Bonjour.

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Bonjour.

Je me demande souvent comment cela est possible de ne pas répondre à quelqu'un qui vous adresse ce mot. Je ne sais pas moi, vous n'avez pas écouté les leçons de savoir-vivre de vos parents plus jeunes, vous n'êtes pas éduqués ou vous avez simplement la flemme de répondre ? (Excuse qui d'ailleurs n'est pas valable, dire bonjour reviendrait à gâcher 2 secondes de votre misérable vie en articulant le premier mot qu'on vous a appris). Sincèrement je ne comprends pas. J'ai pourtant essayé.

Par exemple, qu'est-ce-qui ne va pas dans la tête de mon prof de latin pour qu'il me dévisage lentement sans répondre « Bonjour », après que je l'ai salué par pure politesse (ou par pure obligation cela dépend du point de vue). Déjà que son mode d'enseignement n'est pas très abouti, je cite : vous avez lu la leçon du livre incompréhensible, cela veut donc dire que vous avez compris, contrôle au prochain cours ; il pourrait être agréable. Mais non, Monsieur a décidé de faire le mal élevé. Et c'est le directeur de l'école. D'ailleurs, il ne dit pas bonjour aux parents d'élèves non plus, c'est pour cela que j'ai toujours eu une irrémédiable envie de le taper.

Ensuite, ces parents qui s'estiment trop riches, beaux, intelligents insérezunequalitéici, pour moi et qui ne me répondent donc pas quand je leur adresse un Bonjour ! plein d'entrain et de bonne humeur. Peut-être qu'ils n'ont jamais été habitués à voir des petits de la plèbe (comme ils ME voient) et que, par peur de la réaction de ladite personne, ne répondent pas. Parce que vous comprenez, comme on ne dispose pas des mêmes ressources financières qu'eux, on est forcément des sauvages. Et cela veut dire qu'on va leur sauter dessus si nous leur adressons la parole. Sauf que, dans l'histoire là, ceux qui ne savent répondre à ce Bonjour ! que par un regard hautain suivi d'un soupir, c'est eux les barbares sans manières. Bien sûr, je ne mets pas tous les parents ayant des ressources financières élevées dans le même bateau hein, j'exagère tout.

Puis il y a cette personne, souvent âgée, qui ne l'a pas entendu, nous obligeant à le répéter quarante-douze fois*. Et cela peut devenir très lassant à la fin, même si on ne peut pas blâmer cette mémé qui n'entend rien. Mais qui pourrait songer à mettre de côté pour s'acheter des appareils auditifs. Je la pardonne quand même, ça coûte plutôt cher. Peut-être qu'elle préfère gâter ses petits-enfants que de se les acheter, ce qui est une raison très honorable de sa part.

Et n'oublions pas ce fameux Bonjour. Celui qu'on a le malheur de prononcer à la place de Bonsoir. Oui, vous savez très bien de quoi je parle. C'est devenu une petite compétition entre la population ; la boulangère et le voisin qui te répondent Bonsoir, ou bien toi, qui lis ce texte, ne niez pas ce sentiment de puissance, cette extase qui s'empare de vous lorsque vous apercevez l'espace d'un instant, la mine renfrognée de votre interlocuteur qui a prononcé Bonjour, au lieu de Bonsoir. Et qui attend de se venger, en silence. Parce que oui, c'est très humiliant de subir cette situation. (Oui j'exagère un tout petit peu)

Avant dernièrement**, celui réservé aux amis n'existent pas pour moi. Dès que je les vois, je commence directement à leur parler de comment l'épisode de Shadowhunters s'est terminé, et cela lance un débat entre ceux qui ont lu les livres d'où sont tirés les épisodes et les autres. Mes amis sont habitués à ce genre de comportement, je ne sais pas vous, alors dites-moi comment ça se passe. Ah et on ne se fait pas la bise non plus, il y a trop de trucs à raconter et pas assez de temps pour le faire, vous comprenez on arrive en retard le matin et il ne nous reste que 30 minutes pour 5 personnes. Et 6 minutes par personne, quand on parle beaucoup, c'est peu. Très peu.

Pour finir, le bonjour réservé à ton animal, ton fidèle compagnon (pour ma part ceux sont les chevaux alors on est pas trop sur le même gabarit que les chiens ; enfin je ne vous apprends rien). Ce bonjour n'est généralement pas un Bonjour en lui-même : il ressemble plus à un « Mon namour, comment ça va ?! ouioui je sais que je t'ai manqué gouzi gouzi ». Oui, pauvres bêtes. Après, c'est toujours mieux que de ne jamais leur parler. Mais ce sujet fera partie d'un autre chapitre, alors je vais maintenant vous dire au revoir et à bientôt ;)



Note : Oui oui, vous avez bien compris : ce livre va être un recueil de coups de gueule sur les cons du quotidien (je vous assure, ce sera la seule et unique phrase de ce dernier où il aura des mots pareils).

Ah et le * correspond à un mot du jargon de l'auteure, quarante-douze est un chiffre utilisé afin d'exagérer.

** oui oui je crois bien que ça n'existe pas, mais bon si zlataner est dans le dictionnaire, il devrait bien y avoir avant-dernièrement. Vous allez vous adapter à ma logique, ne vous en faites pas.

J'essaye de ne pas faire des chapitres trop longs ou trop courts, dites-moi ce que vous en pensez :')

Bonjour.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant