5- Chute

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Aujourd'hui, Gaster me laisse seule dans la cuisine. Je ne sais pas quoi faire donc j'ai cuisiné un peu et nettoyé comme j'ai pu. J'entends le verrou ce retirer de la porte. Je me tourne vers elle et vois Gaster entrer. Il semble surprit du changement et me regarde, je me ferais jamais à cette tête surprise. Je remarque qu'il porte des lunettes. Un monstre peut avoir des défauts de vision?

-Pourquoi as-tu...?

-J-je croyais que c'était un, une sorte de t-test. Et puis je m'ennuyais....

Je balance rapidement l'éponge dans l'évier et joint mes mains devant moi. C'est rare mais j'ai honte d'avoir nettoyé. Il me remercie, attrape mon bras et m'emmène dans une salle. Sa mains semble légèrement moite, comme s'il stressait pour quelque chose. Je me laisse traîner et regarde la pièce. Elle est légèrement moins poussiéreuse que les autres dans lesquelles j'ai pu entrer. Des grosse machines sont plaquées contre le mur du fond. Un table d'opération en bois est dressée au centre de la pièce avec une vieille lumière pointant dans sa direction. Des sangles sont installées dans la table. Je me met à frotter mon bras, stressant un peu. Je tourne la tête vers Gaster qui se penche sur des papiers froissés en remontant ses lunettes. Il m'invite à m'allonger sur la table. Je m'exécute en tremblotant. Gaster lâche ses papiers, son stylo et se penches vers moi. Il me parle en même temps qu'il attache les sangles.

-Ne t'en fais pas. Ne stresse pas et tout ira bien.

-J-je ne stress pas, répondis-je en rougissant un peu.

-Tu es une nulle pour mentir. Je peux entendre ton cœur d'ici.

Je me sens rougir encore un peu plus et bégaye une excuse. Gaster les accepte, plutôt distrait, et place une sangle sur mon front. Il s'éloigne pour revenir avec du matériel médical abîmé. Il prend ma tension, écoute mon cœur et ma respiration. Il s'éloigne ensuite et met en route l'une des grosses machines au fond de la pièce. Je commence à respirer de plus en plus fort, stressant encore plus. Je vois une grande lumière blanche et ferme les yeux. Gaster me hurle de les réouvrir...

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Je me réveille dans un lit. Un lit un peu plus confortable que la table d'occultation de médecin dans la pièce où je dors d'habitude. Je fais papillonner mes yeux et remarque qu'une partie de ma vision est sombre. Une douleur atroce attaque ma tête. Je pose une main sur le côté gauche de mon visage et remarque que j'ai un bandage sur l'œil gauche. Je me lève d'un coup et tourne la tête vers la pièce, Gaster me regarde, l'un de mes biscuits dans la bouche. Il m'incite calmement à me rallonger. Il me fait une rapide occultation et vois mon visage fatigué et triste.

-Pourquoi vous m'avez fait ca? Et puis qu'est-ce que vous m'avez fait?

-J'ai cru comprendre que tu étais gauchère vu la manière dont tu cuisinais, non? Et ce qui est de savoir ce que je t'ai fais, je t'apprends.

-Vous ne m'avez rien appris, dis-je plus fort en commençant à sangloter.

Il pose sur moi un regard neutre, indifférent face à mes sanglots. Des larmes commence à couler de mes yeux. Celles de gauche me brûle. Je les essuie et me mes à pleurer ouvertement. Pourquoi je ne me cache pas comme d'habitude? Je n'en sais rien. Comme ci je faisais un caprice pour que tout ca s'arrête. C'était calme jusqu'à ce que je me fasse attaquer l'œil par un squelette visqueux avec des trous dans les mains. Je l'entends me chuchoter quelque chose mais je ne l'écoute pas. Si j'avais assez de force je le frapperai, je le grifferai. J'ai rien fait pour subir ca! Deux de ses mains arrivent dans mon champ de vision réduit et commencent à bouger. Je secoue en premier temps la tête et finit par essayer de lire les gestes. "Calmes-toi, je suis là pour t'aider." Quoi? Il se fout de moi en bousillant l'un de mes yeux? Une autre main se pose sur le bord de mon visage et essuie mes larmes.

-Je m'excuse.

Je m'arrête. Pourquoi il me dis ca? Pourquoi maintenant? J'attrape l'une de ses mains et la serre contre moi. Je ferme les yeux et soupire. Je l'entends soupirer aussi et il continue de parler en langues des signes. C'est une mélodie humaine. Il a dû l'entendre quelque part. Il tente de m'apaiser en douceur et cela marche à merveille. Je la chantonne en même temps que ses mains dictent les lettres et le courant saute. Tout s'arrête, le réconfort que Gaster me donnait, ma chanson et les paroles mimées par des mains à présent invisible pour moi. Il dégage sa mains de mon emprise et s'éloigne.

-Je vais redémarrer le courant, restes-là.

-N-non, attendez!

Je tente de me lever et échoue. Provoquant un vacarme en tombant, je lâche un gémissement de douleur et fit revenir les pas de Gaster vers moi. Je sens ses mains me tâter, m'attraper et m'aider à me lever. Une fois debout il me dirige vers le bureau je crois. Il plaque ma main sur la table, sort deux lampes torches et m'en tend une.

-Ne tombes pas une nouvelle fois.

Il s'éloigne avec sa lampe et s'engouffre dans le couloir. Je regarde d'un air pas très rassuré la pièce dans laquelle je me trouve. Un bruit me fait sursauter et je sors rapidement dans la pièce, fermant la porte derrière moi. Je ne suis pas du tout en train de suivre les conseille de Gaster... Je décide de le retrouver. Auprès de lui je serais plus en"sécurité" ou du moins rassurée. Je traverse donc le couloir et trois chemins s'offrent à moi. Je vois une légère et timide lumière mauve s'échapper de la salle de droite. Je m'y rends et trouve des cuves énormes incrustées dans le sol remplis de liquide mauves. Des éléments sombres flottent dans les cuves. Je passe au loin à la recherche de mon sauveur. Une main sort de la cuve et attrape mon pied. Je hurle et tente de me débattre. D'autres mains sortent de la cuve et m'attrape. Je tombe et ma lampe tombe également au loin. Des larmes de terreurs s'échappent de mes yeux accompagnées d'hurlement des plus stridents appelant à l'aide. C'est quoi ces choses?! Je tente de m'accrocher au sol en vain. Je me faits traîner dans la cuve et des dizaines de mains m'attrapent le corps. Plante leurs griffes pointues dans mes mains, sur mes bras, mes jambes, mes pieds et mon visage. Je les entends susurrer, me parler, tenter de me faire allier à leurs cause. Je me débat, retenant ma respiration et sort la tête de la cuve. Avec des yeux complètement déboussolés, je tente de gratter le sol et de m'y accrocher mais je me fait tirer de nouveau dans la cuve. Je continue de me débattre, évitant au mieux les mains et finis par hurler dans la cuve. Je remonte rapidement et sors de la terrifiante cuve. Des bras m'attrapent. Je me débat fortement avant d'entendre la voix de Gaster. Je me blottis alors contre lui, traumatisée. Il me parle mais impossible de comprendre ce qu'il dit.

Beware of The Man Who Speaks With HandsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant