7- Souvenirs

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Dans une inspiration, je reviens dans la salle délabrée de Gaster. Toujours sur la table, je vois Gaster s'éloigner et griffonner sur un papier.

-Je suis désolé que vous ayez vu ca.

-Je suis désolé que tu ai vécue ça.

-Votre compassion ne change rien à ce qui c'est passé, j'étais jeune.

Il me regarde et attrape un biscuit. Il le mange en silence tout en continuant de me scruter. Je suis persuadé qu'il pense que je suis heureuse d'être tombé ici, de l'avoir rencontré et de vivre ici pour un long moment. Il doit aussi supposer que je ne souhaite pas remonter à la surface, que j'aimerai vivre ici pour toujours avec des monstres, s'il m'autorise un jour à sortir bien sûr.

-Tout tes souvenirs sont comme celui-là? Me demande t-il.

-Je ne sais pas, j'avoue que ma tête est un peu embrumée.

Je plaque ma main gauche sur mon front et remarque un changement. Il y a, u-un trou? J'écarquille les yeux et lance un regard plein de surprise et terrifié à Gaster. Il me montre ses mains elles aussi trouées de la même manière. Je ne comprends pas.

-Je n'ai pas fait la même chose que toi. Pas exactement. Mais ceci m'a en partie sauvé la vie une seconde fois. J'ai pu vivre une seconde fois grâce à eux et j'ai pus survivre ensuite. Tu verra, on s'y habitue.

Il me sourit tristement et prend en main l'objet mystérieux qui a créé ce trou dans ma main. Je regarde le plafond, plus stressée par ce qui pourrai arriver et soupire longuement.

-Je vais avoir la même chose sur l'autre main? Et le cœur?

-Pour le cœur on verra ce que je pourrais faire, mais pour ta main droite oui. Je ferais en sorte que tu le vive bien.

Il place l'objet au dessus de ma main et répète les même mouvements. Pour cette main, Gaster assiste à mes incisions sur mes bras et la main droite. Je finis par me mettre à sangloter. Je me sentais au dessus de tout ca avec l'âge. C'était du passé, je n'étais qu'une gamine et revoir tout ca me brise le cœur. Me rappeler de tout ca me détruis de l'intérieur, me rabaisse et montre les pires moments de ma vie. À la fin de ce souvenir, Gaster tente de me réconforter un peu. Il semble désemparé quand je me met à pleurer. Je finis par craquer et pleure à chaude larme, les mains sur le visage. Des spasmes prennent possession de mon corps et je sens l'une de mains de Gaster sur mes épaules. Je me retiens de pleurer un peu plus et le regarde.

-Le souvenir du coeur doit être plus récent.

-Pourquoi dites-vous ça?

Il détourne le regard. Il sait quelque chose. Je place sa main tenant l'objet au dessus de mon coeur et ferme les yeux. Une douleur puissante traverse mon coeur et m'amène à un souvenir inconnu. Je me vois tomber dans un gouffre. Mon corps encaisse plusieurs branches piquantes et rocher dans sa chute. Je remarque que mes yeux sont clos. Je suis inconsciente et souffre en silence. Je vois mon corps se planter dans une énorme branche crochue. Je vois une ombre regarder mon corps pendiller. Alors que le sang goutte sur le sol, l'ombre s'étend et me récupère. Je tourne la tête vers Gaster.

-C'est vous.

-Tu étais plus gravement touché que tu ne le crois.

Il masse frénétiquement ses mains. Je le regarde et le souvenir ce finit ainsi.
Court et très expressif. Il place l'objet au loin et me regarde. Il place une main au dessus de ma poitrine et une lumière mauve s'étend et la relit à ma poitrine. Je l'entends marmonner qu'il n'est pas doué pour ca mais continue. Une fois finis, je ferme les yeux et larmes glaciales coulent le long de mes yeux. J'attrape sa main et la serre dans les miennes. J'ouvre les yeux et voit Gaster plutôt déstabilisé avec des tâches mauves sur les joues.

-Qu-que fais-tu? Me demande t-il.

-Je vous remercie.

Il dégage sa main et fronce les sourcils. Toujours avec ces brumes mauve sous les yeux. Il semble en colère mais je ne suis pas terrifiée. Je lui souris et il finit par poser sa main sur ma tête.

-Tu iras mieux dans peu de temps. Tu as encore des choses à apprendre.

Il s'en va. Il laisse la porte ouverte et disparait à travers cette dernière. Je me lève doucement, tient ma tête et regarde mes mains. Je les pose sur ma poitrine et sens une cicatrice. Je suppose que c'est mieux que si j'avais un trou béant à ce niveau. Je fais quelques pas en vacillant et retrouve rapidement l'équilibre. Je marche jusqu'à devant le couloir et voit Gaster faire des aller-retour dans la pièce au bout du petit couloir. Il s'arrête, tourne la tête vers moi et me regarde, un biscuit dans la bouche. Je lui souris et il me rend un sourire timide. Même si ma vie n'est pas très belle ici, je suis heureuse de rester avec quelqu'un qui semble se préoccuper de moi, à sa manière.

Beware of The Man Who Speaks With HandsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant