférée et qu'il est mon prince charmant venu me sauver. La seule chose que je sais c'est qu'il n'est pas un prince charmant et surtout pas le mien. Comment peut-il se regarder dans le miroir en sachant tout le mal physique et psychologique qu'il me fait ?

-Coucou ma princesse adorée qui fête ses quinze ans. Tu es prête pour un nouveau jeux ?

Oui, un nouveau jeux. Tous les ans, pour mon anniversaire, papa me fait des parties de jeux allant du lancé de couteaux aux flèches puis aux pierres.

-Bien-sûr, comme toujours papa. J'ai hâte de connaître ma surprise.

Je vois dans son regard, que je n'aurai rien de bon aujourd'hui. Un regard fourbe et manipu-
lateur digne d'un fou. Mais peut-il être autre chose qu'un fou, une personne déséquilibrée ? La peur commence à infiltrer ma peau mais le processus s'arrête, encore.

-J'ai terminé de tout préparer, il ne manque plus que toi.

Je fonce avec lui dans la forêt proche de la maison pour voir ma surprise. L'excitation se mêle à l'euphorie. Je suis prête, encore et toujours pour lui faire plaisir.

-Whah ...

Du paintball, voilà le programme de la journée. Sur la table sont posés des pistolets avec de la peinture. Je suis contente, je pensais de nouveau avoir quelque chose d'horrible mais finalement, peut-être que cette journée va bien se passer. Mais je sais que rien ne se passe comme je l'imaginais, rose et plein d'amour. Je sens que cette partie de paintball va se transformer en bain de sang.

-Je suis content que cela te plaise. Je me disais que tes anniversaires précédents étaient un peu simples et ennuyants. Continuons.

En avançant dans la forêt, je vois des enfants assis par terre, regardant en hauteur. Oh je suis contente, enfin de la compagnie. Je regarde en haut et vois un enfant accroché à l'arbre par une corde autour de la taille. Il gigote en l'air, criant et pleurant. J'applaudis, contente du spectacle qui s'offre à moi. Du sang coule de ses jambes comme de la pluie. Je me mets sous lui pour boire toutes ces précieuses goûtes de sang. Papa dit toujours, ne jamais gaspiller la marchandise.

-J'adore papa. Mais que font-ils ici ?

Je ne veux pas en voir plus. Ce spectacle est horrible, je ne veux pas en voir plus mais je n'ai pas le choix. Comment peut-on faire cela ? Nous ne sommes pas des animaux ou des êtres sans cœur. C'est trop pour moi, je n'y arriverai pas. Si j'avais su ce que me réservait ce jeu, je serai partie en courant ...

Je veux en finirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant