9-Last Night

148 17 5
                                    

Je suis devenue plus qu'un patient pour Gaster. Enfin c'est ma sensation. Il est devenu encore un peu plus ouvert, se préoccupe de mon état et m'observe désormais avec un sourire quand je cuisine. Je suis heureuse de vivre dans ce bâtiment enfouis sous la terre. Chaque fois que je ferme les yeux, mes mauvais souvenirs s'effacent pour laisser place à ceux que j'ai partagés avec Gaster, bon ou médiocre. Il a remplacé les fragments de ma mémoire par des souvenirs de lui et moi. Enfin, on ne peut modifier quelqu'un à la perfection. Je garde toujours une trace, sur mes bras par exemple, ou mon ventre. Je l'ai caché comme je le pouvais à Gaster, jusqu'à ce qu'il déchire mon tissus en grognant. Je me souviens avoir été terrifiée ce jour là.

Je me tiens à présent devant lui, plutôt fier de moi et de ce que je suis devenue à ses côtés. Il m'occultes soigneusement et me félicite pour mes progrès. Je n'ai plus besoin d'assistance régulière pour les voix dans ma tête car elles ont disparues. Je n'ai plus non plus besoin de boire ce liquide rouge étrange me donnant de l'énergie et de la conviction. Il me ramène parfois des objets pour m'occuper. J'ai pour habitude de jouer avec des casse-tête plutôt amusant. Compliqués et déroutant. Il me regarde d'un air nostalgique en me voyant avec l'un des casse-tête.

-Le sujet n°2 aimait lui aussi les casse-tête.

-Sujet? Les deux ancien occupant des lieux avec vous?

-Avant que je ne décide de transporter tout le bâtiment ici, oui.

Je baisse la tête en le voyant avec un sourire amer. Il semble vouloir les revoir. Je suppose qu'il s'est attaché à eux aussi, mais qu'a t-il fait ou pas pour qu'ils disparaissent? Je pose le casse-tête sur le sol et croise mes jambes. Il se remet au travail en posant, pendant un cours instant, la main sur ma tête et s'engouffre dans son laboratoire sombre. Je finis par le rejoindre et l'observe attentivement. Une tenue mal cousue est accrochée au plafond. Composée d'un manteau troué, d'une écharpe aux couleurs différentes irrégulières, d'un pantalon déchirés et de chaussures confortable usées. Les chaussures, contrairement au restes de la tenue, sont sur le sol, collées au mur en dessous de la tenue. Je regarde ces objets nouveau et étrange avant d'être intercepté par Gaster.

-Lita! Que fais-tu ici?!

-Hum, j-

Gaster me chasse de son laboratoire Sans même que je finisse ma phrase. Ne m'autorisant pas à y entrer une nouvelle fois, il ferme la porte et la salle. Je toque à la porte mais Gaster ne daigne pas répondre. Je finis pas abandonner et m'aventure dans les couloir. Tapant mes pieds nus sur le sol frais et rude, j'arrive dans une salle assez vaste. Mes pas résonnent et je me mis en position de combat. Gaster m'a apprit et expliqué à quoi pouvait me servir mon œil. Il concentre mon surplus d'énergie provoqué par la transformation et augmente ma puissance d'énergie si nécessaire. Il est également indicateur de mon humeur. Les idées meurtrières et la colère peuvent le faire scintiller d'un couleur différente. Il m'a fait promettre de ne jamais m'énerver devant les autres. Mes transformations me permettent donc d'utiliser de la magie. Je pouvais concentrer cette magie au bout de la paume de ma main et faire toute sorte de chose avec. Je lance quelques boules d'énergie et finis par me lasser rapidement. Je m'assois et fait apparaître toute sorte de choses. Personnes, objets, je laisse mon imagination vagabonder au grès du vent et de mes émotions.

-Tu t'améliores de jour en jour.

Je tourne rapidement la tête et fait disparaître tout ce que j'avais construit sous le nez amusé de Gaster. Je range mes mains derrière mon dos et me tiens droite au centre de la pièce. Gaster s'approche et demande mes mains. Je les lui donne en silence et il les scrute.

-J'ai quelques directives à te donner avant de te laisser partir.

-Et si je ne veux pas partir?

-Alors tu as un problème.

Son léger rire résonne dans la pièce. Je ne frissonne pas et sourit. Je crois que j'ai un problème alors. Ce monstre est des plus adorable quand on le connait. De la guimauve entouré de barbelés. Une fois avoir passé les barbelé et s'être blessé, on ne regrette pas de pourvoir atteindre la guimauve. Je rougis un peu en pensant à ma métaphore. Il m'emmène dans sa chambre et me demande de m'installer dans son lit.

-Et vous? Où allez-vous dormir?

-Ne t'en fais pas pour moi.

Il pose une main sur mon épaule et s'en va. Je m'installe confortablement dans le lit et tente de fermer l'œil. J'entends Gaster faire des allers et retours dans les pièces d'à côté. Quand je l'entends entrer dans la chambre et s'asseoir à son bureau, je l'appelle.

-Que se passe t-il? Quelque chose ne va pas?

J'attrape sa manche de blouse et le tire vers moi, il tombe en avant et tente de ne pas me faire mal en contrôlant sa chute . Je ris et l'enroule dans mes bras, laissant de la place pour qu'il s'installe. Je vois des brumes violettes sur ses joues et je souris.

-L-lâches-moi, je dois encore aller travailler, dit-il en rougissant et tentant de ce dégager.

-Non, dormez. Vous pourrez encore continuer plus tard.

Je ressers l'étreinte pour appuyer mon propos et Gaster capitule, rouge. Je souris et dépose un bisou sur son front brisé.

Beware of The Man Who Speaks With HandsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant