Beware of The Man Who Speaks With Hands

1- Almost Dead

Je me réveille doucement. Une lumière tamisée et mesurée par les feuilles des arbres m'aide à découvrir où je me trouve. Je tatte le sol et remarque des feuilles molles sous mes doigts. Je les regarde et m'assoit sur elle, massant ma tête. Je ressens une douleur au niveau de mon cœur et y pose une main. Je la regarde et vois une substance étrange noire dessus. Je retiens un cri de surprise et regarde ma poitrine. Elle est recouverte de ce.... truc noir! Je secoue ma main et commence à enlever le liquide noir sur moi. J'en ai aussi sur l'épaule gauche, mes jambes!

J'entends un craquement de feuilles, je lève la tête et me fige. C'est quoi ca? Un gros truc noir avec un crâne blanc se tient devant moi. Je commence à trembler en le voyant s'approcher de moi. J'arrive un peu mieux à voir le crâne. Fissuré avec un sourire perturbant gravé dessus. Je recule un peu, silencieuse et le truc noir approche une tentacule visqueuse vers moi. Je ferme les yeux et plaque mes mains sur ma tête. Après un moment sans rien sentir, j'entre-ouvre les yeux et vois une main blanche, avec un trou au niveau de la paume. J'ouvre les yeux un peu plus grand et vois que la bestiole noire n'a pas l'air si offensive que ca. Mais, je suis où?

J'avale difficilement ma salive et pose doucement ma main tremblante sur celle, très étrange, de la chose. Je vois la chose bouger joyeusement dans la pièce entourée de branchages et de feuilles. Elle a l'air contente. Je rigole et elle s'arrête. Elle revient vers moi et pose du liquide noir sur moi.

-Non mais j'en veux pas! Dis-je en tentant de repousser le liquide.

La bestiole recule et je regarde mes mains pleines de ce truc visqueux avec dégoût. Je repose mon regard sur la bestiole et remarque qu'elle a disparue. Je décide de regarder un peu plus cet endroit. L'air ambiant n'est ni trop froid, ni trop chaud. La lumière traversant doucement les feuilles vertes réchauffe un peu plus la pièce. Cette dernière est d'ailleurs constituée totalement de feuilles, ronces et branches délimitant la pièce et se mélange au sol, lui aussi naturel. Il y a une sorte de tunnel formé par les feuilles en face de moi, ce qui pourrai être une sortie. Juste sur la gauche de ce tunnel ce trouve une partie sombre. Aucune lumière n'atteint cette partie de la pièce et des feuilles mortes ornent le sol à cet endroit. Une main sort de l'ombre. La même que celle de la bestiole, caractérisée par le trou au niveau de la paume. Elle fait plusieurs signe et le même crâne que tout à l'heure avance. Un peu mieux structuré. Le reste du corps sort de l'ombre et il est complètement différent de tout à l'heure. Ce qui était une grosse masse visqueuse noire avant, est devenue un costume sombre, élégant, donnant une forme partiellement humaine à, cette chose.

Elle s'approche de moi, continue de faire ces signe en souriant et s'assoit en face de moi. Elle semble attendre quelque chose.

-O-où suis-je?

La bestiole fait quelques geste de la main et hoche son crâne.

-J-je ne comprends pas. Je vois bien que vous tentez d'entrer en communication avec moi mais, je ne comprend pas.

La chose demi humaine baisse le crâne, se penche vers moi et plonge ses orbites dans mes yeux. Je tremble et me concentre. C'était comme ci je pouvais voir une lueur dans les ténèbres de ses orbites.

-Est-ce mieux?

La voix raisonne. Je sursaute et regarde aux alentours. Partout. Mon regard retombe sur la seul chose qui semble être vivante, elle pose une main devant sa bouche et rit. Ce rire me glace le sang. Je frissonne et lache un sourire qui se veut rassurant.

-Hum, ou-oui c'est mieux.

-Bien, regarde.

Les mains tapotent sur le costume sombres de la chose et commencent à faire des signes. Je regarde attentivement, essayant de comprendre en vain. La chose soupire et recommence en traduisant de sa voix déstabilisante.

-Je m'appelle Gaster, et toi?

-Oh, hum, moi? Je-... M'appelle Lita. Où suis-je?

La chose attrape ma main et la caresse doucement. Je ne me souviens de rien. J'étais partie sur un coup de tête en forêt et je me réveille dans cette pièce avec cette chose, ce Gaster. Le sourire fendu sur le crâne se met à mouvoir et se referme doucement. Ce n'était pas gravé? Peut-être que je suis complètement en train de délirer, que je suis dans mon lit, tranquillement en train de ronfler. Je ferme les yeux et pris pour me réveiller.

-Tu es tombée. Je t'ai retrouvée et t'ai soignée, dit Gaster.

J'ouvre les yeux et voit Gaster mettre son truc noir sur mes jambes. La sensation n'est pas si désagréable quand on y pense. C'est un peu comme de l'eau tiède ou de la mousse. Je regarde Gaster faire et restes silencieuse un moment.

-Tu serais morte si je ne t'avais pas trouvée, ajoute lentement Gaster de sa voix.

Ma main se crispe et Gaster la tient fermement. On dirait qu'il veut me partager quelque chose, comme un souvenir.

-Qu'est-ce qui m'est arrivé?

-Je vais t'apprendre à vivre ici, dit Gaster. Ensuite tu pourra, si tu le veut, partir pour rentrer chez toi.

Il fait quelques signes avec ses mains et se lève. Il tend une main vers moi, tel un gentleman et me demande, d'un signe de la main, de le suivre.