En sortie

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Shion a convoqué Camus afin de mettre en place une sortie pédagogique pour les chevaliers. Le Verseau a bien pris note de la destination et ça ne l'enchante pas du tout. Oh ce n'est pas le lieu de la visite, le problème. Il connaît, il y ait déjà allé. Non le problème, c'est... le lieu de la visite. Mais le grand Pope est décidé : ils iraient là-bas, un point c'était tout. C'était comme ça et pas autrement.

Camus redescend donc vers son temple. Ça ne se voit pas mais il déprime d'avance à l'idée de cette sortie et il compte bien sur Aphrodite pour l'aider. Mais en arrivant dans le temple de son collègue, le Verseau le trouve très en colère.

- Non mais tu te rends compte ! Camus, s'agite le Chevalier à la rose en agitant un livre devant lui. C'est une honte ! Comment cette femme ose se prétendre cantatrice avec la voix de crécelle qu'elle a !

- Aphrodite, Tintin, c'est une bande dessinée. Tu ne peux pas l'entendre.

- Pfff ! Ce que tu peux être terre à terre, mon pauvre Camus. Tu n'as absolument aucune imagination !

Oh si, il en a de l'imagination, le Français ! Parce qu'il imagine très bien comment allait se dérouler cette sortie entre chevaliers dans un château fort ! Surtout que là, il ne pourrait pas compter sur l'aide du Poisson.

Lieu de la visite : le chantier médiéval de Guédelon.

Et les problèmes n'ont pas tardés. Ils n'avaient même pas encore payé leurs entrées, Camus attendait dans l'une des trois files, qu'Ayor faisait déjà des siennes ! La boutique de souvenirs, il voulait y aller pour s'équiper de son armure de chevalier ! Ils étaient venus sans les leurs et pendant le trajet, le Lion avait très bien compris, chose surprenante, que dans un château fort, il y avait des chevaliers. Or les chevaliers n'avaient pas leurs armures puisque le Grand Pope leur avait demandé de les laisser au Sanctuaire. Donc ils devaient tous s'équiper !

- Ayoros, tiens la main de ton petit frère, lui ordonne Shion.

Le Sagittaire s'exécute en soupirant intérieurement. Zut alors ! Il allait falloir qu'il fasse discrètement la morale à son cadet s'il voulait profiter de la visite.

A peine ce problème-là réglé que Shion se retourne. Mais ne serait-ce pas la voix forte du Cancer qu'il entend ! Enfin, que tout le monde entend, parce l'italien n'est pas du genre discret. Qu'est ce qu'il a encore celui-là ! Et il parle en italien en plus. Ce n'est carrément pas bon signe !

- Et pourquoi on y aurait pas le droit ! s'exclame-t-il enfin en français parce que la femme derrière son guichet ne comprend pas un mot d'italien.

- DM, lui explique le Verseau, nous ne sommes que quatorze, nous n'avons pas le droit au tarif de groupe. Il faut vingt personnes minimum. Ils ne font même pas un tarif spécial pour les personnes âgées.

Et en disant ça, à voix basse, Camus ne vise personne en particuliers, surtout que, depuis leurs résurrections, les concernés ne font plus leurs âges. Mais l'Italien ne prête pas attention à cette dernière remarque. Heureusement pour le Français, sinon...

- Comment ça ? Il faut vingt personnes ! s'égosille DM. Mais j'te les trouve moi, les personnes manquantes ! Tiens, y a qu'à aller chercher les Spectres et les Marinas, y z'ont l'habitude de débarquer quand on les attend pas, ceux-la ! Et zou, on les a, les vingt personnes ! Et dans l'cul, la balayette !

Forcément, DM parle fort, il est Italien. Et forcément, comme tout bon Italien qui se respecte (cliché), il parle avec de grands gestes pour illustrer ses propos, même et surtout (faut-il vraiment le préciser... apparemment oui) la balayette dans le... avec force de gestes. Et d'un seul coup, plus personne ne le connaît. Sauf Shion. Un bon coup derrière la tête, pas trop fort quand même, ils sont en publique, calme aussitôt l'irrespectueux Cancer. Une chance que les autres visiteurs n'aient pas trop prêtés attention à toutes les paroles de cet agité. Camus prend ses quatorze tickets d'entrée, payés plein tarif, et il s'éclipse le plus discrètement possible. Cette sortie commence sous de mauvais hospices, selon lui. Et pourtant il n'est pas superstitieux. Il laisse ça à Aphrodite.

Les idées de ShionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant